10 décembre 2021

« Ta’ayush » ou « Cohésion sociale », un programme du Commissariat aux droits de l’homme

Le Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi, a expliqué que le gouvernement a poursuivi, dans le cadre de la promotion des droits économiques et sociaux, la mise en œuvre du Programme Elargi « Mes priorités », qui contient le plus grand nombre de projets chers au Chef de l’Etat, Mohamed Cheikh Ghazouani. Il a souligné que cet important programme a bénéficié jusqu’à présent à deux millions de personnes environ et il a créé plus de 6.000 emplois permanents ou temporaires.

Le Commissaire aux Droits de l’Homme

Dans un discours prononcé jeudi 9 décembre 2021, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, le Commissaire aux Droits de l’Homme a déclaré que son département, conformément au programme du Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazouani, « Mes Engagements », et comme contribution de sa part au renforcement et à la consolidation de l’unité nationale et de la coexistence pacifique, lancera incessamment un programme national dénommé « Ta’ayush », ou « Coexistence ».

Il s’agit d’un programme destiné à promouvoir la cohésion sociale, à travers la mise en œuvre de projets socioéconomiques et des activités de gestion conjointe, dans le but de renforcer les liens d’harmonie et de cohésion entre les composantes de la société mauritanienne.

Dans son discours, le Commissaire a évoqué la pandémie Covid-19 qui a bouleversé le monde, remis en question bien de schémas sociaux, renversé bien de postulats, et écorné sérieusement les droits humains, dans ses expressions les plus élémentaires, comme la liberté de mouvement et de réunion.

Il a souligné que la Mauritanie a fait face à la pandémie depuis mars 2020, par la priorité donnée par le Chef de l’Etat, Mohamed Cheikh Ghazouani, aux droits économiques et sociaux pour les populations les plus faibles en particulier. Cela s’est accompagnée, selon lui, par une réorientation complète des priorités et la mise sur orbite de trois principaux programmes : le Programme « Mes Priorités », le Programme pastoral spécial et le Plan de solidarité nationale contre la pandémie.

Les défis posés par le Covid-19 n’ont pas empêché, selon le Commissaire aux Droits de l’Homme, la Mauritanie de consolider les bases d’un Etat de droit, celui des institutions, de la démocratie et des droits de l’homme. C’est dans ce cadre qu’a été lancé le projet de Stratégie nationale pour la promotion et la protection des droits de l’homme, en collaboration avec le Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Il a évoqué les ateliers régionaux organisés pour partager le contenu du projet de stratégie avec les organisations de la société civile, la mise en place des plateformes régionales de la société civile.

Le Commissaire a aussi évoqué l’évolution qualitative de l’arsenal juridique et institutionnel, avec la nouvelle loi sur les associations, la loi sur la protection des symboles, la création d’un Observatoire national des droits des femmes et des filles, la création d’un Prix national des droits de l’homme et de la cohésion sociale.

Il a aussi rappelé l’organisation récente d’une table-ronde sur la loi 031-2015 réprimant les pratiques esclavagistes qui fait suite à 19 ateliers de formation organisés autour de cette loi criminalisant l’esclavage et la loi sur la traite des êtres humains. Autorités administratives, judiciaires, sécuritaires, organisations de la société civile, ont tous bénéficié de formation sur ces différentes lois, a précisé le Commissaire, qui a cité également l’organisation et le financement de six campagnes de sensibilisation menées par la société civile dans toutes les régions du pays.

Le commissaire aux Droits de l’Homme a mentionné dans son discours les efforts déployés dans le domaine de la santé et de l’éducation, notamment dans le domaine de l’assurance-santé qui profite à 100.000 familles nécessiteuses.

Dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains, il a rappelé la mise en œuvre du plan d’action approuvé en mars 2020 par le gouvernement sur la base d’une étude sociologique sur le phénomène, y compris la mendicité des enfants, le travail forcé et précoce.

Le Commissaire aux Droits de l’Homme a aussi parlé du 3ème Examen Périodique Universel auquel la Mauritanie a été soumise à Genève devant le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme. Sur 266 recommandation adressées à la Mauritanie, il déclare que 201 ont été mises en œuvre et qu’un plan d’action quinquennal a été élaboré pour cela. Le gouvernement mauritanien, a-t-il souligné, a décidé d’interagir avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme, à préparer et soumettre des rapports conformément à ses obligations internationales et régionales.

La participation du pays au dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage, avec le Groupe de travail sur la détention arbitraire et avec le Groupe de travail sur les disparitions forcées, en sont la meilleure preuve, selon le Commissaire. C’est dans ce cadre, dira-t-il en substance, que le gouvernement a accepté de solliciter la visite du Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage qui aura lieu au cours du mois de mai 2022.

Dans le cadre de sa nouvelle orientation, le Commissariat aux Droits de l’Homme, a ainsi adopté une politique d’ouverture à tous les partenaires et acteurs dans le domaine des droits de l’homme. Les initiatives et les démarches à même de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme sont les bienvenus, selon le commissaire. Fini, selon lui, la politique de confrontation qui était de rigueur avec les défenseurs des droits de l’homme. Pour preuve, les activités et programmes présentés par les associations de la société civile ont été soutenus à hauteur de de 10 millions MRU, a-t-il illustré.

Cheikh Aïdara

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