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Dividende Démographique, des parlementaires se renforcent en techniques de plaidoyer et créent un réseau en population et développement

Sous l’égide du Ministère des Affaires Economiques et du Développement Durable et le Projet SWEDD, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), une dizaine de députés membres de la Commission des Affaires Islamiques au sein de l’Assemblée Nationale ont participé du 6 au 8 octobre 2023 à Tiguint, à un atelier de renforcement de capacités en techniques de plaidoyer pour l’accélération de la capture du dividende démographique. A l’issue de la rencontre, un réseau de parlementaires en Population et Développement a été créé.

Photo de groupe – Crédit Aidara

Pendant trois jours, du 6 au 8 octobre 2023, une dizaine de députés de l’Assemblée Nationale, membres de la Commission Affaires Islamiques, Ressources Humaines, Culture et Affaires Sociales, ont suivi un atelier de renforcement des capacités en techniques de plaidoyer pour accélérer la capture du dividende démographique.

Vue de la salle – Crédit Aidara

Il faut dire que la Commission des Affaires Islamiques est la plus grande au sein du parlement mauritanien car elle est concernée par l’éducation, la santé, la culture, le développement, entre autres, et travaille avec pas moins de vingt départements ministériels, au moment où les autres commissions n’ont de rapport qu’avec un ou deux ministères.

Objectif, accélérer la capture du dividende démographique

Un autre plan de l’assistance – Crédit Aidara

Ouvrant les travaux au nom du Ministre de l’Economie et du Développement Durable, M. Mohamed Abderrahmane Dedi, Directeur adjoint des politiques et stratégies de développement, a déclaré que la Mauritanie vit une transition et que l’ouverture de sa fenêtre démographique peut lui offrir des opportunités pour assurer la capture du dividende démographique. Il s’agit selon lui d’inverser la tendance actuelle en faisant en sorte que la population productive soit nettement supérieure à la population consommatrice.

Le DGA Mohamed Abderrahmane -Crédit Aidara

« Cela passera selon lui par des investissements importants dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la jeunesse, dans la formation des ressources humaines qualifiées, dans l’autonomisation des femmes et des filles, dans la bonne gouvernance, entre autres ». De tels objectifs sont tracés, dira-t-il en substance, dans la Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) 2016-2030. Le taux de mortalité maternelle (424/100.000 naissances vivantes) reste selon lui encore préoccupant ainsi que le taux élevé de décès infantile.

Cet atelier, selon lui, fait partie des recommandations issues de la rencontre des parlementaires du projet SWEDD à Nouakchott en 2022. Il a exhorté dans ce cadre les parlementaires à bien s’imprégner des présentations qui vont leur être soumises dans le domaine du dividende démographique et du plaidoyer.

Il est nécessaire d’outiller les parlementaires

Présidium – Crédit Aidara

Auparavant, le Président de la Commission du Parlement chargée des Affaires Islamiques, l’Honorable Mohamed Ahmed Salem Talebna, a exprimé sa satisfaction par rapport à cet atelier qui va servir, selon lui, à renforcer la capacité des députés dans les techniques de plaidoyer et dans les questions liées au dividende démographique. Selon lui, cette activité destinée à des représentant des communautés va leur permettre de mieux jouer leur rôle en tant que chargé du contrôle de l’action du gouvernement et en tant que législateurs.

Talebna – Crédit Aidara

« Ce genre d’atelier est d’autant plus important qu’il met l’homme au centre des préoccupations dans les politiques du gouvernement et dans l’intervention des partenaires au développement, notamment le Système des Nations Unies » a-t-il déclaré.

Il a mis en exergue les grandes transformations qu’a connues la société mauritanienne, hier réfractaires aux services de santé, à l’éducation, à l’Etat, et aujourd’hui, grands demandeurs de ces services.

