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L’exposition « Terre et mer » valorise l’emploi décent et la formation professionnelle en Mauritanie

Une exposition photos au musée national, des successions d’images garnissant la devanture de l’Institut Français de Mauritanie, d’autres suspendues à l’entrée du Bureau International du Travail (BIT) : voilà comment donner de la visibilité, du 8 juin au 10 juillet 2021, aux métiers du BTP et de la pêche en Mauritanie.

Jeunes filles en formation en BTP

L’Institut Français de Mauritanie (IFM) a abrité mercredi 9 juin 2021, une rencontre sur deux carnets qui font aujourd’hui la fierté du BIT Mauritanie, un carnet de terre qui raconte un périple tout au long de la Route de l’Espoir en faisant ressortir la beauté d’un pays et ses opportunités presque méconnus, et un carnet de mer qui parle des débouchés de la pêche et ses métiers sur lesquels se focalisent plusieurs partenaires dont le BIT.

Pendant plus d’un mois, les Mauritaniens se heurteront ainsi partout où leur regard se posera, sur ces affiches géantes qui retracent les années d’intervention du BIT en Mauritanie dans le domaine de la formation professionnelle. C’est d’abord le projet chantiers-école et le projet PECOBAT qui ont l’avantage d’offrir aux jeunes mauritaniens, dans un temps court qui satisfait le marché du travail, des métiers dans les BTP, constructions à base de matériaux locaux, topographies, constructions de routes, aménagements de piste, énergie solaire, conduite d’engins lourds… C’est aussi le projet Promopêche, qui forme des jeunes dans les métiers de la pêche artisanale, artisans pêcheurs, filets tournants, mécanique hors-bord, charpenterie, classification, transformation, fabrication de pirogues en polyester…

Jeunes en formation pêche artisanale

L’objectif de cette exposition, qui s’étale du 8 juin au 10 juillet 2021, est de jeter un regard positif sur la Mauritanie et de montrer une contribution au développement par le biais de l’emploi décent, plus particulièrement grâce aux multiples programmes de formation offerts par le BIT, avec le concours de l’Union européenne et en partenariat avec le gouvernement mauritanien. Ces programmes ont pour but la promotion de la formation professionnelle, le développement du secteur privé, la création d’opportunités d’emplois décents et l’amélioration de la protection des travailleurs dans deux secteurs essentiels de l’économie, les BTP et la pêche artisanale.

Enfin, l’exposition cherche à montrer qu’il est possible de diversifier l’économie locale et garantir le développement équitable pour toutes les populations.

Ce travail est également soutenu par l’Agence française de développement (AFD), le Bureau de la Population, des Réfugiés et de la Migration (BPRM) du département d’Etat américain, en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, afin de répondre aux besoins des réfugiés maliens et des populations hôtes de l’Est du pays.

Cheikh Aïdara


Plan national de développement sanitaire 2021-2030, les experts se penchent sur le draft

Pendant trois jours, du 10 au 12 juin 2021, les experts du corps médical mauritanien, épaulés par des consultants et en présence des partenaires au développement et de la société civile, vont donner leur avis sur le draft du Plan national de développement sanitaire 2021-2030. Les travaux de l’atelier d’échanges et de concertation ont été lancés dans ce cadre, le jeudi 10 juin 2021 à Nouakchott, par le ministre de la Santé.

Le présidium – Crédit Aidara

Le ministre de la Santé, Dr. Sidi Ould Zahaf a présidé jeudi 10 juin 2021 à Nouakchott, au lancement d’un atelier d’échanges et de concertation sur le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2021-2030, ainsi que sur le dossier d’investissement 2021-2023. Etaient présents à la rencontre, le représentant de la Délégation de l’Union européenne, ainsi que les Représentants résidents de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de l’UNICEF en Mauritanie.

La santé, une priorité dans l’agenda du gouvernement

Dans le mot qu’il a prononcé l’occasion, le ministre de la Santé a rappelé que dans le programme électoral du Président Mohamed Cheikh Ghazouani, 32 points ont été consacrés au secteur de la santé. Ce que, selon lui, le Premier ministre a traduit dans un programme d’action qui a abouti sur des résultats palpables que le citoyen mauritanien a ressentis, ainsi que sur un plan de restructuration qui a veillé à garder les acquis et à les consolider. Les instructions présidentielles ont porté, dira-t-il en substance, sur l’attention à accorder à la santé des populations de prime abord, ce qui requiert, selon lui, un travail sans relâche de la part des acteurs du secteur. Le deuxième objectif visé, poursuit-il, est d’assurer l’offre de services permanente en matière de santé à tous les Mauritaniens quel que soit leur lieu de résidence ou leur situation sociale ou économique.

