Projet d’autonomisation des Femmes au Sahel, une deuxième phase encore plus ambitieuse

Article : Projet d’autonomisation des Femmes au Sahel, une deuxième phase encore plus ambitieuse
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30 mars 2021

Projet d’autonomisation des Femmes au Sahel, une deuxième phase encore plus ambitieuse

Nouakchott abrite mardi 30 mars 2021, la réunion virtuelle du Comité Régional de Pilotage (CRP) du Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD). Cette réunion regroupe 9 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Objectif : dresser le bilan de la première phase du projet et les perspectives de la deuxième phase qui vient d’être lancée (2020-2024).

C’est le 28 juin 2020 que le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a octroyé un financement additionnel de 376 millions de dollars pour soutenir l’exécution de la Phase 2 du projet SWEDD pour la période 2020-2024. Ce qui porte à 680 millions de dollars l’appui de la Banque mondiale pour renforcer le capital humain et impulser le développement des pays africains grâce à l’autonomisation des femmes.

A la clé d’un tel engagement de la Banque mondiale, la réussite de la Phase 1 du Projet SWEDD (2015-2020) qui, de 6 pays au départ (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) est passé à 7 pays (Bénin), puis à 9 (Cameroun et Guinée). D’autres pays frappent à la porte comme le Sénégal.

Lancé en novembre 2015, avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’Organisation Ouest-africaine pour la Santé (OOAS), le projet SWEDD, selon la fiche technique du projet « vise globalement à accélérer la transition démographique, et à réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel ».

Ce projet intervient dans le domaine de la santé (Santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle), avec l’amélioration de l’offre de services de santé de qualité. Il intervient aussi dans le domaine de l’éducation et de la scolarisation des filles, l’autonomisation des femmes et des filles, le changement de comportement social par l’abandon de pratiques socioculturelles néfastes (mariage des enfants, excision, violences contre les femmes et les filles, etc).

La réunion de Nouakchott, mardi 30 mars 2021, en mode virtuel, est une session ordinaire qui regroupe les ministres des 9 pays membres sous la présidence du Pr. Mariatou Koné, Ministre de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la Lutte contre la Pauvreté de Côte d’Ivoire.

L’objectif de cette rencontre est de dresser le bilan de la mise en œuvre du projet SWEDD au cours de l’année 2020, d’examiner et adopter les plans de travail annuels des pays et des plans d’assistance technique.

La deuxième phase du projet SWEDD, met l’accent sur les jeunes filles vulnérables, la protection et la promotion des droits des femmes et des filles, l’accentuation des inégalités existantes entre les genres, l’autonomisation économique des femmes, la prise en compte des violences basées sur le genre et la promotion de la planification familiale à travers la distribution de contraception, à base communautaire, en ciblant particulièrement les adolescentes.

Avec la pandémie Covid-19, le SWEDD compte ainsi renforcer son partenariat avec l’UNFPA, la Banque mondiale, l’OOAS et l’Union africaine afin d’accroître l’autonomisation des jeunes filles, des adolescentes et des femmes pour la capture du dividende démographique. D’ici 2024, il s’agira notamment de contribuer davantage à réduire les vulnérabilités des jeunes filles et des femmes.

Cheikh Aïdara

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