4 novembre 2018

Lancement à Nouakchott de la 2ème édition de la «Caravane ouest-africaine pour la Terre, l’Eau et les Semences »

Le droit à la terre, à l’eau et aux semences ! Voilà le plaidoyer que la société civile membre de la Convention Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau Ouest-africaine vient d’entamer, à travers la deuxième édition de sa Caravane de sensibilisation qui sillonnera du 10 au 30 novembre 2018 la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. La Mauritanie, à travers ROSA, a lancé samedi 3 novembre 2018 au siège de la «Rencontre Citoyenne» à Nouakchott sa caravane, qui rejoindra, à travers ses représentants, son point de ralliement à Bamako.

Vue des participants – crédit photo Aidara

Le siège de la «Rencontre Citoyenne» à Nouakchott a abrité ce samedi 3 novembre 2018 le lancement de la 2ème édition de la «Caravane Ouest-africaine, Droit à la terre, à l’eau et à l’Agroécologie paysanne : une lutte commune». Cette caravane, à laquelle participe le Réseau des Organisations sur la Sécurité Alimentaire (ROSA) de Mauritanie en partenariat avec le GNAP (Groupement national d’association de coopératives pastorales) et le GRDR (Groupe de recherche et de réalisations pour le développement rural), s’ébranlera  de Mamou en Guinée, traversera la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo pour prendre fin au Bénin. La délégation mauritanienne rejoindra Bamako où convergeront les délégations du Sénégal et de la Gambie, et ensemble elles se rendront en Guinée, où la Caravane va grossir au fur et à mesure de l’itinéraire.

Dans un communiqué distribué à l’occasion, il est souligné que l’objectif de la caravane est de contribuer d’une part, à une transformation sociale pacifique en Afrique de l’Ouest, particulièrement pour les femmes et les jeunes par la sensibilisation, la formation et la mobilisation des communautés. Il s’agit d’autre part, de créer une force  de proposition dans les politiques publiques, les accords et les textes législatifs en cours de ratification, d’élaboration ou de révision, notamment sur le foncier, l’eau, les semences paysannes, le pastoralisme, la pêche, les APE, la migration dans l’espace CEDEAO, pour défendre les droits des communautés dans le cadre de la souveraineté alimentaire, à travers l’Agroécologie paysanne qui s’appuie sur les droits humains, dont le droit à l’alimentation.

Le président de ROSA Sarr Mamadou à gauche – crédit Aidara

Au cours du discours qu’il a prononcé à l’occasion, le président de ROSA, Sarr Mamadou, a remercié OXFAM sans laquelle, dira-t-il, «la participation mauritanienne n’aurait pas lieu».  Il a rappelé la participation de son organisation à la première édition de 2016 qui est partie du Burkina Faso pour s’achever au Sénégal où le Livre Vert a été remis au président Macky Sall à l’adresse de ses pairs. «Comme il y a deux ans, la Caravane de 2018 s’achèvera par la remise du Livre Vert amélioré aux Chefs d’Etats de la CEDEAO» a-t-il précisé. Dans ce livre est consigné la préoccupation du monde paysan face aux dangers que représentent l’accaparement de ses terres, de ses ressources en eau, de l’agression sur ses semences et ses savoir-faire, par des multinationales, des consortiums et des sociétés privées qui font main basse sur leurs produits de subsistance.

L’édition 2018 de la Caravane Ouest-africaine sur la terre, l’eau et les semences, ce sont 1.500 personnes mobilisées tout au long de l’itinéraire, 350 participants de 15 pays de l’espace CEDAO + la Mauritanie. Au menu, des conférences populaires, des marches, des projections de films et des rencontres avec les populations, les communautés, les parlementaires, les élus communaux, les autorités administratives et coutumières.

Cheikh Aïdara

Partagez

Commentaires