Malgré les efforts, les principaux indicateurs restent faibles

Trois femmes parlementaires participent à l’atelier – Crédit Aidara

S’exprimant au nom du Représentant résident de l’UNFPA en Mauritanie, Mme Fatimata Samb, chargée de programme Population et Développement, a a rappelé le contexte et la justification de l’atelier, évoquant la Conférence de Stockholm de 2014 sur l’engagement des parlementaires en matière de mobilisation de ressources et de création d’un environnement favorable aux politiques et programmes de population, notamment dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile et la promotion de l’espacement des naissances.

Elle a aussi rappelé l’engagement de la Mauritanie par rapport à l’Agenda 2030 de 2015 sur les ODD, par rapport aussi à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, ainsi que les 11 engagements de la Mauritanie lors de la Conférence de Nairobi sur la CIPD + 25 en 2019.

Fatimata Samba – Crédit Aidara

« A l’analyse, certains de ces engagements étaient en parfaite articulation avec les trois résultats transformateurs ci-après : Zéro décès maternel évitable, Zéro besoin non satisfait en planification familiale et Zéro violence basée sur le genre (VBG), y compris les mutilations génitales féminines (MGF) » a-t-elle souligné.

Elle a exhorté les députés à renforcer le plaidoyer, car en dépit des efforts déployés, constate-t-elle, « le niveau de certains indicateurs restent encore en dessous des espoirs ». Elle a cité le taux élevé de la mortalité maternelle, le faible taux de prévalence contraceptive (12, 8%), le taux élevé des besoins non satisfaits en matière d’espacement des naissances (31, 5%) et le fort taux de VBG (64%).

Les techniques du plaidoyer

M. Dioum – Crédit Aidara

Pendant les deux derniers jours, les participants ont suivi une présentation assez exhaustive sur les techniques du plaidoyer, avec M. El Hadj Dioum, expert dans le domaine. Tout y est passé, définition, principales étapes du plaidoyer, problèmes et enjeux, buts et objectifs, les cibles, les alliances et les oppositions, et enfin, le plan de plaidoyer avec présentation d’un canevas de plan d’action et de TDR des activités planifiées. Certes, dira-t-il, ce ne sera pas aux députés de s’occuper de tous ces aspects, des conseillers en la matière devant le faire à leur place, ajoutant qu’il est toutefois utile qu’ils en soient imprégnés.

Santé reproductive et Dividende démographique

Sidaty, Directeur SCAPP (costume) à côté de collègues – Crédit Aidara

Au premier jour de l’atelier, les participants avaient suivi deux présentations offertes par des consultants nationaux. La première a porté sur la santé reproductive, maternelle, néonatale, infanto-juvénile et adolescente (SRMNIA), les acquis, les défis majeurs et les perspectives à l’atteinte des trois résultats transformateurs.

La deuxième présentation a porté sur le dividende démographique et les perspectives dans la mise en œuvre de politique nationale pour la capture du dividende démographique.

Député Khaly Diallo (chemise blanche) à côté d’un consultant – Crédit Aidara

Il faut noter que l’atelier s’est déroulé en présence de représentants d’autres départements ministériels, en l’occurrence, Mohamed Hassene Sejad pour le Ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), El Mamy Ould Saleck pour le compte du Ministère de la Santé, Ahmedou Ould Cheikhna, pour le Ministère de l’Education Nationale et Mohamed Mokhtar du Ministère de la Culture et des Relations avec le Parlement.

Députés participants à l’atelier – Crédit Aidara

M. Sidaty Ould Sidaty, Directeur de la SCAPP et le Professeur Hassene Ould Abdewedoud pour le compte de l’Université de Nouakchott avaient également assisté à la rencontre qui a été ponctuée de débats et d’échanges parfois houleux et passionnés, sur la situation du système sanitaire, le niveau de l’enseignement, le suivi et l’exécution des programmes et politiques publics.

