Forces mauritaniennes en Centrafrique : Une question de salaires réglée

Article : Forces mauritaniennes en Centrafrique : Une question de salaires réglée
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25 avril 2016

Forces mauritaniennes en Centrafrique : Une question de salaires réglée

armée

Le gouvernement mauritanien a finalement accédé aux doléances de quelques gendarmes qui protestaient contre le salaire qui leur est alloué lors de leur mission au sein du contingent mauritanien affecté à la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République de Centrafrique). Il s’agirait de dix gendarmes à qui le gouvernement a relevé les primes sur salaire de 100.000 UM sans compter leurs billets d’avion pour congé.
L’ensemble de l’effectif militaire envoyé par la Mauritanie en Centrafrique s’élèverait à 570 hommes, dont 120 gendarmes, 450 militaires dont 12 observateurs. Leur mission est d’une année.
La contrepartie allouée par les Nations Unies pour le contingent mauritanien serait de l’ordre de 778.050 dollars U.S mensuel. Chaque membre du contingent percevrait une prime de 1.365 dollars U.S mensuel. Selon des informations de presse, le gouvernement mauritanien aurait fixé à 195.000 UM la prime allouée à chaque soldat membre du contingent pour la Minusca, en plus de son salaire. Quant aux sous-officiers, ils percevront une prime de 325.000 UM plus son salaire, et les officiers une prime de 450.000 UM plus salaires.
C’est le 8 décembre 2014 que la Mauritanie, sollicitée pour faire partie du contingent de la Minusca, après le Gabon et la RD Congo, avait confié à Sovereign Global France la préparation de son contingent, un bataillon d’infanterie de 750 hommes plus une UPC de140 hommes.
Le 15 janvier 2016, un premier contingent de 225 hommes est expédié sur le terrain après une cérémonie d’adieu présidée par le ministre de la Défense en présence du Général de division chef d’état-major des Forces armées Ould Ghazwani et des principaux chefs de corps. Ce contingent venait renforcer un premier contingent de gendarmes qui l’a précédé. Un deuxième contingent de 250 hommes a été expédié en février 2016 et un troisième contingent de 300 hommes aurait dû être envoyé en avril courant pour compléter le nombre de 750 soldats promis aux Nations Unies.
La Mauritanie participe depuis longtemps à des opérations de maintiens de paix dans le Continent, Soudan et Côte d’Ivoire, notamment. Déjà deux soldats mauritaniens sont tombés en Centrafrique suite à des maladies. Le premier est le soldat de 2ème classe Mohamed El Mamy Ould Abdallahi, décédé à l’hôpital de Bangui en mars 2016 des suites d’une fièvre tropicale. Le second est le sergent Massa Ahmedou, décédé le 17 avril 2016 suite à une courte maladie à Bambari préfecture de Ouaka où il servait comme technicien de transmission. A titre d’oraison, le Général Balla Keïta, commandant de la Minusca, avait tenu à exprimer la condoléance de l’ensemble des forces de la Minusca «à l’armée mauritanienne qui a bien voulu envoyez ses dignes fils dans les profondeurs de l’Afrique au nom d’un idéal, celui de la paix », rappelant à ce titre la perte en l’espace de quinze jours de deux casques bleus mauritaniens et soulignant que leur «sacrifice ne fera que nous renforcer dans notre idéal de ramener une paix définitive en RCA ».

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Commentaires

Idrissa sow
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Merci pour les infos sur votre blog que nous découvrons à travers le réseau CCME.
Espérons seulement que des leçons ont été tirés des décès survenus parmi les soldats du contingent mauritanien en RCA. Ces fièvres tropicales mortelles sont en général dues le paludisme. Les services médicaux des armées auraient dû faire prendre a tout les membres du contingent une prophylaxie contre le paludisme avant leur départ et continuer à l'arrivée suivant les standards internationaux. La durée de la mission est connue. Le militaire est en d'habitude discipliné et prendrait ses comprimés ( par la méthode observation directe) avant ou après la levée matinale des couleurs ou autre regroupement facilitant cette tâche qui préserverait sa vie. Surtout dormir sous sa moustiquaire imprégnée.En Mauritanie l'immunité contre le paludisme est presque inexistante parce que la transmission est saisonnière en dehors de la vallée sud. J'ai vécu dans cette zone avec ses défis sanitaires.