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Le bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) félicite le Gouvernement Mauritanien pour les mesures prises contre le COVID-19 – Communiqué de presse

Nouakchott, le18avril 2020. Le bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) félicite le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie pour les mesures courageuses prises afin de faire face à la pandémie du COVID-19. Notamment, la mise en application des recommandations et orientations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour briser la chaine de transmission du virus. Les mesures d’anticipation du Gouvernement ont ainsi permis de freiner la propagation du virus à l’échelle communautaire grâce à la mobilisation de tous les acteurs.

L’UNFPA salue l’engagement des plus hautes autorités nationales et l’élan de solidarité suscité et renouvelle sa disponibilité à accompagner le Gouvernement dans le renforcement de la riposte nationale.

L’UNFPA reste mobilisé dans la continuité de ses efforts d’appui déjà entamés. Il poursuivra son soutien aux autorités dans leur volonté de garantir, dans le contexte du COVID-19, l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et de lutte contre les violences basées sur le genre.

Contacts

M. Saidou KABORE | Représentant Résident| UNFPA –Mauritanie

M. Mamoudou BA | Chargé de la communication &Mobilisation de Ressources| UNFPA –Mauritanie | Tel: +22249274444 |45 25 48 08 Email: maba@unfpa.org

website : http://mauritania.unfpa.org


Marième Mint Cheikh, militante de l’IRA, arrêtée à Nouakchott, la loi anti-discrimination de 2018 à nouveau sur la sellette

Marième Mint Cheikh

Communiqué IRA-Belgique. Le 13 avril, Marième Mint Cheikh, militante et membre fondateur du mouvement anti-esclavage de l’IRA, a été arrêtée dans la rue à Nouakchott par des agents de la Sureté de l’Etat. A l’heure actuelle, ses proches ignorent où elle a été emmenée et ce qu’on lui reproche.

Mais il ne faut pas être devin pour comprendre que les dernières publications de Marième Mint Cheik sur son compte Facebook ont suscité la réaction du pouvoir.

Post du 13 avril à 11h55 : « Quand le pouvoir des Maures sera-t-il jugé pour les crimes d’esclavage et de racisme contre les communautés opprimées et démunies ? A quand un Etat de droit où tous seront égaux ? »

Les autorités n’ont pas hésité : ils ont saisi cette opportunité pour mettre en application les dispositions de la loi du 18 janvier 2018 et déclencher une nouvelle offensive contre l’IRA.

Une loi pour « incriminer la discrimination »

Le 18 janvier 2018, l’Assemblée nationale mauritanienne vote l’adoption d’une loi qui définit les concepts de discrimination et vise en particulier les discours de haine ou d’incitation à la haine. Les peines pour ces crimes de racisme et de haine pouvant aboutir à 5 ans d’emprisonnement et la privation de tous les droits civiques.

Dès sa publication, cette loi a soulevé nombre de critiques de la part des organisations de défense des droits humains.

En mai 2018, à Genève, le CERD ( Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale) relève l’absence de clarté juridique et pointe une définition de la discrimination non conforme à la Convention. Le CERD somme la Mauritanie de revoir sa loi, certaines dispositions de celle-ci pouvant ouvrir la voie à des interprétations pouvant conduire à des restrictions dans la jouissance de certains droits humains.

Trois Rapporteurs spéciaux des Nations unies ont co-signé et adressé dès le 24 janvier 2018, une correspondance au gouvernement mauritanien, attirant l’attention sur les risques de bavure et les incohérences de cette loi pouvant conduire, notamment, au musellement des militants abolitionnistes ou autres promoteurs de l’égalité. (https://www.ohchr.org/Documents/Issues/Opinion/Legislation/OL-MRT-5-2017.pdf)

Amnesty International, pour sa part, adresse une Communication au Comité des Droits de l’Homme des Nations unies lors de la session de juillet 2019.

L’ONG indique que cette loi comporte des dispositions imprécises et trop générales pouvant être retenues contre des militants qui dénoncent les groupes perpétuant les pratiques de l’esclavage. Amnesty précise que des magistrats ayant affirmé que des militants luttant contre l’esclavage et la discrimination, dont des membres de l’IRA, utilisaient des « expressions racistes » et « incitent à la haine », cette loi pourrait finalement se retourner contre celles et ceux qui luttent contre les pratiques discriminatoires. (https://www.amnesty.org/download/Documents/AFR3803782019FRENCH.pdf)

Quelle sera l’accusation portée contre Marième Mint Cheikh, qui depuis des années, dénonce sur son blog la discrimination réelle à l’égard des Noirs et des Haratines ? Une discrimination reconnue par les instances internationales, les associations des droits de l’Homme mais constamment niée par le pouvoir ? Quel motif inventera l’Etat pour justifier l’arrestation d’une militante qui n’a fait qu’user de son droit à la liberté d’expression ?

