Fuite des responsables maures dans l’affaire Mkheitir : des ministres négro-mauritaniens envoyés justifier la nouvelle loi radicale…

Article : Fuite des responsables maures dans l’affaire Mkheitir : des ministres négro-mauritaniens envoyés justifier la nouvelle loi radicale…
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30 avril 2018

Fuite des responsables maures dans l’affaire Mkheitir : des ministres négro-mauritaniens envoyés justifier la nouvelle loi radicale…

CHEZ VLANE- L’affaire Mkheitir est d’abord une affaire entre maures. Partie de presque rien, cette affaire aurait pu être réglée très tôt avec discernement si le pouvoir avait eu d’autres conseillers en la matière que le réflexe  féodal de zwayas qui ont voulu dès le départ briser un jeune forgeron impertinent pour donner un exemple et anéantir dans l’œuf une mouvance mi-laïque mi-athée cultivée par quelques enfants de l’élite maure dont des fils de marabouts connectés à leurs semblables du monde arabo-musulman.

Ce remède féodal de pompiers pyromanes a réussi car depuis on ne les entend plus sauf ceux qui sont en exil mais au prix d’un scandale sans précédent dans les annales de la justice islamique mauritanienne toujours empêtrée dans cette lamentable affaire qu’Aziz semble vouloir refourguer à son dauphin provisoire comme le sort des condamnés à mort sous son régime car il n’ose pas prendre ses responsabilités d’homme d’Etat même s’il fut à la manœuvre chaotique depuis le début.

Affaire au cœur des fils nés dans un milieu intellectuel à l’abri du besoin : le jeune militant forgeron est un fils de préfet de la république au moment des faits.  Certains de ses acolytes fils de marabouts sont, contrairement à lui, ouvertement blasphémateurs de la pire espèce comme en témoignent des audios et des fatwas de grands marabouts maures qui ont voulu les raisonner et leur pardonner en cas de repentir pendant que rien n’a été épargné au fils de forgeron dont l’unique crime est d’avoir posé des questions impertinentes à propos d’un fait prétendument historique.

Tout le monde connaît désormais l’histoire et la lâcheté du pouvoir politique mauritanien dans cette affaire. Lâcheté qui n’est plus à démontrer dont le dernier trait est de changer la loi de la république islamique de Mauritanie pour se faire pardonner par la rue que le pouvoir a fanatisée avant de trahir quelques heures ce soutien par le dernier verdict de la justice condamnant le jeune militant à 2 ans et une amende ce qui lui permettait de sortir libre vu le temps qu’il a déjà passé en prison car l’appel de l’accusation n’est pas suspensif.

Après avoir laissé la défense et les militants des droits de l’homme jubiler, après avoir mesuré l’ampleur de l’indignation du milieu fanatisé dont les plus médiatiques ténors ont des démêlés avec la justice pour des affaires financières douteuses, ou du moins le mériteraient amplement si le pouvoir était plus juste en matière religieuse, ce pouvoir pris de terreur a fait tout d’un coup machine arrière en annonçant que finalement il gardera en détention le jeune militant forgeron en plus de changer la charia républicaine en vigueur pour en finir à l’avenir avec le repentir dans ces sortes d’affaires en condamnant sans appel à la mort.

Cela dit, un reste inestimable de conscience incorruptible a fini par faire trembler certains intellectuels devant Dieu seul témoin de cet infâme jeu politique avec la religion dont le seul but est de plaire à la rue fanatisée par des marabouts sont certains sont impliqués dans une gigantesque affaire d’escroquerie qui risque de ruiner un nombre incalculable de mauritaniens pendant que le plus médiatique avocat de cette furie a été interdit d’exercer pendant 2 ans par l’ordre national des avocats pour son implication présumée dans plusieurs affaires d’escroquerie.