« C’est dans ce cadre qu’a été lancé tout récemment l’ambitieux programme visant à accorder l’assurance maladie à 20% de la population mauritanienne les plus pauvres » a souligné Dr. Sidi Ould Zahaf qui a déclaré que cette initiative est à saluer pour sa particularité.

Le ministre a ensuite informé l’assistance sur le déclenchement il y a quelques mois d’une opération menée par son département visant à adopter un plan décennal pour le développement du secteur sanitaire, ce qui a nécessité selon lui, des enquêtes et des collectes de données ainsi que la mobilisation de moyens techniques multiformes dans divers spécialités et domaines. « Nous voici aujourd’hui réunis autour des résultats de cette démarche, le Plan national décennal 2021-2030, du secteur de la santé » a-t-il précisé.

Pointer le regard vers le futur

Précédant le ministre de la Santé, le Représentant de la Délégation de l’Union européenne, avait déclaré auparavant que le présent atelier vise à faire des projections sur la base d’une évaluation des étapes déjà franchies et des réalisations à accomplir dans le futur. Il a salué les efforts accomplis jusque-là par l’ensemble des acteurs, personnels de santé, partenaires et autres intervenants. « Ce PNDS est la déclinaison stratégique des interventions que nous allons faire pour les prochaines années » a-t-il souligné.

Adopter une approche multisectorielle

Pour sa part, le Représentant de l’OMS a salué « la qualité du dialogue politique qui va conduire à un document de qualité, lequel va servir de référence à nous tous, les partenaires, pour apporter l’appui nécessaire à la Mauritanie et l’aider à réaliser son agenda en matière de développement sanitaire ».

Ce processus participatif, selon lui, va aider tout le monde à s’accorder sur les priorités et à avoir une vision commune sur le développement sanitaire, surtout d’engager tous les acteurs à appuyer et à accompagner le ministère de la Santé dans la mise en œuvre des choix prioritaires qui seront faits.

Il a tenu à insister sur trois aspects, la gouvernance qui fait appel à des approches multisectorielles pour adresser les déterminants socioéconomiques de la santé, la capacité du ministère de la Santé à jouer son rôle de régulation dans le cadre de la gouvernance en faveur de la santé, en plus des approches intégrées et multirisques qui permettent d’améliorer la situation sanitaire.

Enfin, le dernier aspect selon lui, garder à l’esprit que la finalité de toutes ces approches, c’est le citoyen mauritanien pour qui, il faut disponibiliser une offre de service sanitaire de qualité et pérenne.

Vue partielle des participants – Crédit Aidara

Groupes de travail

Sous la houlette des consultants, les participants se sont scindés en quatre groupes, selon les thématiques contenus dans le draft du PNDS. Un groupe sur la Santé maternelle, néonatale et infanto-juvénile, un groupe sur les maladies transmissibles et non transmissibles, un groupe sur la sécurité sanitaire et la réponse aux situations d’urgence de santé publique, et enfin, un groupe sur la gouvernance et l’accès équitable aux services de santé de qualité.

Il s’agira pour les participants, dont différents responsables centraux, directeurs régionaux à l’action sanitaire, consultants et société civile, de procéder à la relecture du document, et en faisant référence à leur domaine de qualification et à leurs connaissances du secteur de la santé, d’apporter leurs observations et suggestion sur les parties du document qui leur sont assignés. Ils doivent vérifier la pertinence, la cohérence et la faisabilité des données qui y sont contenus, vision, buts, principes, actions stratégiques et cadre logique des interventions, cadre de financement et projections budgétaires, cadre de mise en œuvre.

Pendant trois jours, les participants devront ainsi, dans leur groupe respectif, mettre leurs imputs sur les parties du document qui leur sont soumises. Une restitution est prévue à la fin des travaux, puis la présentation pré-finale du document modifié et son adoption définitive.

A signaler que plusieurs membres de la société civile actifs dans le domaine du développement participent aux travaux de l’atelier qui sera clos samedi 12 juin 2021.

Cheikh Aïdara


Lancement du festival international «La valeur des mots », au Centre culturel marocain.

Le 10 juin prochain, sous l’impulsion du jeune acteur Yehya M’bodj, alias sprit poète, voit le jour le Festival International « La valeur des mots ». Une rencontre de trois jours qui vise à célébrer le pouvoir des mots comme moyen d’expression de nos maux.

