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Vers la certification professionnelle des travailleurs

Nouakchott a abrité jeudi 10 septembre un atelier de concertation et d’échanges sur l’expérimentation de la Validation des Acquis d’Expérience (BAE), financé par l’Union européenne dans le cadre du projet Promopêche, et organisé par le Ministère de l’Education nationale, de la formation technique et de la Réforme avec l’appui de la représentation du Bureau International du Travail (BIT) en Mauritanie.

«La validation des acquis de l’expérience est le parcours de certification qui permet à chacun d’adopter les compétences acquises par la formation, afin d’obtenir une reconnaissance officielle des autorités compétentes ». C’est en ces termes que le Ministre de l’Education nationale, de la formation technique et de la Réforme, M.Mohamed Mélaïnine Eyih a ouvert l’atelier d’échanges sur l’expérimentation de la démarche de validation des acquis de l’expérience professionnelle, organisé par son département avec l’appui de la représentation en Mauritanie du BIT, sur financement de l’Union européenne, à travers le projet Promopêche.

Selon lui, «cette approche réalise le principe de parité en matière d’accès à la formation professionnelle, en particulier pour ceux qui ont acquis leurs compétences et leurs connaissances par l’autoformation, au sein de la famille, ou dans les  ateliers du secteur informel » avant de noter que la formation technique et professionnelle est un outil efficace pour lutter contre le chômage, la pauvreté et la marginalisation.

Marché du travail

S’exprimant au nom de la Délégation de l’Union européenne à Nouakchott, Mme Madeleine Engien, a salué la tenue de l’atelier en raison de son importance dans la formation professionnelle, en ce qu’il permet l’accès de plusieurs personnes au marché du travail. Selon elle, «l’engagement de l’Union européenne est réelle dans l’accompagnement des efforts du gouvernement, du secteur privé et des partenaires sociaux, dans la promotion de la formation technique et professionnelle de qualité conformément aux besoins des populations».

Pour Frederico Barroeta, Point focal du BIT en Mauritanie, «le professionnalisme dans les affaires ne concerne pas seulement les jeunes qui entrent dans le marché du travail, mais tous les citoyens qui travaillent pour développer leurs connaissances et renforcer leurs capacités».

Processus de formation

A noter que cet atelier est réalisé à la suite d’un processus de formation-action sur la VAE initié par le BIT au bénéfice des acteurs nationaux, institutions, employeurs, travailleurs et opérateurs de formation devant collaborer pour l’opérationnalisation de l’arrêté sur la VAE pris par le Ministre de l’Education Nationale.

C’est dans ce cadre que cet atelier a été organisé avec pour objectif, l’analyse et la formulation de suggestions et recommandations en vue de proposer une liste de métiers, devant faire l’objet d’une expérimentation de la certification professionnelle de travailleurs issus des secteurs formel et informel.

Certification

Les participants ont suivi au cours de l’atelier une présentation du cadre de certification de la Fonction Publique et celle d’un modèle de répertoire des métiers dans le domaine du BTP. Par la suite ils ont suivi une communication sur l’arrêté de VAE pour la certification professionnelle.

En travaux de groupe, et sous la supervision de la Direction de la Formation Technique et Professionnelle, les participants ont procédé à l’établissement des critères de justification de choix des métiers d’expérimentation, à l’identification et à la sélection des métiers d’expérimentation de la VAE par consensus, avant que la rencontre ne s’achève par la présentation de la synthèse de l’atelier et la lecture des recommandations.

Cheikh Aïdara


L’UNFPA offre 5.000 kits d’accouchement au Ministère de la Santé pour lutter contre la mortalité maternelle

Les locaux du Ministère de la Santé, dans une aile située à l’ancien siège de Mauritel à Nouakchott, ont abrité mercredi 3 septembre 2020, une cérémonie de remise de 5.000 kits d’accouchement hygiéniques et individuels, don du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Ministère de la Santé pour lutter contre la mortalité maternelle, notamment les décès maternels évitables, dont les taux sont l’un des plus élevés de la sous-région.

De G. à Dr. Dr Diagana, Dr. Dieng (UNFPA), Dr Halima, Kaboré, une sage-femme et Abdel Kader (Crédit Aidara)

« Grâce aux ressources mobilisées par le Coordinateur Résident du Système des Nations Unies en Mauritanie, pour répondre aux besoins d’urgence humanitaire, nous avons pu, en accord avec le Ministère de la Santé, déterminer les trois régions les plus vulnérables pour les doter de 5.000 kits d’accouchement individuels qui fera en sorte que les femmes en venant accoucher repartent vivant elles et leur bébé« . C’est en ces termes que le Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), SEM. Saidou Kaboré a ouvert son discours officiel lors de la remise d’un don de 5.000 kits d’accouchement au Ministère de la Santé, représenté à l’occasion par la Secrétaire générale, Dr. Bâ Halima et du Directeur générale de la Santé Publique par intérim, Dr. Moussa Salatou Diagana, en présence du Chargé de communication du département, Abdel Kader Ahmed.