Ce reste de conscience incorruptible et salvateur a commencé à faire son effet face aux véritables propos du jeune militant forgeron dont le deuxième texte avant son arrestation où il dit que nul ne respecte plus le prophète PSL plus que lui et où il rappelle qu’il n’attaque que les zwayas assurant d’avance, avec les mots les plus durs, qu’ils ne reculeront devant rien pour détourner ses propos et user de toutes les manigances pour le briser car c’est un jeune forgeron qui a osé les accuser de manipuler la religion pour leurs seuls intérêts.

La suite de l’affaire lui a-t-elle donné raison ? Qui oserait désormais y répondre sans risquer un lynchage médiatique aussi criminel que de mauvaise foi ? Pourtant il faut bien constater que tout a été fait pour ne parler que de ses questions à propos de la justice du prophète PSL en se gardant bien de médiatiser l’essentiel de ses propos à savoir ce qu’il pense des zwayas et pourquoi il pense cela.

Ce reste de conscience a commencé à faire trembler certains intellectuels et une bonne partie du milieu maure lettré devant la malédiction qui semble toucher tous ceux qui se sont servis de la religion pour accabler le forgeron au mépris des dispositions de la charia mauritanienne républicaine en vigueur jusque-là ; le tout car apparemment il ne s’agit essentiellement que d’un règlement de compte à caractère féodal entre les zwayas et le jeune forgeron impertinent.

Ce reste de conscience incorruptible malgré le degré insondable de corruption de notre société, corruption morale, politique, sociale, économique, intellectuelle, ce reste de conscience a poussé certains maures impliqués à fuir cette affaire au plus vite.

Le premier à fuir est l’ex-ministre de la justice qui est à l’origine de cette révision de la charia pour plaire à la rue. Il a fui ou on l’a libéré de cette affaire. Le pouvoir cynique a remis l’affaire à un nouveau ministre de la justice négro-mauritanien alors que c’est une affaire entre maures. Toute la lâcheté du pouvoir est dans cette nomination.

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M. Diallo Mamadou Bathia ministre de la défense

M. Diallo Mamadou Bathia ministre de la défense

On croyait en la matière avoir tout vu ! C’était sans compter sur le ministre de la défense tout aussi négro-mauritanien qui en tant que ministre de la justice par intérim est venu hier justifier maladroitement cette loi au nom de la constitution à base d’arguments chétifs.

L’histoire retiendra que les maures au plus haut niveau ne sont pas ceux qui ont porté et défendu cette révision. Ils ont fui au dernier moment…

Première bêtise du ministre de la défense dans cette affaire  : comment ose-t-il s’exprimer en s’appuyant sur la constitution alors qu’il ne parle qu’en français ? Deuxième langue de travail lâchement retirée de la constitution bancale en 1991 pendant que les pères fondateurs de cette constitution pillaient 41 articles mot pour mot à celle de la 5ème république française sans parler des 99% de son articulation générale.

Deuxième bêtise : le ministre négro-mauritanien francophone dit qu’au nom du malikisme la charia alors en vigueur se devait d’être révisée sauf que, comme nous l’avons souvent répété, cette constitution dont il parle, bien que révisée plusieurs fois sous ce régime ne mentionne toujours nulle part que la république islamique de Mauritanie est une république malikite et ne mentionne nulle part ni le mot coran, ni la sunna pas même le prophète PSL. C’est dire le degré d’hypocrisie de cette rhétorique constitutionnelle.

Troisième bêtise : alors que les oulémas  qui sont à l’origine du code pénal de la république islamique avant cette révision étaient d’une autre nature que ceux qui veulent plaire à la rue et dont la plupart ont signé une fatwa pour épargner un fils de marabout blasphémateur sans scrupules ni repentir comme l’a rappelé l’avocat de Mkheitir maître Mohamed Ould Moïne, ce ministre francophone ne pouvant pas articuler deux mots en arabe constitutionnel déclare que cette révision est pour pallier une lacune face à de nouveaux crimes inconnus jusque-là ! Oser dire que le blasphème et l’apostasie n’étaient pas connus de ces oulémas ni pris en compte est une insulte  à leur mémoire et à leur science.

https://fr.ami.mr/Depeche-44501.html

On pourrait ainsi multiplier les exemples pour montrer le degré de corruption intellectuelle dans cette affaire mais Dieu suffit comme témoin.