Création d’un réseau parlementaire en population et développement

A la fin de l’atelier de Tiguint, un Réseau Parlementaire en Population et Développement a été créé et se compose comme suit :

Président: Mohamed Ahmed Salem Tolba

Vices-présidents:

  • Vatma Mohamed Abdallah
  • Bah Ould Souheib
  • Khally Diallo
  • Mourtada Salem Tfeil

Secrétaire Général : Bahaida Ould Khattri

Responsable Mobilisation des Ressources : Messouda Mint El Hadj

Responsable Formation des Femmes et Protection : Ghamou Achour

Responsable Formation, Suivi : Isselkou Ould Baha

Responsable de la Communication : Vatima Bilal MBareck

Responsable Santé/Education : Attigh Mohamed Abdallahi

Conseillers

  • Hassen Mohamed Abdallahi
  • Hassen Ahmed Beloul

Membres : tous les autres membres de la Commission des Affaires Islamiques

Cheikh Aidara

TIGUENT


Projet PHENIX ou le comeback de « Le K » et du groupe « Maxi Revolution de Nouakchott » sur la scène Hiphop

C’est ce vendredi 6 octobre 2023 à 18 heures que sera lancé sur toutes les plateformes de streaming légal, l’extended Play PHENIX. Un grand retour de Seydina Aly Diallo dit « Le K » dans le mouvement Hiphop, exactement comme l’animal mythique, le phénix, renaît de ses cendres.

Il s’agit d’un Ep composé de 5 titres. Selon Seydina Aly Diallo, il est question d’un « premier projet dans lequel sont traités des sujets bien connus dans l’esprit musical de « Maxi Revolution », en particulier dans celui de Caméléon, un artiste du groupe, dont les chansons sont gorgées d’appel à la justice, de dénonciations contre l’avenir sombre de la jeunesse mauritanienne et contre toutes ces guerres de conscience, cette problématique de l’unité nationale et de la cohésion sociale ».

Un combat partagé avec l’autre maestro de l’équipe, Soldier Hems, qui représente la facette reggae de l’ensemble musical et l’autre apsect de la collaboration dans le projet.

PHENIX est un pur produit de l’African Culture, qui partage aujourd’hui avec le public, la sortie officielle de l’extended Play PHENIX en ce jour béni de vendredi.

PHENIX, ce sont surtout des textes crus et un flow hardcore, plein de revendications et qui met à nu les injustices et les inégalités dont sont victimes une grande partie des communautés mauritaniennes.

PHENIX interpelle aussi les gouvernants sur leurs politiques improductives, sur leur incapacité à construire un pays avec des lois justes, où chaque citoyen peut rêver d’une vie meilleure, où les droits sont respectés et les richesses distribuées équitablement. Mais surtout, un Etat capable de mettre en place un environnement favorable à l’éclosion des talents et à l’égalité des chances sur le marché du travail.

C’est la Mauritanie dont rêvent les populations depuis des lustres, un pays soucieux du bien-être de ses citoyens, qui ne construit pas son avenir sur le sang des plus faibles.

Justice sociale, démocratie, égalité, tolérance, diversité, respect des droits humains. Voilà le credo et la trame de cette production prolifique, bien cadencée et bien rythmée.

Cheikh Aïdara


12ème édition du Marathon International de Nouadhibou, les préparatifs vont bon train pour l’un des plus prestigieux évènements sportifs du pays

Comme chaque année, le Marathon International de Nouadhibou qui se tiendra le 10 décembre 2023 va attirer plus de 3.000 coureurs dont de nombreux étrangers venus d’Afrique, d’Europe et des Etats-Unis. Les inscriptions sont déjà lancées.

Des coureurs lors d’une édition passée – Crédit « Marathon de Nouadhibou » (site)

Ainsi, le bureau de Mohamed Haidara, Directeur Général du Marathon, est devenu depuis quelques jours une véritable ruche à abeilles. Le crépitement des ordinateurs face à tant de courriers à expédier emplit la salle de réunion. Les préparatifs de cet évènement sportif phare du pays vont bon train.

