aidara

Pour 40 Millions MRU, le Commissariat aux Droits de l’Homme finance 119 activités à travers 26 pôles de développement intégrés

C’est à partir des locaux de la Direction à l’Action Humanitaire relevant du Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile que sont parties le 8 octobre 2021, plusieurs missions chargées de mettre en place les comités de gestion locale dans le cadre du programme pilote des Pôles de développement intégré. Entièrement financée par le Commissariat, cette action de grande envergure cible les populations les plus pauvres en milieu rural et semi-urbain dans 11 Wilayas, soit deux ou trois villages par Wilaya.

Au total, 26 pôles de développement intégré ont été identifiés pour 119 activités dans diverses composantes : agriculture, développement animal, activités génératrices de revenus, etc. Coût de l’opération, 40 millions MRU du budget de l’Etat pour l’année 2021. A noter que les villages bénéficiaires ainsi que les composantes de développement ciblées, ont été identifiés dans le cadre de missions envoyées en juin 2021, de manière participative avec les autorités administratives, les élus, les services régionaux et les organisations de la société civile.

Les missions dépêchées en octobre dernier, superviseront la formation des comités locaux de gestion au niveau de chaque village. Des comptes seront ouverts au nom de ces comités, auxquels seront transférés les fonds alloués à cet effet. Elles se chargeront également d’évaluer certaines activités dont la valeur n’a pas été déterminée à l’avance.

Le programme modèle des pôles de développement intégré interviendra dans les Wilayas du Sud (Trarza, Brakna, Gorgol, Guidimagha), de l’Est (Tagant, Assaba, les deux Hodhs) et du Nord (Inchiri, Adrar, Tiris-Zemmour) .

Cheikh Aïdara


DECLARATION : ALERTE EN MILIEU RURAL !

La campagne agricole 2021-2022 semble être compromise par plusieurs facteurs : un retard pluviométrique, les pluies n’ayant démarrée qu’au mois d’août, et une mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies.  

En effet, du Guidimakha au Gorgol, Assaba, Brakna et Tagant les pluies ont été rares et cette situation risque fort d’accentuer le taux d’insécurité alimentaire, déjà très élevé au niveau national depuis 2011.

En terme de Malnutrition Aiguë Globale (MAG), selon l’enquête SMART d’août 2021, la Wilaya de Guidimakha est la plus touchée avec une prévalence de 22.3% avec 4.1% de Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) et fait face à une situation nutritionnelle critique dépassant de loin les seuils d’urgences nutritionnels de l’OMS (MAG >15% and/or MAS>2%). La situation nutritionnelle dans les autres régions du pays, à l’instar de l’Assaba, Gorgol, Tagant et le Brakna reste aussi très préoccupante.

Au niveau pastoral, on constate d’ores et déjà :

  • Un faible remplissage des mares et des cuvettes, ce qui entraine des difficultés d’abreuvement du cheptel ;
  • Une mauvaise croissance et rareté des pâturages, ce qui risque d’intensifier les flux des transhumants dans les pays en insécurité comme le Mali ou le prolongement de leur séjour ;
  • Démarrage précoce de la transhumance du bétail des autres régions exerçant une forte pression sur les ressources et provoquant les conflits entre éleveurs et agriculteurs.

La situation est davantage alarmante, dans un contexte de hausse des prix de denrées alimentaires de première nécessitées (riz, huile, sucre, céréale etc..) rendant difficile l’accès à la nourriture pour les plus pauvres.

A cela s’ajoute encore la pandémie de la Covid-19 qui a paralysé les activités du secteur informel et contrarié les échanges des biens transfrontalières.

Au regard de ladétérioration des conditions de vie consécutives aux avatars agro climatologiques, Nous, Organisations de la Société Civile intervenant dans la Sécurité Alimentaire et Nutrition, signataires de cette Déclaration, manifestons notre inquiétude face à cette situation qui mérite une intervention urgente.

Attirons l´attention des pouvoirs publics sur les incidences négatives de ce contexte difficile sur les populations rurales vulnérables de la région du Guidimakha (pasteurs, agriculteurs, enfants, FEFA) et les exhortons à prendre des mesures rapides pour atténuer leur souffrance.

Enfin, d’endiguer les conséquences qui peuvent découler de cette situation exceptionnelle recommandons ce qui suit :

  • La mise à disposition d’aliment bétail à des prix avantageux ;
  • La mise à disposition des médicaments vétérinaires ;
  • Appui à la campagne maraichère 2021-2022 par l’innovation de l’introduction de l’arboriculture et la filière Moringa;
  • Assistance aux ménages vulnérables en tenant compte des transhumants exclus des interventions depuis 2011 à travers le Ministère de l’Elevage ;
  • L´opérationnalisation du système de référence (CRENIS, CRENAS, CRENAM) pour une meilleure prise en charge des enfants et FEFA malnutris ;
  • Maitriser la hausse des prix par l’approvisionnement en denrées des boutiques Emel ;
  •  Développement des assistances conditionnelles notamment, les activités à Hautes Intensité de Main d´Œuvre (HIMO) ;
  • Redynamisation de la Coordination Régionale de la Sécurité Alimentaire ;
  •  Redynamisation de la coordination régionale de la Nutrition.  

