aidara

3ème cycle EPU : la Mauritanie rejette l’apostasie et l’homosexualité

La Mauritanie, par la voix du Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Cheikh Ould Ahmed Salem Ould Sidi, a réitéré son engagement à respecter le moratoire sur la peine de mort qui court depuis 1987.

M. Cheikh Ould Ahmed Salem Ould Sidi qui s’exprimait jeudi 8 juillet 2021 lors du 3ème cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) devant le Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme à Genève, a cependant déclaré que la Mauritanie a rejeté «  les recommandations du Conseil portant sur l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité et les relations sexuelles consensuelles entre personnes de même sexe, et la dépénalisation de l’apostasie, de la moquerie et de la punition de l’adultère, car ils violent les dispositions de la constitution du pays»

Le Commissaire, lors de sa sortie, a souligné que la Mauritanie a, à son actif, plusieurs réalisations dans le domaine des droits de l’homme pour les couches vulnérables, en particulier, les droits sociaux et économiques.

Durant la lecture de son rapport, le Ministre commissaire a salué le dialogue qui avait abouti en janvier 2021 à la soumission de 266 recommandations, déclarant que la Mauritanie en avait accepté 221, soit 75% des recommandations.

Cheikh Aïdara


L’artiste sénégalaise Coumba Gawlo récompensée par UNFPA pour son leadership à l’endroit de la jeunesse africaine.

Actrice engagée pour la défense et la promotion de la Femme et de la Jeunesse, Coumba GAWLO s’est vu décerner un Prix par UNFPA à l’occasion de la récente rencontre, à Dakar, du Réseau africain des Jeunes et des Adolescents (AFRIYAN).

Coumba Gawlo

Une distinction annoncée par M. Mabingué NGOM, Directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui justifie cette marque de reconnaissance par l’action et l’engagement de Coumba GAWLO pour la Jeunesse africaine. Un engagement reconnu par ailleurs par diverses institutions, notamment onusiennes, dont certaines l’ont élevée au rang d’Ambassadrice.

Coumba GAWLO a apprécié ce geste à sa juste valeur et a remercié Monsieur Mabingué NGOM, pour la remise de ce trophée. Il a remercié aussi les initiateurs du Prix et tous ceux qui lui témoignent leur affection et la gratifient de leurs prières.

Elle réitère sa volonté de continuer à servir l’Afrique et son pays, le Sénégal.


Ressources domestiques pour la planification familiale en Mauritanie, une feuille de route et une coordination à mettre en place

Cadre de coordination, table ronde des bailleurs, plaidoyer auprès des parlementaires, du secteur privé et du patronat, campagne médiatique, feuille de route…Voilà l’un des aspects du plan de bataille mis en place par les experts du ministère de la Santé et du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) aux termes de trois jours de travaux pour la mobilisation des ressources domestiques en faveur de la planification familiale en Mauritanie.

L’atelier sur la mobilisation des ressources domestiques en faveur de la planification familiale qui a réuni du 22 au 24 juin 2021 à Nouakchott, experts du Ministère de la Santé et de l’UNFPA en particulier, a débouché sur un certain nombre de propositions.

Scindés en trois groupes de travail, les participants ont planché pendant trois jours sur les axes de réflexion tournant autour du plan de plaidoyer et de communication à mettre en œuvre, la mise en place ou la redynamisation d’un cadre de coordination pour la mobilisation des ressources, et enfin, la mise en place d’un comité d’urgence pour le suivi-évaluation des actions à entreprendre.

C’est ainsi qu’une table ronde des bailleurs, avec une Charte d’engagement à la clé, est programmée durant la première quinzaine du mois d’octobre 2021 pour un budget de 150.000 MRU. Elle sera placée sous le haut patronage de la Première Dame, Mme Marième Fadet Dah, avec comme lead le Ministère de la Santé, en collaboration avec l’UNFPA et comme invités, la société civile, les acteurs du public et du privé, les leaders religieux et communautaires.

Dans ce volet plaidoyer et communication, une Journée sera consacrée au groupe parlementaire Santé de la Reproduction-Planification familiale durant la même période pour un budget de 300.000 MRU, avec la participation des cadres de l’UNFPA et sous le leadership du ministère de la Santé.