Un pari fou

C’est en 2010 que le 1er Marathon de Nouadhibou a lancé sa première amarre avec 800 coureurs, au milieu des suspicions quant à la longévité d’un tel évènement dans un pays où l’athlétisme est encore balbutiant. Le pari semblait tout simplement fou. Aujourd’hui, le marathon fait courir plus de 3.000 athlètes.

Mohamed Haidara trônant dans son bureau – Crédit Aïdara

Mais le doute avait prévalu dès le début. Ainsi, lorsque Mohamed Haidara présenta son dossier au Délégué Régional de la Jeunesse et des Sports au niveau de Nouadhibou, ce dernier le rejeta, arguant que le pays n’est pas encore prêt à un tel évènement. C’est le Wali de l’époque qui décida d’envoyer le dossier à Nouakchott, auprès du Ministère des Sports pour trancher.

Pratiquement toutes les chancelleries soutiennent le marathon – Crédit Aïdara

Mme Cissé Mint Boyda, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, et dont le bilan à la tête du département continue encore de faire des émules, décida non seulement de reconnaître le Marathon, mais lui assura son accompagnement et son appui.

Ce sera le début d’une aventure pleine d’embûches mais qui continue à faire son bonhomme de chemin, jusqu’à se préparer à souffler le 10 décembre prochain, sa 12ème bougie.

L’âme d’un sportif

Mohamed Haidara, le promoteur du marathon – Crédit Aidara

Il faut dire que le promoteur du Marathon de Nouadhibou est un passionné d’athlétisme. C’est en 2004-2005, que Mohamed Haidara qui pratiquait le footing régulièrement va prendre part à son premier marathon, celui de Nouakchott, grâce à Mme Didi Mint Biha qui l’y avait inscrit. En 2009, il remporte le premier prix des coureurs vétérans. La même année, il est invité par le Marathon de Casablanca. Depuis 2011, il est invité chaque année par le Marathon de Marrakech, une course devenue traditionnelle au Royaume chérifien. Du Marathon de Marrakech, Mohamed Haidara va laisser germer son rêve de créer un évènement similaire dans son pays et dans sa ville de résidence, Nouadhibou.

Aujourd’hui, le Marathon de Nouadhibou est régulièrement invité à Marseille et à Marrakech. Il a reçu son homologation comme Marathon international selon les standards américains.

La SNIM, nouveau sponsor officiel

La SNIM, sponsor officiel du Marathon, photo de Mohamed Haidara – Crédit Aidara

C’est en fin septembre dernier que le Marathon de Nouadhibou et la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) ont signé un accord de partenariat pour 3 ans. Ce qui met fin au contrat qui faisait de l’opérateur téléphonique MATEL le sponsor officiel du marathon. Désormais, c’est le logo de la SNIM qui le supplante. Le Marathon s’appelle déjà « SNIM, Marathon International de Nouadhibou ».

Des prix et des récompenses à glaner

Pas moins de 27 prix sont distribués à chaque édition du Marathon de Nouadhibou, 3 prix pour les 42 Kilomètres et 6 prix (3 pour les filles et 3 pour les garçons) pour chacun des autres parcours, 21 Km, 10 Km, 5 Km et 5 Km scolaire.

Le député-maire de Nouadhibou remettant une médaille à un lauréat – Crédit site du Marathon (photo archives)

Chaque vainqueur reçoit un montant d’argent, une coupe et une médaille.

Le Stade de Nouadhibou est le point de départ et d’arrivée de toutes les courses. Les coureurs pour les 42 Km vont du stade au Cabanon, puis Cansado, et retour au stade. Les 21 Km, c’est du stade à la Villa du DG de la SNIM, puis Cansado et retour au Stade. Pour les 10 Km, le parcours va du stade à Tour Bleu, puis retour au Stade. Enfin, pour les 5 KM, c’est du stade à la société SAFA, l’Antenne parabolique puis retour au stade.