                                                                                                               Fait à Sélibaby, Lundi, 18 octobre 2021

Liste des organisations signataires de la Déclaration 

  • Réseau des Organisations sur la Sécurité Alimentaire (ROSA) ;
  • Alliance Société Civile Scaling Up Nutrition Mauritanie (SUN) ;
  • Global Network of Civil Society Organisations for Disaster Reduction (GNDR) Mauritanie ;
  • Union des Coopératives des femmes du Guidimakha (UCFG) ;
  • Association pour le Développement Intégré du Guidimakha (ADIG) ;
  • Association pour une Initiative de Développement de l’Environnement (AIDE) ;
  • Action pour la Santé et le Développement  (ACSADE) ;
  • Association Mauritanienne pour le Développement et l’Alphabétisation (AMDA) ;
  • Association pour la Prospérité des Femmes du Guidimakha (APFG) ;
  • Association Towvigh ;
  • Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et de ses Séquelles (AMEES) ;
  • Association  Mauritanienne pour la Promotion des Adolescents (AMPA) ;
  • Association Les Amis de la Santé Avagh ;
  • Association Elwava ;
  • Groupe Recherche Action pour le Développement Durable (GRADD) ;
  • Association des Jeunes pour la Protection de l’Environnement et du Développement (AJPED) ;
  • Association Pour l’Education et Promotion Sociale (APEPS) ;
  • Association Djalaw ;
  • Association Nationale pour le Développement et la Biodiversité (ANDB).


Le Haut Représentant de la Coalition pour le Sahel face à la presse : « la Mauritanie est le meilleur élève dans la mise en œuvre de la feuille de route de N’Djamena »

Le Haut Représentant de la Coalition pour le Sahel, M. Djimé Adoum, faisait face aux médias, mercredi 20 octobre 2021, dans les locaux de la Délégation de l’Union européennes à Nouakchott. Durant cette rencontre avec la presse, il a livré la substance des échanges qu’il a eu avec les autorités sur la mise en œuvre des engagements de la Mauritanie par rapport à la feuille de route de N’Djamena.

De G. à Dr. Pierre-Yves Boissy, Djime Adoum, SEM. Jones Guilym – Crédit Aidara

Aux termes d’une visite qui s’est étalée du 15 au 20 octobre 2021 en Mauritanie, M. Djimé Adoum, Haut Représentant de la Coalition pour le Sahel, a animé mercredi 20 octobre 2021, une conférence de presse au cours de laquelle, il est revenu sur les principaux points abordés avec les autorités, par rapport notamment à la feuille de route adoptée en mars 2021 par les Chefs d’Etat du Sahel lors du Sommet de N’Djamena. Le suivi de la mise en œuvre de cette feuille de route est confiée à la Coalition pour le Sahel, structure de coordination lancée à l’occasion du Sommet de Pau (France) par les Etats membres du G5 Sahel et ses partenaires internationaux. Elle fonctionne à travers quatre piliers complémentaires : lutter contre les groupes armés terroristes (1), renforcer les capacités de défense et de sécurité des Etats de la région (2), soutenir la présence de l’Etat et de l’administration et faciliter l’accès des populations aux services de base (3) et enfin, aider au développement en termes d’emploi, de pauvreté, d’éducation, de santé et d’infrastructures dans les 5 pays du G5 Sahel (4).

« Une très bonne lecture de la situation au Sahel par le Président Ghazouani »

Face à la presse, M. Djimé Adoum, a déclaré à propos de la rencontre lundi 18 octobre 2021 avec le Chef de l’Etat, Mohamed Cheikh Ghazouani : « nous avons échangé longuement avec Son Excellence qui nous a donné une très bonne lecture de ce qui se passe au Sahel et ce qu’il faut faire à la fois dans la prise en charge des questions sécuritaires et de stratégie, pour faire face à cette nouvelle dynamique, et comment les autorités du G5 Sahel peuvent à leur tour échanger davantage, organiser peut-être un mini-sommet pour voir ensemble les questions qui menacent l’espace sahélien ».