Face à la baisse du niveau des élèves, nous avons jugé nécessaire d’instaurer une compétition à travers ce Festival qui consiste en l’animation de débats interactifs avec des élèves et des étudiants issus de différentes écoles, universités et instituts de Nouakchott. L’objectif est d’insister à l’excellence à travers la quête du savoir permanent chez les jeunes apprenants.

La baisse du niveau des élèves est une menace qui risque de faire sombrer l’avenir des jeunes mauritaniens, portant une force vive. D’où la tenue de ce Festival, qui consistera à examiner la situation, et à proposer des solutions à travers des débats instructifs et constructifs.

La cérémonie d’ouverture du Festival international «La valeur des mots» est prévue le 10 juin au Centre culturel marocain ( à côté de la mosquée marocaine). Au programme de la journée du 11 juin, (cité plage en face clique Bouna) et le 12 juin: table ronde Défend tes arguments à l’alliance française de Nouakchott (TVZ , derrière l’hôtel mauricenter)

Le présent Festival est soutenu par des jeunes très dynamiques : Moise Meto, Sow Disi. Il sera marqué par des conférences, visites dans les écoles, tables rondes dans les universités, une soirée culturelle, un feu de camps des lectures collectives, et la finale du concours Débattons

Source : Le festival International La valeur des mots

Contacts : 48494573


Phase 2 Projet SWEDD, la Première Dame donne le top à Kaédi

En présence de six ministres, six Walis, six présidents de Conseils régionaux, plusieurs directeurs centraux, et plusieurs élus et chefs de corps constitués, la Première Dame, Dr. Marième Fadel Dah, a lancé le 7 juin dernier, à Kaédi, la deuxième phase du Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD).

La Première Dame au premier plan, entourée du Wali du Gorgol et du Ministre des Affaires Economiques- Crédit Aidara

« Il est de bonne augure que cette phase soit lancée à partir du Gorgol, cette région qui a offert au pays, des femmes illustres qui ont été des pionnières pour avoir porté tôt et haut la cause de l’émancipation de la femme mauritanienne », a déclaré Dr. Marième Fadel Dah. Dans le sillage de ce témoignage, lors du lancement de la Phase 2 du Projet SWEDD (2021-2024), le 7 juin 2021 à Kaédi, la docteure a salué les avancées enregistrées lors de la première phase du Projet (2015-2020).

Intensification des activités et mise à l’échelle

Dr. Marieme Fadel Dah Crédit Aidara

 « Grâce à la première phase du projet, des avancées significatives ont été enregistrées dans notre pays, ainsi les enquêtes ont relevé une tendance à la baisse de l’indice synthétique de fécondité et de la mortalité maternelle et une hausse de la prévalence contraceptive et du taux moyen de scolarisation effective des filles » a affirmé Dr. Marième Fadel Dah.

Globalement selon elle, 30.0000 filles ont été touchées par la campagne de communication pour le changement comportemental et social, 11.000 ont bénéficié d’aides sous forme de bourses, de fournitures et de service de transport scolaires, 5.000 ont bénéficié de services de santé reproductive, maternelle, néonatale infantile et nutritionnelle, plus de 2.000 filles ont bénéficié de formation qualifiante et 120 microprojets financés au profit de ces dernières dans le domaine des activités génératrices de revenus.

La Première Dame a rappelé l’objectif visé par cette deuxième phase du projet SWEDD, qui est d’intensifier ses activités et de les porter à l’échelle au niveau national par son extension à deux Wilayas supplémentaires, le Brakna et le Gorgol, qui viennent ainsi s’ajouter aux quatre régions cibles de la phase 1, en l’occurrence les deux Hodhs, l’Assaba et le Guidimagha. Elle a mis l’accent sur les défis liés à la scolarisation des filles et à leur rétention à l’école, à l’autonomisation économique des jeunes filles déscolarisées, mais aussi aux méfaits du mariage précoce, des grossesses rapprochées et des violences basées sur le genre, sans oublier les contraintes liées au contexte de la pandémie du COVID19.

Une connexion avec les programmes du gouvernement

M. Ousmane Mamoudou Kane – Crédit Aidara

Auparavant, le Ministre des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, avait mis l’accent sur la convergence des intérêts entre le Projet SWEDD et certaines thématiques fortes des engagements du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, relatives à l’éducation, à la santé, à la réduction de la pauvreté et des inégalités. Selon lui, « les évaluations menées à la fin de la première phase qui vient de s’achever, font ressortir des résultats probants qui créent un intérêt pour cette expérience, et la famille SWEDD ne cesse de s’élargir à de nouveaux pays et le SWEDD en compte d’ailleurs aujourd’hui neuf ». Il a remercié dans ce cadre le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’Union Africaine, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et les autres partenaires, les acteurs non étatiques pour leurs rôles respectifs dans la préparation de ce lancement et pour leurs efforts louables au service de l’autonomisation des femmes.