Plus de 300 volontaires et personnels

Beaucoup de volontaires autour du marathon – Crédit site du marathon (photo archive)

Le Marathon de Nouadhibou mobilise plusieurs centaines de personnes pour la course (environ 300). Parmi ce personnel, il y a les juges de parcours, les chronométreurs, les juges d’arrivée, ceux qui distribuent l’eau aux athlètes tout au long des parcours et ceux qui servent de l’eau à l’intérieur du stade, sans compter les agents de sécurité et les coordinateurs des établissements scolaires.

Prise en charge

Coureur étranger lors d’une précédente édition – Crédit site du marathon (photo archives)

Le Marathon prend en charge les athlètes étrangers, en fonction du budget disponible, pour leur hébergement et les commodités. C’est à trois semaines avant l’évènement, que les athlètes invités sont informés.

Selon Mohamed Haidara, depuis l’existence du Marathon en 2010 à nos jours, le budget mobilisé n’a jamais couvert à 100% les besoins exprimés. C’est ce qui fait, selon lui, que les prix varient ainsi que le nombre d’athlètes étrangers invités.

Cheikh Aïdara
Nouadhibou


Année universitaire 2023-2024, le Président Ghazouani pas satisfait du faible pourcentage des femmes enseignantes

Le nombre de femmes enseignantes à l’Université de Nouakchott et dans les différents établissements du Supérieur n’est que de 83 femmes sur 889 enseignants, soit 9,3 %. Un taux faible qui n’aurait pas plus, selon plusieurs observateurs, au Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazouani. C’était au cours de la visite qu’il a effectuée il y a quelques jours à l’occasion de l’ouverture de l’année scolaire et académique 2023-2024.

Pourtant, que de résultats réalisés et de performances accomplies par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ces dernières années, notamment sous le magistère du ministre actuel, Son Excellence Niang Mamoudou !

Cela, malgré le fait que le nombre d’étudiants dans les établissements sous-tutelle du Ministère, est passé de 18.684 en 2018-2019, à 25.536 en 2022-2023.

Pourtant, au niveau des effectifs des étudiants, la part des femmes qui accèdent aujourd’hui à l’enseignement supérieur, s’est nettement amélioré.

Un bon paquet de filles accèdent au Supérieur

Ainsi, sur les 155 bacheliers orientés cette année à l’étranger (2023-2024), 40 sont des filles, soit 26 %. Elles représentent respectivement 43 % et 49 % des effectifs orientés au cours des deux réunions de la Commission nationale des bourses, 357 filles sur 840 pour la première session d’orientation, et 4701 filles sur les 9592 orientés durant la deuxième session. Le total des étudiants orientés en 2023-2024 est de 10. 587 étudiants, mais avec un très faible pourcentage, 1, 5 %, d’étudiants ayant bénéficié d’une bourse à l’étranger (155).

En termes d’étudiants dans les établissements que le Ministère de l’Enseignement Supérieur gère en cotutelle avec d’autres départements, ils sont au nombre de 3995, avec un effectif de 843 étudiants inscrits dans des établissements privés qui dispensent des cours de niveau universitaire.

Objectifs et Réalisations au niveau de l’Enseignement Supérieur

En termes d’atteintes des objectifs fixés et de réalisations accomplies depuis 2019 dans le domaine de l’enseignement supérieur, six cibles étaient en jeu.