Dans son allocution, Dr. Bâ Halima a déclaré que « cette remise symbolique est, à plus d’un titre, d’une importance capitale pour le Ministère de la Santé, parce qu’il s’agit de la réception d’un premier lot d’équipements dans le cadre d’un projet qui a d’autres composantes au profit des femmes vulnérables dans ce contexte sanitaire de Covid-19 ». C’est aussi pour elle, «parce qu’il s’agit surtout de la réception de kits d’accouchement hygiénique, individuel et à domicile, ou dans des maternités sous-équipées sans accoucheuses compétentes, des kits destinés à des femmes défavorisées vivant dans des conditions extrêmes et dans des situations d’urgence ». C’est dans ce cadre, selon elle, que le choix s’est porté sur les localités les plus éloignées au Hodh Echarghi, en Assaba et au Guidimagha.

Le contenu des caisses et des kits -Crédit Aidara

 «L’UNFPA en remettant ce lot d’équipements pour des accouchements sécurisés permet non seulement d’apporter une réponse aux urgences sanitaires mais participe aussi à la réalisation de l’engagement de son Excellence le Président de la République en faveur de l’amélioration de la santé maternelle et néonatale et contribue à l’atteinte de l’ODD 3.1 pour la réduction de la mortalité maternelle et l’ODD 3.2 pour la réduction de la mortalité néonatale et infantile » a-t-elle conclu.

Ce don est destiné à 25 centres et postes de santé situées dans les trois régions déjà citées, là où les femmes enceintes vivent dans les localités les plus éloignées et où l’offre de services d’accouchement n’est pas performante.

A raison de 200 kits par structure sanitaire, le don ainsi offert permettra, selon les responsables du Ministère de la Santé et de l’UNFPA,  de pallier à la faiblesse des fournitures de base pour les maternités, en réduisant de manière significative le risque d’infection et la vulnérabilité chez la mère et l’enfant pendant l’accouchement.  Ces kits contiennent tous les produits de base afin de garantir que la naissance se passe dans un environnement propre et sécurisé.

Chaque kit est en effet composé d’un sac pour le placenta, un savon, une Alèse en plastic, une lame de rasoir, un fil à cordon ombilical, un tissu de coton serviette et une paire de gants.

Cheikh Aïdara


Droit de réponse de Birame Dah Abeid : «Le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani n’a jamais évoqué la question du second mandat au cours de notre entretien»

Dans une note parvenue à L’Authentique, Birame Dah Abeid, président de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) et député à l’Assemblée Nationale apporte un démenti par rapport à l’article paru dans nos lignes lundi 31 août 2020 sous le titre : «Pas de second mandat pour Ghazwani » dans lequel le président de la République aurait déclaré n’avoir jamais été intéressé par la politique et qu’il organiserait des élections libres et transparentes avant de céder le pouvoir. Ci-dessous le contenu de son démenti.

J’ai été surpris lundi 31 août 2020 par un article paru dans L’Authentique, me prêtant des non-dits à propos de mon entretien avec le Président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani, dont l’aveu qu’il m’aurait fait sur ses intentions de ne pas se présenter pour un second mandat.

Cet article est un tissu de contre-vérité et d’affabulation, qui heurte d’abord le bon sens et la logique, dans la mesure où je suis la personne la moins indiquée pour recevoir un aveu d’une telle importance capitale. Comment le président Mohamed Cheikh Ghazwani, alors même qu’il vient d’entamer sa première année de magistrature, dans un climat marqué par un consensus général, celui de la classe politique et de l’opinion publique sur la conduite des affaires du pays, va-t-il brusquement, au détour d’une audience avec un opposant et sans aucune raison, aborder une question aussi cruciale que son second mandat. Ni les circonstances actuelles du pays, secouée par une crise multiforme ne le dictent, ni le bons sens qui voudrait que de telles décisions se discutent avec des cercles proches de l’entourage direct du président de la République.

Je soupçonne derrière cet article pernicieux, les mains cachées d’un puissant homme d’affaires bien connu chez nous pour sa propension à acheter les consciences, celles des gouvernants, des hommes politiques, des activistes de la société civile, des journalistes. Cet homme a des ambitions politiques énormes et ne rêve que d’être président de la République. C’est lui qui serait certainement à l’origine de cet article mensonger dans l’espoir de mélanger les cartes et ébranler les certitudes les mieux ancrées des soutiens de l’actuel Chef de l’Etat.