Auparavant, il a déclaré avoir rencontré les partenaires techniques et financiers et recueilli, auprès des membres du Comité national de suivi de la feuille de route de la Coalition présidée par le Ministre des Affaires économiques, M. Ousmane Kane, et qui regroupe les membres du gouvernement et les partenaires, les avancées de la Mauritanie par rapport à la Feuille de route en question. Sur cet aspect, il a affirmé : « le comité national de suivi a mis devant nous des résultats extrêmement encourageants », avant d’ajouter « dans le processus de la prise en charge de la feuille de route, la Mauritanie fait partie des meilleurs, sinon, c’est le meilleur élève dans la mise en œuvre de cette feuille de route ».

Il a souligné qu’avant d’arriver en Mauritanie, lui et sa délégation étaient au Burkina Faso et au Niger, ce qui leur a permis d’amener de riches expériences, assez pour alimenter les échanges avec le président Ould Ghazouani. Il a aussi évoqué ses rencontres avec les ministres de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires Etrangères, des Affaires économiques, du Secrétaire Exécutif du G5 Sahel ainsi que la visite effectuée au Centre Polyvalent des Jeunes de la commune de Sebkha et la rencontre avec l’Alliance Sahel en Mauritanie.

Officiellement, pas de contact entre le Mali et Wagner

Par la suite, M. Djimé Adoum a répondu aux questions de la presse, soulignant à propos de la présence au Mali de la société russe de sécurité, Wagner, que « les autorités maliennes reconnaissent avoir noué un partenariat avec la Russie, mais ont nié tout contact avec la société Wagner », affirmation contre laquelle, dit-il en substance, sa structure ne peut aller à l’encontre.

Avaient assisté à la conférence de presse, l’Ambassadeur Chef de la Délégation de l’Union européenne en Mauritanie, SE M. Jones Guilym et M. Pierre-Yves Boissy, Coordonnateur du Partenariat pour la Sécurité et la Stabilité au Sahel (P3S). Il s’agit d’un organe placé sous la responsabilité de l’ensemble européen. Il est chargé d’assurer une meilleure coordination et une cohérence renforcée des engagements de l’Union européenne, des Etats sahéliens et des tiers, autour des piliers 2 et 3 de la Coalition pour le Sahel.

Cheikh Aïdara


Lutte contre l’excision des filles, l’AMPF inaugure un centre d’excellence international en Mauritanie

L’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Famille (AMPF) a organisé lundi 18 octobre 2021, avec l’appui de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF), la cérémonie de lancement officiel d’un centre d’excellence international pour la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF) ou excision. L’ampleur du phénomène, soutenue par des croyances religieuses, malgré les cris d’alarme des milieux médicaux et même religieux, reste préoccupante dans le monde arabe et africain.

Le présidium – Crédit Aidara

Une dizaine de participants venus du Maghreb et du monde arabe (Tunisie, Soudan et Egypte), mais aussi d’Afrique (Somalie, Djibouti, Mali, Cameroun), ont participé, lundi 18 octobre 2021 à Nouakchott, à la cérémonie de lancement du Centre d’excellence international de lutte contre les MGF basé en Mauritanie. Le centre est le fruit d’un partenariat entre l’AMPF et la section de l’IPPF pour le monde arabe basée à Tunis, avec l’appui de l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (NORAD).

Lutte contre les MGF, une priorité pour le gouvernement

Sidi Ould Zahaf – Crédit Aidara

Ouvrant les travaux de l’atelier, le Ministre de la Santé, Dr. Sidi Ould Zahaf, a déclaré que la santé de la mère et de l’enfant est l’une des priorités du programme politique du Président de la République, « Taahoudati », comme il constitue l’un des principaux axes du Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2021-2030. « Une direction chargée de la santé de la mère et de l’enfant a été spécialement créée pour prendre en charge cette dimension » a-t-il souligné. Selon lui, le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazouani, a donné dans ce cadre des instructions pour la baisse des coûts relatifs aux soins liés à la grossesse et à l’accouchement, ainsi que la prise en charge des soins néonataux. Comme ont été rendus gratuits les services de soin d’urgence, d’hospitalisation et de réanimation, ainsi que les services d’évacuation par ambulance sur l’ensemble du territoire, a-t-il ajouté en substance.

« Eu égard à leurs conséquences médicolégales et psychologiques, l’excision des filles et les violences basées sur le genre constituent des obstacles qui empêchent la garantie de conditions idéales pour la santé de la mère et de l’enfant, sans compter qu’elles constituent une violation des droits des femmes et une mutilation malsaine de leur corps » a précisé Ould Zahaf.