Cataloguer les opposants d’un régime comme criminels équivaut à s’auto-proclamer dictature.

Le pouvoir du nouveau Président Al Ghazouani doit refuser toute manipulation d’une loi controversée, rompre avec l’hypocrisie et admettre qu’une opposition peut s’exprimer aujourd’hui par tous les canaux de la modernité et ne pas servir de prétexte à l’entrave à la liberté d’expression.

Les militants de l’IRA, et notamment ceux de Belgique, saluent le courage et l’engagement non violent de Marième Mint Cheikh qui dès 2015 est venue en Belgique encourager l’émergence du mouvement abolitionniste.

Ils demandent sans délai la libération immédiate de Marième Mint Cheik.

IRA Mauritanie Belgique
17 avril 2020


Guidimakha, appel au désenclavement

Route Agweinit-Sélibaby (Crédit Aidara)

Plus que tout autre région de la Mauritanie, le Guidimakha se trouve être le plus exposé à la pandémie du COVID-19, en raison de sa position transfrontalière et de sa vocation migratoire, principalement orientée en Europe, épicentre de la pandémie.

Les OSC du Guidimakha souscrivent entièrement au plan de préparation et de riposte en cas d’épidémie du nouveau coronavirus publié le 20 février 2020 par les pouvoirs publics, et selon lequel «Les relais communautaires (santé animale et humaine) et des associations à base communautaire participent à la surveillance, à la prévention, la sensibilisation et à la prise en charge des cas qui relèvent de leurs compétences et sont impliqués dans la mise en œuvre du présent plan». Dans cette optique, il est attendu que ce plan de réponse soit coordonné avec les acteurs de la société civile afin de maximiser l’efficacité de la portée des messages diffusés par le Ministère de la Santé.

Soutenons également les pouvoirs publics d’avoir pris des décisions courageuses, telles que :

– Interdiction des rassemblements publics (prières à la mosquée, cérémonies ou évènements sociaux);

– Instauration du couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national ;

– Fermeture des frontières avec les pays limitrophes…

Autant de mesures quoique utiles pour le bien-être et la santé des populations ont néanmoins des répercussions négatives sur les activités économiques qui se sont fortement ralenties et provoqué ainsi des pertes de revenus, surtout au sein des populations les plus vulnérables (restaurateurs, boulangers, transformatrices de céréales …).

Pour contribuer à ce sursaut national, les OSC du Guidimakha communiqueront régulièrement des informations utiles et actualisées à la plateforme mise en place afin d’amener  les populations à prendre des décisions conséquentes  pour se protéger et adopter des comportements positifs pour éviter les risques de contagion liés à la pandémie du Covid-19.

Il s’agit là d’un appel à l’action pour accompagner ce plan de riposte, en vue d’enrayer la propagation du  COVID-19 et atténuer son impact.

La responsabilité de protéger les populations à travers la mise en chantier d’une communauté virtuelle composée de relais communautaires, de points focaux des coopératives féminines, des associations des jeunes et le groupe des pasteurs.  Cette plateforme en ligne est le principal moyen d’Information pour Informer, Éduquer et Communiquer pour l’adoption de nouveaux comportements positifs.

Nous apprécions les efforts déployés par les pouvoirs publics à ce jour en particulier le lancement du Programme Spécial Elevage et les efforts entrepris par TAAZOUR pour appuyer les ménages vulnérables.

Nous lançons un vibrant appel au Gouvernement pour la réhabilitation des axes :

Selibaby– Noukchott, Selibaby– Gouraye, et les ponts.

Nous rappelons que lors des inondations survenues en août 2019 ont provoqué la dévastation de plusieurs infrastructures qui ont coupés la Wilaya des villages de l’intérieur et des grandes villes, Kaedi et Nouakchott. Depuis lors à ce jour aucune réhabilitation n’a été faite pour les restaurer.

A la veille de l’hivernage, il est à craindre que cette situation n’aggrave davantage l’enclavement de la région, les pertes de vies humaines causées par le mauvais état des routes.