L’autre aspect qui montre le caractère mensonger de l’article en question est le fait qu’il déclare que j’avais commencé mon entretien avec le Chef de l’Etat par des critiques acerbes contre l’ancien président Mohamed Abdel Aziz, ignorant que je ne suis pas de ces lâches qui ne sortent leurs crocs que lorsque la victime de leur vengeance expiatoire n’en a plus pour se défendre. Mohamed Abdel Aziz, je l’ai combattu quand il était dans la plénitude de sa force et de son pouvoir et j’en ai récolté, dix années durant, moi, mes partisans et ma famille, brimades, tortures, emprisonnements, procès. Aujourd’hui qu’il est esseulé, dépouillé de toute force, exposé à la vindicte de ses amis et proches, je leur laisse le soin de mener un combat sans gloire. Et puis, Mohamed Cheikh Ghazwani n’est pas de ceux qui grondent ou intiment des ordres de se taire à ses interlocuteurs. Sa courtoisie et son sens élevé du respect aux autres, ne lui permettent pas ce genre de comportement.


Vaste campagne sur la Planification Familiale à Nouakchott et Kiffa : atteindre les populations les plus vulnérables

Le Ministère de la Santé, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), lance une vaste campagne de sensibilisation et d’offres de services de planification familiale au profit des populations vulnérables de Nouakchott et de Kiffa. Plusieurs organisations de la société civile, telles que SOS Esclaves, Jeunesse A l’Heure d’El Mina, la Fédération mauritanienne des personnes handicapées, l’Association des Sages-femmes de Mauritanie, l’Association des Femmes Volontaires pour le Développement, sont impliquées dans cette opération qui s’étalera du 1er au 30 septembre 2020.

Le Représentant Résident (debout) s’adressant aux participants dont une bonne partie de son staff (Crédit Aidara)

Du 1er au 30 septembre 2020, les populations de Nouakchott et de Kiffa vont vivre au rythme des journées de planification familiale qui viseront en premier lieu les zones vulnérables d’Arafat, Riad, El Mina, Sebkha, Dar- Naïm, Teyarett, entre autres, mais aussi la ville de Kiffa et ses environs. L’objectif est de recruter quelques 7.200 nouvelles utilisatrices de la planification familiale.

Une réunion préparatoire a été organisée dans ce cadre, le lundi 31 août 2020, dans les locaux de l’UNFPA à Nouakchott au profit des organisations citées. Cette réunion visait à mettre les derniers réglages pour accompagner et appuyer le Ministère de la Santé dans cette campagne inédite et de grande envergure.

Vue d’ensemble de la salle (Crédit Aidara)

Les centres et postes de santé situées dans les Moughataas cibles sont déjà  prêts, avec personnel sage-femme qualifié mobilisé, produits et matériels contraceptifs en quantité suffisante.

L’objectif  de cette campagne selon le Représentant Résident de l’UNFPA en Mauritanie, SEM. Saidou Kaboré est d’accompagner les autorités sanitaires dans leur volonté d’étendre le niveau d’éveil par rapport à l’importance de la planification familiale dans la lutte contre la mortalité maternelle encore très élevée en Mauritanie, 582 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, mais aussi de réduire les besoins non satisfaits qui sont de l’ordre de 33 %, par l’offre de services. «Beaucoup de couples cherchent des moyens de contraception mais ne savent ni où se rendre ni où obtenir le service» a-t-il ajouté.

A noter que la Mauritanie est fortement engagée au niveau international avec le FP 2020 et au niveau sous régional avec le Partenariat de Ouagadougou, afin d’atteindre les résultats contenus dans la Vision 2063 de l’Union Africaine pour la capture du dividende démographique afin d’accélérer la croissance économique.

La salle sous un autre angle (Crédit Aidara)

Cet engagement s’est déjà traduit au niveau de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) 2016-2023 et le Plan Budgétisé en faveur de l’espacement des naissances 2019-2023. Il est prévu dans ce plan de passer d’un taux de prévalence contraceptive de 19, 98 %  en 2018 à 27, 48 % en 2023.

Au cours de cette campagne qui alternera accueil sur site et visite à domicile, les femmes cibles recevront gratuitement conseils, offres de services, consultations et si nécessaire, orientation.

Il est attendu à la fin de cette opération coup de poing, l’assurance d’une meilleure information sur la PF en milieu communautaire, le recrutement de 7.200 femmes nouvelles utilisatrices, la formation de 400 prestataires sur l’auto-injection du Sayana-Press, l’implication de la société civile et l’accessibilité des produits contraceptifs à tous les niveaux.

Le point culminant de cette campagne sera la journée du 26 septembre 2020, Journée mondiale de la contraception, qui sera aussi célébrée en Mauritanie.

Cheikh Aïdara