Droit de réponse de Birame Dah Abeid : «Le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani n’a jamais évoqué la question du second mandat au cours de notre entretien»

Article : Droit de réponse de Birame Dah Abeid : «Le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani n’a jamais évoqué la question du second mandat au cours de notre entretien»
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2 septembre 2020

Droit de réponse de Birame Dah Abeid : «Le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani n’a jamais évoqué la question du second mandat au cours de notre entretien»

Dans une note parvenue à L’Authentique, Birame Dah Abeid, président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) et député à l’Assemblée Nationale apporte un démenti par rapport à l’article paru dans nos lignes lundi 31 août 2020 sous le titre : «Pas de second mandat pour Ghazwani » dans lequel le président de la République aurait déclaré n’avoir jamais été intéressé par la politique et qu’il organiserait des élections libres et transparentes avant de céder le pouvoir. Ci-dessous le contenu de son démenti.

J’ai été surpris lundi 31 août 2020 par un article paru dans L’Authentique, me prêtant des non-dits à propos de mon entretien avec le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani, dont l’aveu qu’il m’aurait fait sur ses intentions de ne pas se présenter pour un second mandat.

Cet article est un tissu de contre-vérité et d’affabulation, qui heurte d’abord le bon sens et la logique, dans la mesure où je suis la personne la moins indiquée pour recevoir un aveu d’une telle importance capitale. Comment le président Mohamed Cheikh Ghazwani, alors même qu’il vient d’entamer sa première année de magistrature, dans un climat marqué par un consensus général, celui de la classe politique et de l’opinion publique sur la conduite des affaires du pays, va-t-il brusquement, au détour d’une audience avec un opposant et sans aucune raison, aborder une question aussi cruciale que son second mandat. Ni les circonstances actuelles du pays, secouée par une crise multiforme ne le dictent, ni le bons sens qui voudrait que de telles décisions se discutent avec des cercles proches de l’entourage direct du président de la République.

Je soupçonne derrière cet article pernicieux, les mains cachées d’un puissant homme d’affaires bien connu chez nous pour sa propension à acheter les consciences, celles des gouvernants, des hommes politiques, des activistes de la société civile, des journalistes. Cet homme a des ambitions politiques énormes et ne rêve que d’être président de la République. C’est lui qui serait certainement à l’origine de cet article mensonger dans l’espoir de mélanger les cartes et ébranler les certitudes les mieux ancrées des soutiens de l’actuel Chef de l’Etat.

L’autre aspect qui montre le caractère mensonger de l’article en question est le fait qu’il déclare que j’avais commencé mon entretien avec le Chef de l’Etat par des critiques acerbes contre l’ancien président Mohamed Abdel Aziz, ignorant que je ne suis pas de ces lâches qui ne sortent leurs crocs que lorsque la victime de leur vengeance expiatoire n’en a plus pour se défendre. Mohamed Abdel Aziz, je l’ai combattu quand il était dans la plénitude de sa force et de son pouvoir et j’en ai récolté, dix années durant, moi, mes partisans et ma famille, brimades, tortures, emprisonnements, procès. Aujourd’hui qu’il est esseulé, dépouillé de toute force, exposé à la vindicte de ses amis et proches, je leur laisse le soin de mener un combat sans gloire. Et puis, Mohamed Cheikh Ghazwani n’est pas de ceux qui grondent ou intiment des ordres de se taire à ses interlocuteurs. Sa courtoisie et son sens élevé du respect aux autres, ne lui permettent pas ce genre de comportement.

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