Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, ouverture à Niamey de la 11ème édition en présence du Premier ministre du Niger

Article : Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, ouverture à Niamey de la 11ème édition en présence du Premier ministre du Niger
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14 décembre 2022

Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, ouverture à Niamey de la 11ème édition en présence du Premier ministre du Niger

L’ouverture officielle de la 11ème édition de la réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (P.O) a été rehaussée mardi 13 décembre 2022 par la présence du Premier ministre du Niger, celle de la Directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), de la Directrice Exécutive du FP 2030, de la Coordinatrice de l’Unité de Coordination du P.O, de membres du gouvernement nigérien et de plusieurs hautes personnalités venues des 9 pays membres de cette organisation sous-régionale.

Le PM nigérien et à sa gauche la directrice de l’UCPO – Crédit Aidara

C’est sous un fonds musical typiquement sahélien joué par la troupe SOGO du Niger, que la 11ème édition de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou a été solennellement ouverte par le Premier ministre nigérien, Ouhoumoudou Mahamadou.

Des progrès au Niger en termes de politiques de population

Dans son allocution, le chef du gouvernement du Niger a d’abord rappelé le processus incitatif en faveur de la santé de la reproduction et l’espacement des naissances, depuis la Conférence du Caire de 1994 jusqu’au lancement en 2011 du Partenariat de Ouagadougou qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. Cette initiative permet ainsi, selon lui, de réunir chaque année les Etats et les partenaires pour partager les programmes en termes d’avancement des indicateurs en santé reproductive et contraceptive au niveau des pays membres, de relever les défis et de proposer des solutions.

Il a renouvelé à l’occasion l’engagement du gouvernement nigérien par rapport à l’agenda du P.O, relevant les défis multiples auxquels font face les Etats membres. D’où, selon lui, l’urgence de rechercher des solutions pour le bien de la population tout en visant l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) de 2030.

Il a développé un véritable plaidoyer en faveur de l’espacement des naissances, évoquant le taux élevé de l’indice de fécondité au Niger, 7 enfants par femmes, l’aspect économique lié au PIB, le maintien des filles au secondaire, la réduction du ratio inactifs/actifs. L’objectif selon le Premier ministre nigérien, c’est d’atteindre un taux de prévalence contraceptive de 29,5% en 2025.

Les jeunes réclament leur place

Une partie de l’assistance – Crédit Aidara

Plusieurs oratoires avaient pris la parole auparavant, à l’image de la Coordinatrice du P.O, Marie Bâ, qui s’est félicité des progrès réalisés par le Niger dont le taux de mortalité maternelle est passé de plus de 600 à 520/100.000 naissantes vivantes, la création de l’Office national de la Population, la restructuration au sein du Ministère de la Santé et du Ministère des Affaires Sociales, la création d’une Direction sur la santé de la reproduction et de la planification familiale. Elle a surtout insisté sur le rôle primordial à accorder aux jeunes qui prouvent, selon Marie Bâ, leur créativité et leur sens de l’entreprenariat. Bref, « des jeunes qui réclament de plus en plus leur place » assène-t-elle.

UNFPA-UCPO, mêmes combats

La Directrice régionale de l’UNFPA, Argentina Matavel a insisté pour sa part, sur la complémentarité entre son institution et l’UCPO, qui se recoupent, selon elle, dans leurs objectifs, le repositionnement de la femme, à travers le développement du potentiel des adolescents et des jeunes, l’autonomisation des femmes et des filles, le droit au choix, faisant de la planification familiale l’un des trois résultats transformateurs d’ici 2030.

Elle a cependant relevé les défis qui persistent, soulignant que la prévalence contraceptive dans les pays du P.O restent des plus faibles par rapport au reste du monde, et même des Etats de l’Afrique australe. Elle a plaidé en faveur du rehaussement des budgets alloués à la planification familiale. Selon elle, si le Niger par exemple réservait 25% de son budget à l’éducation d’ici 2030, ce sont 6 milliards de francs Cfa que l’Etat en tirerait en termes de bénéfice.

Le plaidoyer des jeunes

Portant la voix de la jeunesse, la nigérienne Mariama Abou Gado, activiste et étudiante en médecine, a aligné les multiples avantages de la planification familiale, évoquant le maintien des filles à l’école, la réduction des mariages des enfants, l’autonomisation des filles et des femmes, la réduction de la mortalité maternelle et la baisse des avortements et des grossesses à riques.

Le Gouverneur de la région de Niamey, Oudou Ambouka, avait souhaité la bienvenue aux participants à l’entame de la cérémonie officielle, sans s’empêcher de saluer l’intérêt que l’Etat nigérien au plus haut sommet porte aux questions liées à la santé de la reproduction et la planification familiale.

Il faut dire que les travaux de la 11ème édition de l’UCPO avaient débuté lundi 12 décembre 2022 sous l’auspice des jeunes. Une première journée qui a été marquée par une cérémonie d’ouverture, six sessions plénières et une finale de concours de plaidoyer des associations Jeunes.

Cheikh Aïdara

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