Obstacles à l’accès à la protection sociale en Mauritanie, les acteurs du travail débattent sur une étude

Article : Obstacles à l’accès à la protection sociale en Mauritanie, les acteurs du travail débattent sur une étude
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Obstacles à l’accès à la protection sociale en Mauritanie, les acteurs du travail débattent sur une étude

Les acteurs du travail, ministère de la Fonction Publique, syndicats et société civile, en plus des partenaires, BIT et UNICEF, ont échangé sur l’étude sur les barrières et les défis de l’accès à la protection sociale, en particulier dans le secteur socioprofessionnel de l’élevage au Guidimagha. C’était au cours d’un atelier organisé à Nouakchott le 8 juin 2021.

Photo de famille des participants

Le Ministère de la Fonction Publique et du Travail a organisé le 8 juin 2021, un atelier sur une étude portant sur les barrières et les défis de l’accès à la protection sociale, en particulier au Guidimagha dans le secteur de l’élevage. Cet atelier a été initié avec l’appui du Ministère des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, qui assure la présidence du Comité de Pilotage du projet « Développement d’un modèle de protection sociale intégrée dans la région du Guidimagha » financé par le SDG FUND, et l’appui du Bureau International du Travail (BIT) Mauritanie.

Vue partielle des participants

Les participants issus des départements du Travail, notamment les directions centrales, la Caisse nationale de sécurité sociale, la Caisse d’assurance maladie, mais aussi du département des Affaires économiques, des syndicats, des employeurs et des travailleurs, ainsi que de la société civile et les partenaires, BIT et UNICEF, ont débattu durant toute une journée autour de la situation actuelle de la protection sociale en Mauritanie.

Ils ont procédé ensuite à l’identification des acteurs et de leur niveau d’intervention. Ils ont passé au peigne fin le panorama des systèmes de couverture sociale à proposer, des prestations et conditions d’ouverture des droits pour en bénéficier, le groupe de populations à couvrir, les obstacles et entraves à l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’informel.

Il est établi que la Mauritanie fait partie des pays ayant un taux faible de couverture de sa population par des dispositions de protection sociale, malgré l’existence de dispositifs nationaux.

Trois régimes de sécurité sociale existent en Mauritanie, celui géré par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui couvre les travailleurs salariés du Code du Travail et du Code de la Marine Marchande, celui géré par la Caisse des Retraités de l’Etat en faveur des fonctionnaires et celui de l’assurance maladie gérée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) dont bénéficient les fonctionnaires, les militaires, les parlementaires, avec une extension progressive au secteur privé et aux citoyens mauritaniens.

La Mauritanie avait adopté dans ce sens en 2020 une stratégie nationale de protection sociale. Son objectif est de contribuer à l’atténuation de la vulnérabilité des groupes défavorisés et d’aider les populations à faire face aux risques de la vie.

L’objectif est de contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, à réduire les barrières liées à l’accès aux services de santé et de l’éducation, à renforcer la sécurité sociale et promouvoir le travail et l’emploi décent, améliorer le cadre de vie à travers l’accès équitable aux infrastructures sociales de base, développer les programmes d’assistance sociale et de promotion des groupes vulnérables.

Pour booster l’agenda social, le Premier ministre avait également annoncé lors de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, le 4 août 2020, la redynamisation de la Stratégie Nationale de la Protection Sociale (SNPS) qui devra, entre autres, inclure les nouveaux changements intervenus dans le dispositif national de protection sociale. Notamment la création en 2019 de l’agence TAAZOUR pour la solidarité nationale et la lutte contre l’exclusion.

A côté de cette institution centrale dans la lutte contre les inégalités, s’est développée depuis 2013 une série d’outils et de programmes de protection sociale, comme les filets sociaux de transferts en espèce, TEKAVOUL et EL MAOUNA, ainsi que le projet EMEL, entre autres.

Cheikh Aïdara

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