29 juillet 2016

Les ratés du Sommet arabe de Nouakchott

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Des incidents et clashs diplomatiques, le sommet de la 27ème session de la Ligue Arabe tenu à Nouakchott le 25 juillet 2016, en a connu. A commencer par les propos irrévérencieux et irrespectueux du ministre libanais de la Santé, Abou Farour. Ce dernier avait déclaré à un journaliste libanais que la Mauritanie n’était pas prête pour accueillir le sommet, par manque d’infrastructures et par insalubrité, et que partant, toute la délégation allait passer la nuit à Rabat, pour ne rejoindre Nouakchott que le jour du sommet. Ses hôtels seraient infestés de rats et de cafards.
Cette déclaration avait suscité moult réactions, non seulement de la part des Mauritaniens, mais aussi de la part des Libanais eux-mêmes, de leurs médias, de leurs organisations de la société civile et de leur opposition, ainsi que de la part de la colonie libanaise résidant en Mauritanie. Tous ont adressé leurs sincères regrets aux autorités et au peuple mauritanien. Ils se sont démarqués par rapport à de tels propos, se demandant comment le Liban, réputé être le dépotoir du monde avec un gouvernement d’incompétents et de corrompus, osait-il donner des leçons de salubrité à la Mauritanie, dont la capitale selon eux est marqué par un haut degré de propreté et de salubrité.
Il y a surtout, cette brève présence de l’Emir du Qatar qui n’a passé que deux heures d’horloge à Nouakchott, juste le temps d’assister à l’ouverture du sommet. Il paraît que cela était prévu dans le programme, et qu’il devait juste faire acte de présence puis s’envoler pour une tournée dans les Amériques.
La presse égyptienne proche du pouvoir a également attaqué la Mauritanie, pour justifier le désistement à la dernière minute du président général Abdel Fetah Sissi. Ce dernier aurait renoncé à sa présence au Sommet de Nouakchott parce qu’un complot visant à l’assassiner était planifié. La Mauritanie fut ainsi décrite comme un pays extrêmement dangereux et son dispositif sécuritaire assez inexistant pour éviter le pire.
Autre incident, les échauffourées entre la sécurité mauritanienne et celle du représentant irakien à l’entrée du pavillon où devait se tenir le sommet arabe.
Il y eut surtout ce blocage des journalistes de la presse indépendante ainsi que des correspondants locaux  et étrangers de chaînes internationales, dûment accrédités, et qui ont été empêchés de couvrir l’ouverture officielle du sommet arabe à Nouakchott. Une première dans les annales des couvertures dans les rencontres internationales.
Il y a eu surtout ce ciblage des journalistes qui doivent assister et poser des questions lors des différentes conférences de presse organisées en aval et durant le sommet arabe de Nouakchott.
Il faut ajouter à ce tableau peu reluisant, les ratés de la télévision nationale, El Mouritaniya, notamment lors de la retransmission en direct des travaux de la 27ème session du Sommet arabe.
Les unités des forces de l’ordre déployé sur le terrain pour assurer la sécurité du sommet ont également souffert de négligence. La faim et l’usure furent leur lot pendant ces journées de rude labeur.

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