Année universitaire 2023-2024, le Président Ghazouani pas satisfait du faible pourcentage des femmes enseignantes

Article : Année universitaire 2023-2024, le Président Ghazouani pas satisfait du faible pourcentage des femmes enseignantes
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3 octobre 2023

Année universitaire 2023-2024, le Président Ghazouani pas satisfait du faible pourcentage des femmes enseignantes

Le nombre de femmes enseignantes à l’Université de Nouakchott et dans les différents établissements du Supérieur n’est que de 83 femmes sur 889 enseignants, soit 9,3 %. Un taux faible qui n’aurait pas plus, selon plusieurs observateurs, au Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazouani. C’était au cours de la visite qu’il a effectuée il y a quelques jours à l’occasion de l’ouverture de l’année scolaire et académique 2023-2024.

Pourtant, que de résultats réalisés et de performances accomplies par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ces dernières années, notamment sous le magistère du ministre actuel, Son Excellence Niang Mamoudou !

Cela, malgré le fait que le nombre d’étudiants dans les établissements sous-tutelle du Ministère, est passé de 18.684 en 2018-2019, à 25.536 en 2022-2023.

Pourtant, au niveau des effectifs des étudiants, la part des femmes qui accèdent aujourd’hui à l’enseignement supérieur, s’est nettement amélioré.

Un bon paquet de filles accèdent au Supérieur

Ainsi, sur les 155 bacheliers orientés cette année à l’étranger (2023-2024), 40 sont des filles, soit 26 %. Elles représentent respectivement 43 % et 49 % des effectifs orientés au cours des deux réunions de la Commission nationale des bourses, 357 filles sur 840 pour la première session d’orientation, et 4701 filles sur les 9592 orientés durant la deuxième session. Le total des étudiants orientés en 2023-2024 est de 10. 587 étudiants, mais avec un très faible pourcentage, 1, 5 %, d’étudiants ayant bénéficié d’une bourse à l’étranger (155).

En termes d’étudiants dans les établissements que le Ministère de l’Enseignement Supérieur gère en cotutelle avec d’autres départements, ils sont au nombre de 3995, avec un effectif de 843 étudiants inscrits dans des établissements privés qui dispensent des cours de niveau universitaire.

Objectifs et Réalisations au niveau de l’Enseignement Supérieur

En termes d’atteintes des objectifs fixés et de réalisations accomplies depuis 2019 dans le domaine de l’enseignement supérieur, six cibles étaient en jeu.

  • En matière de diversification des filières de formation, le Ministère de l’Enseignement Supérieur a transformé la Faculté de Médecine, en Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontosomatologie. Il a ouvert également vingt-deux (22) nouveaux parcours de formation à l’Université de Nouakchott, dont 7 licences, 9 masters et 6 diplômes universitaires ;
  • En termes d’augmentation de la capacité d’accueil de l’école Polytechnique et de ses instituts pour couvrir les besoins de nouveaux secteurs, le département de l’Enseignement Supérieur a élargi le Groupe Polytechnique par de nouveaux établissements couvrant de nouvelles formations, comme les Statistiques et l’Energie. Il a lancé aussi la construction de nouvelles infrastructures universitaires pour 11.000 étudiants ;
  • En ce qui concerne, l’objectif visant à créer 3 nouveaux instituts pour les métiers d’avenir, le Ministère a créé deux instituts à l’école Polytechnique, l’Institut Supérieur des Métiers de la Statistique et l’Institut Supérieur des Métiers de l’Energie. En plus, un troisième institut a été créé en 2021, l’Institut Supérieur du Numérique (Sup’Num) ;
  • L’autre objectif, c’était la création d’une école des hautes études de commerce. Cela a été fait, à travers la création de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (EHEC) et dont la première promotion est actuellement en 2ème année préparatoire.
  • Il était également question de l’extension des capacités de l’Institut Supérieur d’Enseignement Technique (ISET) de Rosso. Les travaux ont été lancés en août 2023 ;
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  • Il fallait aussi mettre en place les mécanismes permettant aux professeurs de l’enseignement supérieur de bénéficier de la révision du système des retraites. Non seulement, l’âge du départ à la retraite des enseignants a été repoussé jusqu’à 68 ans, mais ils ont aussi profité d’augmentations en trois tranches de leurs salaires.

A toutes ces mesures, s’ajoutent l’amélioration substantielle des conditions d’études des étudiants, en matière de transport, d’hébergement et de restauration.

A ce titre, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Niang Mamadou, avait annoncé lors du point de presse hebdomadaire du gouvernement, le recrutement de 100 professeurs du Supérieur ainsi que l’hébergement de 500 filles à la Cité universitaire.

En plus, il a demandé à ce que lors des inscriptions, que chaque étudiant précise son lieu de résidence pour mieux répartir le service des bus de transport. Selon plusieurs étudiants, ces améliorations notoires sont tout à fait innovantes et leur facilite la poursuite de leur cursus universitaire en toute quiétude.

Recherches Scientifiques

En matière de recherches scientifiques, il était question de l’augmentation de la capacité d’accueil des écoles doctorales et l’incitation du secteur privé à investir dans le financement de la recherche scientifique.

Dans le premier volet, les effectifs des doctorants à l’Université de Nouakchott a augmenté de 190%, sans compter la création de l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (ANRSI) et la mise en place d’un fonds destiné au financement de la recherche scientifique. Aucun montant n’a pu être cependant avancé par la source au niveau du Ministère de l’Enseignement Supérieur.

Pour le second aspect, il faut citer l’organisation des premières assises nationales de la recherche et de l’innovation.

Niang Mamoudou, Ministre Enseignement Supérieur – >Crédit AMI

Ce mercredi 4 octobre, lors du Conseil des Ministres, le gouvernement a adopté le projet de décret relatif à la structuration de la recherche scientifique en Mauritanie. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Niang Mamoudou, a indiqué que le projet de décret portant sur la restructuration de la recherche scientifique constitue le résultat des progrès et des réalisations accomplies dans le domaine de l’enseignement supérieur.

« Il était nécessaire d’adopter un nouveau texte qui tienne compte de cette évolution. Ce nouveau texte réformateur couvre toutes les structures de recherche scientifique dans notre pays », a-t-il expliqué.

« Auparavant, la recherche scientifique était figée, mais grâce à cette loi, les institutions de recherche peuvent désormais coordonner leurs activités tout en coopérant avec d’autres unités de recherche similaires à l’échelle internationale », a dit M. NIANG.

« De plus, les problèmes de financement de la recherche dus au manque de transparence dans les mécanismes de financement, sont maintenant résolus. Les institutions de recherche peuvent proposer leurs projets et obtenir leur financement. »

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souligné que la nouvelle loi réformatrice définit d’une manière précise les critères d’évaluation pour bénéficier de ces financements dans le domaine de la recherche.

Cheikh Aïdara

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