Relance économique par l’autonomisation des femmes

SEM. Saidou Kaboré – Crédit Aidara

Pour sa part, le Représentant résident de l’UNFPA en Mauritanie, M. Saidou Kaboré, a insisté sur la relation inextricable entre relance économique et valorisation du potentiel des femmes, comme le recommande la Banque Mondiale dans son dernier rapport. C’est dans ce cadre qu’il a salué la volonté du Président Ghazouani « de faire de l’autonomisation des femmes, un élément moteur du développement durable en Mauritanie ». Et de rappeler que ledit rapport de la Banque Mondiale indique que « sur les niveaux de richesses en capital humain, la Mauritanie a perdu environ 21 milliards en 2014 et 24 milliards de dollars US de gain, en raison des inégalités genre, donc en termes de faible participation des femmes à la création de richesses en capital humain ».

Il a adressé dans ce cadre ses félicitations au gouvernement mauritanien pour son engagement dans cette seconde phase du projet SWEDD qui vise à doter les filles et les femmes de capacités et de potentiels pour contribuer au développement du pays. Cela passe, selon lui, par le maintien et la réussite des filles et des femmes à l’école, la fin du mariage des enfants, des mutilations génitales féminines, des décès maternels évitables, des violences faites aux femmes et aux filles.

La Représentante résidente de la Banque Mondiale en Mauritanie, Mme Christina Isabel Santos, avait remercié la Première Dame pour son engagement dans les thématiques portées par le projet SWEDD et pour avoir pris de son temps pour venir lancer à Kaédi, la deuxième phase du projet. Elle a souligné le leadership joué par la Mauritanie durant la première phase, ce qui lui a permis d’avoir toujours été cité en exemple au niveau du Sahel. Elle a rappelé l’augmentation de l’enveloppe dévolue à la Mauritanie qui passe de 15 millions de dollars pour la première phase à 60 millions de dollars U.S pour cette seconde phase, ainsi que l’élargissement des Wilayas ciblées, qui passent de 4 à 6, Hodh Echarghi, Hodh Gharbi, Assaba, Guidimagha, Gorgol et Brakna.

Le plaidoyer des élus du Gorgol

Successivement, le maire de Kaédi, M. Tahara Baradji et le Président du Conseil Régional du Gorgol, M. Bâ Amadou, ont salué l’importance que le Président Ghazouani accorde à leur région, rappelant le choix de Mbout pour le lancement de l’école républicaine et la présente cérémonie pour le lancement de la Phase 2 du Projet SWEDD à Kaédi. Ils ont lancé un plaidoyer en faveur de la scolarisation des filles, indiquant que la déperdition scolaire des filles reste un sérieux problème au Gorgol, ainsi que le mariage des enfants, les grossesses précoces, les insuffisances au niveau des structures de santé ainsi que les faibles opportunités offertes aux femmes et aux filles de la Wilaya.

L’ambiance au rendez-vous

La Première Dame était arrivée tôt le matin du lundi 7 juin 2021 à l’aéroport de Kaédi par vol spécial de la Mauritania Airlines, avec un comité d’accueil réduit. Sur l’esplanade de la Gouvernance de Kaédi, une vaste tente aux multiples coupoles abritait déjà des délégations venues de plusieurs régions. Pas moins de cinq ministres étaient présents, Affaires Economiques, Santé, Education, Emploi et Culture, en plus de la représentante de la Ministre des Affaires Sociales. Etaient aussi présents les Walis et les présidents de Conseils Régionaux du Gorgol, Brakna, Guidimagha, Assaba et les deux Hodhs.

Les populations de Kaédi à l’accueil de la Première Dame – Crédit Aidara

Après les échanges de discours, Dr. Marième Fadel Dah a remis des prix aux lauréates du Baccalauréat et du Brevet issues de ces régions de l’intérieur du pays, avant de visiter les quatre stands d’exposition dressés à l’occasion, le stand du Ministère des Affaires Sociales, celui du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, celui du Ministère de la Santé et celui du Ministère de l’Education Nationale.  

Après avoir écouté l’hymne national chanté par des élèves du fondamental, elle a procédé à la coupure du ruban symbolique pour le lancement de la campagne de sensibilisation et de communication autour des thèmes du projet SWEDD, sous le slogan « Stronger Together » (Plus forts ensemble).

Cheikh Aïdara