  • En matière de diversification des filières de formation, le Ministère de l’Enseignement Supérieur a transformé la Faculté de Médecine, en Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontosomatologie. Il a ouvert également vingt-deux (22) nouveaux parcours de formation à l’Université de Nouakchott, dont 7 licences, 9 masters et 6 diplômes universitaires ;
  • En termes d’augmentation de la capacité d’accueil de l’école Polytechnique et de ses instituts pour couvrir les besoins de nouveaux secteurs, le département de l’Enseignement Supérieur a élargi le Groupe Polytechnique par de nouveaux établissements couvrant de nouvelles formations, comme les Statistiques et l’Energie. Il a lancé aussi la construction de nouvelles infrastructures universitaires pour 11.000 étudiants ;
  • En ce qui concerne, l’objectif visant à créer 3 nouveaux instituts pour les métiers d’avenir, le Ministère a créé deux instituts à l’école Polytechnique, l’Institut Supérieur des Métiers de la Statistique et l’Institut Supérieur des Métiers de l’Energie. En plus, un troisième institut a été créé en 2021, l’Institut Supérieur du Numérique (Sup’Num) ;
  • L’autre objectif, c’était la création d’une école des hautes études de commerce. Cela a été fait, à travers la création de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (EHEC) et dont la première promotion est actuellement en 2ème année préparatoire.
  • Il était également question de l’extension des capacités de l’Institut Supérieur d’Enseignement Technique (ISET) de Rosso. Les travaux ont été lancés en août 2023 ;
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  • Il fallait aussi mettre en place les mécanismes permettant aux professeurs de l’enseignement supérieur de bénéficier de la révision du système des retraites. Non seulement, l’âge du départ à la retraite des enseignants a été repoussé jusqu’à 68 ans, mais ils ont aussi profité d’augmentations en trois tranches de leurs salaires.

A toutes ces mesures, s’ajoutent l’amélioration substantielle des conditions d’études des étudiants, en matière de transport, d’hébergement et de restauration.

A ce titre, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Niang Mamadou, avait annoncé lors du point de presse hebdomadaire du gouvernement, le recrutement de 100 professeurs du Supérieur ainsi que l’hébergement de 500 filles à la Cité universitaire.

En plus, il a demandé à ce que lors des inscriptions, que chaque étudiant précise son lieu de résidence pour mieux répartir le service des bus de transport. Selon plusieurs étudiants, ces améliorations notoires sont tout à fait innovantes et leur facilite la poursuite de leur cursus universitaire en toute quiétude.

Recherches Scientifiques

En matière de recherches scientifiques, il était question de l’augmentation de la capacité d’accueil des écoles doctorales et l’incitation du secteur privé à investir dans le financement de la recherche scientifique.

Dans le premier volet, les effectifs des doctorants à l’Université de Nouakchott a augmenté de 190%, sans compter la création de l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (ANRSI) et la mise en place d’un fonds destiné au financement de la recherche scientifique. Aucun montant n’a pu être cependant avancé par la source au niveau du Ministère de l’Enseignement Supérieur.

Pour le second aspect, il faut citer l’organisation des premières assises nationales de la recherche et de l’innovation.

Niang Mamoudou, Ministre Enseignement Supérieur – >Crédit AMI

Ce mercredi 4 octobre, lors du Conseil des Ministres, le gouvernement a adopté le projet de décret relatif à la structuration de la recherche scientifique en Mauritanie. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Niang Mamoudou, a indiqué que le projet de décret portant sur la restructuration de la recherche scientifique constitue le résultat des progrès et des réalisations accomplies dans le domaine de l’enseignement supérieur.

« Il était nécessaire d’adopter un nouveau texte qui tienne compte de cette évolution. Ce nouveau texte réformateur couvre toutes les structures de recherche scientifique dans notre pays », a-t-il expliqué.

« Auparavant, la recherche scientifique était figée, mais grâce à cette loi, les institutions de recherche peuvent désormais coordonner leurs activités tout en coopérant avec d’autres unités de recherche similaires à l’échelle internationale », a dit M. NIANG.

« De plus, les problèmes de financement de la recherche dus au manque de transparence dans les mécanismes de financement, sont maintenant résolus. Les institutions de recherche peuvent proposer leurs projets et obtenir leur financement. »

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souligné que la nouvelle loi réformatrice définit d’une manière précise les critères d’évaluation pour bénéficier de ces financements dans le domaine de la recherche.

Cheikh Aïdara