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Au regret d’avoir à le dire après avoir soutenu Aziz croyant avoir affaire à un courageux homme d’Etat et comme disait quelqu’un  « sans la liberté de blâmer, il n’y a point d’éloge flatteur… il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits » :

je reste convaincu que face à la lâcheté politique sans précédent de ce régime dont hélas Mohamed Ould Abdel Aziz est le maestro en chef à cause de sa propension naturelle à fuir le danger politique au prix de diviser les mauritaniens pour mieux régner à l’abri des conséquences psychologique sur toute une nation, la Mauritanie plus que jamais a besoin d’hommes et de femmes d’Etat, de militaires courageux et visionnaires, de marabouts éloignés de la politique et de citoyens engagés ne craignant que d’être complices actifs ou passifs de l’injustice effrayante commise au nez de l’islam de chez nous pour le seul bénéfice d’un islam arrivage radical.

Ces femmes et ces hommes existent-ils en Mauritanie au coeur du pouvoir, loin de l’impuissance et de la résignation ?  Aziz est-il condamné à s’en passer comme l’irresponsable pour lequel un entourage médiocre est rassurant vu que ça permet de se sentir brillant ? Les 4 millions de Mauritaniens pauvres jusque-là vont-ils  après la haine les uns des autres savamment distillée entre eux, connaître régulièrement le sang et les larmes maintenant que le pays a quelques richesses minières non négligeables ?  Le sursaut ne peut venir que de l’intérieur du pouvoir le jour où ils auront un peu pitié de ce peuple mais ce n’est pas demain la veille car le carcan est psychologique et la culture est à l’exploitation, le mépris, la domination et la folie des grandeurs.

Encore un mandat ou deux de cette lâcheté politique et le pays sera parti pour un siècle d’inquisition et de misère intellectuelle pour le plus grand malheur d’un peuple pacifique, multiculturel condamné à la haine et à la division pour le seul profit de dirigeants archaïques sous leur costume moderne, prêts à tout pour que rien jamais ne vienne menacer leur stérile pouvoir même s’il faut pour cela corrompre tout ce que culturellement ce peuple avait de noble jusque-là…

Depuis 2008, Aziz est un homme qui vit dans la peur et accumule les ennemis à l’intérieur et à l’extérieur : rester au pouvoir directement ou indirectement est son assurance vie en plus de sa soif inextinguible de donner des ordres. Quiconque à sa place avec les pleins pouvoirs ferait ce qu’il fait actuellement à savoir ne penser qu’à sauver sa peau et ses biens et mettre tout le monde au pas de la compromission car il a affaire à des gens pacifiques peu nombreux contre lui et sans moyens financiers pour survivre quand se dresse devant eux la redoutable force publique entre ses mains.

Aziz n’est pas seul responsable de la malédiction d’avoir les pleins pouvoirs : les mauritaniens sont dangereux par leur cupidité et leur ambition. Ils peuvent faire d’un innocent un roi sanguinaire si cela leur rapporte quelque chose. En dix ans, voilà Aziz prisonnier de ceux qu’il a placés pour gouverner seul. Il ne s’appartient plus, il est au cœur de la pression des pleins pouvoirs en ayant échappé au sang sur les mains. Combien de temps tiendra-t-il avant de céder  à l’appel de la tyrannie totale comme celle de bien de ses amis chefs d’état ?

Pour l’instant, contre lui, toute résistance est vaine sauf si elle consiste à défendre une certaine idée de l’islam de chez nous car là le citoyen s’en remet à un témoin face auquel toute la puissance d’Aziz n’est que poussière : Dieu suffit comme témoin…

VLANE

Source : https://www.chezvlane.com/Fuite-des-responsables-maures-dans-l-affaire-Mkheitir-des-ministres-negro-mauritaniens-envoyes-justifier-la-nouvelle-loi_a7536.html
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