A Nouakchott, les religieux du Sahel engagés pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique

Article : A Nouakchott, les religieux du Sahel engagés pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique
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13 mai 2018

A Nouakchott, les religieux du Sahel engagés pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique

Les rideaux sont tombés jeudi 10 mai 2018 sur la Conférence régionale des pays membres du Projet SWEDD qui avait pour thème « Engagement des réseaux religieux en faveur de l’autonomisation des femmes, des jeunes et du dividende démographique ». Cette rencontre internationale avait réuni plus d’une dizaine de délégations pendant quatre jours à Nouakchott.

Photo cérémonie de clôture (Photo BAS)

Clôturant les travaux de la Conférence régionale « Engagement des réseaux religieux en faveur de l’autonomisation des femmes, des jeunes et du dividende démographique » qui s’est tenue du 7 au 10 mai 2018 à Nouakchott, le Secrétaire général du Ministère des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel, M.Idrissa Kébé, avait félicité les réseaux religieux des pays du Sahel pour les résultats obtenus aux termes de leurs rencontre, notamment l’élaboration d’une ambitieuse Feuille de route pour la mise en œuvre des plans d’action visant l’autonomisation des femmes, des jeunes et du dividende démographique. En tant que leaders d’opinion et acteurs d’influence, il s’est dit convaincu de la capacité des religieux à impulser les changements sociaux et de comportement nécessaires à l’atteinte des objectifs visés par le Projet SWEDD, dans le domaine de la scolarisation des filles, de la lutte contre les mariages précoces et des pratiques traditionnelles néfastes, de l’accès des femmes aux services de santé, de leur autonomisation, entre autres préoccupations.

L’engagement des Partenaires

Mme Margarita de la Banque Mondiale (Photo BAS)
M.Saidou Kaboré, Représentant UNFPA-Mauritanie (Photo BAS)

Le Représentant Résident en Mauritanie du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), SEM.Saidou Kaboré a évoqué le fort soutien politique, l’enthousiasme et l’engagement des différentes délégations et la qualité des interventions et des discussions qui ont eu lieu pendant les quatre jours de la conférence. Il a remercié le gouvernement mauritanien pour la qualité de l’organisation de la conférence et le Groupe de la Banque Mondiale pour le soutien qu’il apporte au Projet SWEDD et l’organisation de cette rencontre régionale.

Quant à la Banque Mondiale qui assure le financement du Projet SWEDD à hauteur de 205 millions de francs Cfa pour une durée initiale de quatre ans, mais qui vient d’être rallongée de deux ans avec l’ambition de couvrir d’autres pays, elle s’est dit satisfaite de la rencontre de Nouakchott et de l’engagement des réseaux religieux à accompagner les thématiques du projet, notamment l’axe relatif à la mise en œuvre de la Composante 1 (améliorer la demande pour les services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle en favorisant les changements sociaux et comportementaux et l’autonomisation des femmes et des adolescentes) et l’Axe 2 relatif au renforcement des capacités.

L’onguent religieux sur des problèmes de société

Religieux et Religieuses du Tchad (Photo BAS)

Pendant quatre jours, les participants venus des six pays membres du SWEDD (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Mali, Mauritanie et Tchad) ont suivi plusieurs communications portant sur les problématiques qui entravent encore le développement socioéconomique de ces pays. D’autres pays non membres avaient participé à la rencontre, soit comme candidat postulant à intégrer le SWEDD, à l’image du Bénin, et d’autres pour apporter leurs expériences, comme le Nigéria avec ses « Espaces sûrs pour adolescentes« , le Maroc et la Tunisie avec l’expérience de la Rabita Mouhammadia des Ulémas et l’Université Zaitouna.

A noter que l’objectif de cette rencontre avec les religieux du Sahel était d’harmoniser les objectifs clés du Projet SWEDD avec les enseignements tirés de l’Islam sur des thèmes jugés critiques dans un espace où les croyances religieuses et culturelles restent fortes, comme le problème de l’enseignement des filles, les MGF, les mariages des enfants, le travail de la femme, l’espacement des naissances, etc.

A la fin de leurs travaux, les réseaux religieux ont déroulé une ambitieuse Feuille de route avec un plan d’action Pays qui sera soutenu par le projet pour de larges campagnes de formation d’Imans et de prédicateurs et de sensibilisation pour des changements sociaux et de comportement.

A rappeler que la cérémonie d’ouverture de la conférence avait été marquée par la présence du ministre des Affaires Islamiques, M.Ahmed Ould Ehl Daoud.

Cheikh Aïdara

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