Séquelles de l’esclavage et esclavage moderne, l’ONG ALCD enchaîne les formations des journalistes et des avocats

Article : Séquelles de l’esclavage et esclavage moderne, l’ONG ALCD enchaîne les formations des journalistes et des avocats
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31 mars 2021

Séquelles de l’esclavage et esclavage moderne, l’ONG ALCD enchaîne les formations des journalistes et des avocats

Avec l’appui de l’ONG abolitionniste international « Free The Slaves », l’Association de Lutte Contre la Dépendance (ALCD) que préside Mme Toutou Mint Ahmed Jiddou, enchaîne la formation des journalistes et des avocats sur le traitement des questions liées à l’esclavage moderne et aux séquelles de l’esclavage traditionnel.

Journalistes formés par les ONG ALCD et « Free The Slaves » – Crédit Aïdara

L’Association de Lutte Contre la Dépendance (ALCD), en partenariat avec l’ONG internationale, « Free The Slaves », a organisé un atelier de formation sur la lutte contre les séquelles de l’esclavage et l’esclavage moderne au profit de 20 journalistes. Cette formation, qui a duré du 29 mars au 1er avril 2021 à l’hôtel Chinguetti de Nouakchott, constitue selon Mme Toutou Mint Ahmed Jiddou, présidente de l’ONG ALCD, « une grande opportunité pour les bénéficiaires en leur permettant de mieux couvrir les questions liées à la lutte contre les séquelles de l’esclavage et de l’esclavage moderne ».

Selon Toutou Mint Ahmed Jiddou, à l’ouverture de l’atelier, « la Mauritanie a enregistré depuis quelques temps des progrès significatifs dans le domaine de la promotion et de la protection des droits humains, en particulier dans le domaine de l’esclavage et de ses séquelles, ainsi que dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes ».

L’appui de l’ONG internationale “Free The Slaves” a contribué à renforcer la capacité d’une organisation de premier plan de la société civile, en l’occurrence l’ALCD, ce qui lui a permis, dira en l’occurrence sa présidente, de fournir aux journalistes mauritaniens un contenu socialement inclusif pour la couverture de l’esclavage moderne.

Cette formation a aussi permis, selon Mme Toutou Mint Ahmed Jiddou, de « créer et diffuser un modèle de programme de développement des médias et de la société civile qui peut être reproduit dans d’autres pays ».

A noter que l’ALCD va débuter du 5 au 8 avril 2021 à Nouakchott, une formation à l’intention des avocats, qui sera suivie aussitôt par une autre formation au profit des journalistes exerçant au niveau de la Capitale économique, Nouadhibou.

A propos de « Free the Slaves », il s’agit d’une organisation non gouvernementale internationale et un groupe de pression, créé pour faire campagne contre la pratique moderne de l’ esclavage dans le monde.  Elle été créée comme organisation sœur d’ Anti-Slavery International  mais elle s’en est détachée depuis, devenant une entité distincte et indépendante. « Free the Slaves » qui vient de déposer ses valises en Mauritanie, avec comme partenaire stratégique l’ONG ALCD, opère en Inde, au Népal, au Ghanaen République démocratique du Congo, en Haïti, au Sénégal, en République dominicaine et au Brésil. Les pays sont ciblés en fonction de la prévalence de l’esclavage. L’organisation décerne des « Prix de la liberté » pour honorer les personnes et les organisations luttant pour mettre fin à l’esclavage.

A propos de l’Association de Lutte Contre la Dépendance (ALC), elle a été créée en 1999. L’association, présidée par Mme Toutou Mint Ahmed Jiddou, est active dans le domaine de la protection et des litiges familiaux, notamment les violences basées sur le genre (VBG), en particulier les violences domestiques et les mutilations génitales féminines (MGF). Implantée dans les 9 départements de Nouakchott, avec son célèbre « Centre Rihab » à Arafat créé en 2003, l’ALCD dispose aussi d’un deuxième centre à El Mina. L’ONG fait travailler quatorze salariés et de nombreux bénévoles répartis au niveau du territoire national. Elle mène plusieurs campagnes de sensibilisation et de mobilisation sociale.

Cheikh Aïdara

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