Liste des OSC signataires

Union des Coopératives des femmes du Guidimakha (UCFG)

Association pour le Développement Intégré du Guidimakha (ADIG)

Association pour une Initiative de Développement de l’Environnement (AIDE)

Action pour la Santé et le Développement  (ACSADE)

Association Mauritanienne pour le Développement et l’Alphabétisation (AMDA)

Association pour la Prospérité des Femmes du Guidimakha (APFG)

Association Towvigh

Association  Mauritanienne pour la Promotion des Adolescents (AMPA)

Association Les Amis de la Santé Avagh

Association Elwava

Groupe Recherche Action pour le Développement Durable (GRADD)

Association des Jeunes pour la Protection de l’Environnement et du Développement ( AJPED)

Association Pour l’Education et Promotion Sociale (APEPS)

Association Djalaw

Association Nationale pour le Développement et la Biodiversité (ANDB)

Sélibaby, 13 avril 2020


Marie Ba nommée Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou

Dakar, Sénégal –Les membres du Partenariat de Ouagadougou et l’Unité de Coordination (UCPO) sont ravis d’accueillir Marie Ba en tant que sa nouvelle Directrice. Marie est membre de l’UCPO depuis plus de trois ans, commençant d’abord comme Chargée de programme régional pour le plaidoyer et les relations externes, avant de devenir Directrice Adjointe en 2019. A ce poste, Mme Ba a fait preuve d’un leadership impressionnant.

Elle a non seulement excellé en maintenant le Partenariat sur la bonne voie lorsque la Directrice de longue date de l’UCPO a pris sa retraite, mais l’a également solidifié en soutenant son expansion, attirant ainsi de nouveaux bailleurs, notamment le Département Britannique pour le Développement International (DFID), et en accueillant le Children’s Investment Fund Foundation (CIFF).

Au cours de l’année écoulée, Mme Ba a élaboré et lancé de nouvelles stratégies en vue de mieux servir les jeunes ainsi que répondre au contexte croissant de crises humanitaires en Afrique de l’Ouest qui continuent de limiter l’accès des femmes aux services vitaux de planification familiale. De plus, Mme Ba a dirigé un processus visant à établir une vision et une stratégie pour le Partenariat jusqu’en 2030, qui sera lancé sous peu.

En effet, Mme Ba a obtenu la reconnaissance des parties prenantes du Partenariat comme étant une stratège hors pair, une défenseuse acharnée, une excellente communicatrice et une leader très appréciée et accessible. Comme l’a dit un partenaire : «au cours de l’année qui s’est écoulée, Marie a adopté son rôle de directrice adjointe et a fait preuve d’une vision et d’un leadership incroyables, refusant de laisser le Partenariat ralentir pendant la phase de transition de leadership. Il est devenu évident que cette superstar prometteuse n’était pas simplement une leader pour l’avenir, mais surtout pour le présent.»

Compte tenu de sa vaste expérience et de son succès avéré, la communauté du Partenariat de Ouagadougou est ravie de voir Mme Ba diriger l’UCPO pour 2020 et au-delà.

« Je suis ravie et honorée de cette opportunité et de pouvoir mener le PO et l’UCPO dans une nouvelle phase passionnante et ambitieuse avec une nouvelle vision en cours d’élaboration », a déclaré Marie Ba. « Nous avons accompli beaucoup de choses et l’équipe et moi sommes ravis de continuer à relever les défis pour nos pays afin de dépasser nos objectifs et de consolider le PO comme un modèle réussi.»

Mme Ba est titulaire d’un Master en Développement International (Paix et résolution de conflits) de American University à Washington DC, ainsi que d’un Bachelor’s Degree en Économie et Sciences Sociales de l’Université du Maryland-College Park.

Sa vaste expérience en Afrique de l’Ouest et du Centre s’étend sur les douze dernières années et couvre la création et consolidation de partenariats et la gestion de programmes de santé, y compris la la planification et la mise en œuvre des programmes, la communication et le plaidoyer, ainsi que la gestion financière et le suivi des subventions et des contrats.

Joignez-vous à nous pour féliciter Marie Ba dans son nouveau rôle !


A propos du Partenariat de Ouagadougou 

Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé en février 2011, lors de la Conférence régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale : l’urgence d’agir, qui s’était tenue dans la capitale du Burkina Faso. Il mise sur l’engagement des gouvernements, une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour optimiser leurs soutiens aux pays, une accélération de la mise en œuvre des interventions à haut impact et également sur une collaboration et coopération aux plans national et régional pour remédier au taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Le Partenariat de Ouagadougou compte neuf pays membres : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo.

Contact :
Djenebou Diallo,
Responsable du plaidoyer
Tel: (221) 33 869 74 79
Email: ddiallo@intrahealth.org