31 août 2016

Mécanisme national de prévention de la torture (MNP) : Formation aux outils internationaux

MNPT

Un atelier de formation à l’intention des membres du Mécanisme national de prévention contre la torture sur les mécanismes internationaux a eu lieu mardi 23 août 2016 à l’hôtel Monotel -el Barka à Nouakchott.C’était sous l’égide de l’Association pour la prévention de la torture (ARP) fondée en 1977 et basée à Genève. Une délégation de ce mécanisme conduite par Walter Stinguer et Yasmine Chams avait été reçue auparavant par le Premier ministre Yahya Ould Hademine. Parmi ces objectifs, le renforcement des cadres juridiques et politiques, l’amélioration des pratiques de détention et le renforcement de la surveillance publique, toutes démarches qu’ils ont tenu à inculquer aux nouveaux membres du Mécanisme mauritanien qui a été mis en place lors de la visite il y a quelques mois du Rapporteur spécial des Nations Unies chargé des questions de torture.
Cet atelier a été marqué par un échange de discours au cours duquel, le président du Mécanisme national, Ould Khaless a salué l’initiative du gouvernement mauritanien dans la prévention des tortures, après la ratification de la Convention internationale contre les traitements inhumains dégradants et son Protocole facultatif. La Mauritanie a également élevé, a-t-il rappelé la torture au rang de crime contre l’humanité.
Pendant deux jours, les membres du Mécanisme ont suivi les exposés des experts de l’ARP avec lesquels les échanges ont été fructueux selon l’avis de certains participants.
Pour Boubacar Ould Messaoud, membre du Mécanisme national de prévention de la torture, le gouvernement mauritanien a été bien inspiré pour avoir mis en place un tel outil de surveillance et de prévention. Par rapport aux cas de torture soulevés récemment par plusieurs détenus au cours des dernier procès, en particulier celui des jeunes du M25 et des militants d’IRA, Boubacar estime que le MNPT aurait dû agir en amont, dès les premières arrestations pour prévenir tout acte de torture. Il déclare avoir cru que la mission qui leur était dévolue devait commencer dès l’instant où ils avaient prêté serment. «J’ai été surpris de constater que les autres membres du Mécanisme avaient une autre interprétation » a-t-il souligné, comme pour expliquer le refus du parquet de l’autoriser à rendre visite à certains détenus dès leurs premières arrestations.

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