G. à Dr. Fadoua, Zahaf, Mint Ahmed Aicha-Crédit Aidara

Le ministre de la Santé a déclaré dans la foulée, que la lutte contre les MGF requiert la mobilisation de tous les acteurs, notamment la société civile. C’est dans ce cadre, dira-t-il en substance, que son département salue l’initiative prise par l’AMPF et ses partenaires d’ouvrir ce centre d’excellence dont l’objectif est de renforcer les capacités des ONGs actives dans le domaine en matière de sensibilisation contre ce fléau, d’assurer l’autonomisation socioéconomique des survivantes, d’améliorer les qualités de soin en matière de santé reproductive et sexuelle ainsi que la prise en charge médicale des survivantes, d’assurer le plaidoyer et la mobilisation pour l’éradication des MGF sur la base de recherches scientifiques et de données empiriques.

L’excision n’est pas une injonction religieuse

Marième Ahmed Aicha et Fadoua Bakhada – Crédit Aidara

Auparavant, la présidente de l’AMPF, l’ancienne ministre Marième Mint Ahmed Aïcha et la Directrice régionale de l’IPPF pour la zone Arabe, Mme Fadoua Bakhada, avaient pris la parole pour mettre l’accent sur l’importance du centre d’excellence international de Nouakchott pour la lutte contre les MGF. Elles ont insisté, avec les éclaircis apportés par l’érudit Cheikh Ould Zeine, président du Forum de la Pensée Islamique, sur le caractère non religieux de l’excision que plusieurs érudits dans le monde musulman ont étayé à coups de fatwas, dont celui d’Al Azhar A-Charif, mais aussi celui des érudits et imams d’Afrique de l’Ouest.

Selon les intervenants, les lois réprimant les MGF, adoptées par la quasi majorité des pays ne suffisent pas, d’où l’accent mis sur la sensibilisation, notamment en milieu rural, pour le changement des mentalités, les MGF étant conçues comme des pratiques traditionnelles néfastes plutôt qu’une recommandation divine.

Les MGFs, un danger médical

Sidi Mohamed Abdel Aziz
– Crédit Aidara

A ce titre, plusieurs spécialistes des sciences médicales, comme Dr. Sidi Mohamed Ould Abdel Aziz, gynécologue et chef de service santé maternelle néonatale infantile et adolescent à la Direction Mère et Enfant (Ministère de la Santé), ont énuméré les complications liées aux MGF, notamment durant l’accouchement, dans les rapports intimes, ainsi que les troubles traumatiques qui accompagnent la fille toute la vie. La pratique, surtout faite par des matrones non formées sur le plan médical, entraîne souvent des hémorragies qui se terminent fréquemment par des décès, selon eux.

Vatimetou Mint Moulaye, présidente de l’Association mauritanienne des sages-femmes a abondé dans le même sens.

L’excision reste fortement pratiquée malgré les lois et les fatwas

A noter que si en Mauritanie, la prévalence des MGF est de 66%, selon les chiffres de l’UNICEF en 2016, ailleurs, comme en Somalie, elle frise les 100% comme l’a indiqué dans son intervention, Mohamed Abderrahmane qui a posé plusieurs questions à l’érudit Cheikh Ould Zeine, sur le caractère Sunna ou non Sunna des MGF.

En premier plan, groupe Somalie-Djibouti – Crédit Aidara

Abderrahmane Chemsi, vice-président de l’association djiboutienne de la santé de la reproduction a noté que le sujet sur les MGF est très délicat dans son pays, où les érudits restent intransigeants sur son caractère religieux. Ils auraient même, selon lui, quitté un atelier portant sur les MGF. Il a indiqué que les Ulémas de Djibouti ont été les premiers à s’offusquer lorsque le gouvernement adopta en 2002 la loi interdisant l’excision. « A Djibouti, une femme non excisée n’a aucune chance de se marier, poussant les plus réticentes à s’y plier quand elles voient les années passer » a-t-il affirmé.

Vue partielle de la salle – Crédit Aidara

Sara Abdou de l’Egypte a souligné pour sa part que l’excision est pratiquée chez elle aussi bien par les communautés musulmanes que par les coptes et les juifs. Elle a indiqué que c’est surtout une affaire de femmes et que ce sont les grands-mères et les tantes notamment qui excisent les filles, sans que les hommes aient droit au chapitre.

Dans les recommandations, il a été stipulé que les MGF sont l’affaire de tous les acteurs, les hommes en premier, mais surtout le gouvernement (ministère de l’éducation notamment), la société civile, les médias et les érudits, entre autres.

L’atelier s’est achevé par une conférence de presse animée par Mmes Marième Mint Ahmed Aïcha et Fadoua Bakhada.

Avaient pris part à la cérémonie, les Walis de Nouakchott Ouest et Nord, le représentant de l’OMS et de l’UNFPA Saidou Kaboré, plusieurs députés dont Mohamed Rzeizim ainsi que les représentants des médias publics et privés.

Cheikh Aïdara