Une campagne médiatique de trente jours durant le mois d’octobre 2021 est également au programme. Elle va cibler les acteurs des médias, les leaders religieux et communautaires, la société civile et les organisations socioprofessionnelles, pour un budget de 1.500.000 MRU.

S’agissant du cadre de coordination multisectoriel à mettre en place ou à redynamiser, il s’agira d’institutionnaliser ce cadre par un acte juridique ou administratif, avec comme responsable de ce volet, la Cellule de Planification et de Coordination du Ministère de la Santé, ou la Direction de la Santé Mère et Enfant. Un budget de 4.000 dollars US est consacré à cette activité qui devra être finalisée courant août-octobre 2021.

Il s’agira par la suite de préparer au courant du mois de juillet 2021, un argumentaire efficace, efficient, pertinent et convainquant pour la mobilisation des ressources pour la planification familiale. D’autres pistes de financements domestiques doivent également être clairement identifiées en plus d’une feuille de route à élaborer.

Pour la mobilisation des ressources en faveur de la planification familiale, un comité de suivi-évaluation doit être mis en place.

Parmi les autres activités prévues, un programme de plaidoyer auprès du secteur bancaire, du patronat, de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), ainsi que les autres partenaires tout au long du mois de juillet 2021.

A rappeler que l’atelier entre dans le cadre d’une initiative lancée par le Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WCARO) dans les 9 pays membres du Partenariat de Ouagadougou, en collaboration avec les autorités mauritaniennes et différentes parties prenantes.

Cheikh Aïdara


« Touche Pas à Mon Poisson », mouvement social mauritanien pour la bonne gestion des ressources halieutiques du pays

Des activistes de la société civile et des journalistes se sont réunis samedi 26 juin 2021 dans les locaux du groupe faitière de l’initiative, « La Mauritanie D’Abord », présidée par Mme Seyida Mint Yenge. Ils ont mis en place plusieurs commissions chargées d’élaborer un programme de travail dans le domaine de la sensibilisation et de la communication dans le secteur des pêches, notamment la  bonne gestion du secteur, en particulier les usines de transformation du poisson dites « Usines Moka ».

En présence de membres actifs de la société civile, notamment les membres du groupe « La Mauritanie D’Abord », la fédération libre des pêcheurs artisanaux, des écologistes et des journalistes, plusieurs commissions ont été mises en place pour élaborer un plan de sensibilisation et de communication pour une bonne gestion des ressources halieutiques.

En effet, face à la raréfaction des produits de mer, notamment le poisson, due à plusieurs facteurs, dont la multiplication des usines de Moka, grandes utilisatrices de ces produits qu’elles transforment et exportent, la « Mauritanie D’Abord » et ses partenaires trouvent urgent de tirer la sonnette d’alarme.

Outre leur impact environnemental très nuisible sur les côtes maritimes, en plus de leur grand degré de pollution, les usines Mokka se sont révélées source de gros ennuis pour les populations. En effet leur implantation en plein centre urbain, notamment à Nouadhibou, rend la vie impossible. Ajoutés à ces nuisances, la grosse pression exercée sur les richesses halieutiques et le caractère commercial purement tourné vers l’exportation rendent aujourd’hui le poisson de plus en plus rare et de plus en plus inaccessible pour le citoyen mauritanien.

Et pourtant, l’Etat mauritanien, à travers le ministère chargé des Pêches et de l’Economie Maritime, a mis en place tout un arsenal institutionnel et juridique pour préserver la ressource halieutique et réglementer l’activité de transformation et de commercialisation du poisson.

Pour accompagner le gouvernement mauritanien dans sa nouvelle politique de redressement du secteur de la pêche et pour encourager ses décisions qui visent à mieux gérer la composante de la pêche pélagique, la société civile mauritanienne trouve urgent d’appliquer avec plus de rigueur les lois et règlements qui ont été édictés à cet effet.

C’est dans ce cadre que « La Mauritanie D’abord » lors de sa réunion du samedi 26 juin 2021, a décidé d’entamer des démarches visant à convaincre les autorités mauritaniennes à prendre des mesures visant à réduire drastiquement le nombre de permis et agréments pour l’ouverture de nouvelles usines de Moka. Elle suggère de maîtriser d’abord la mise aux normes des usines existantes pour assurer une meilleure gestion des stocks de pélagiques.

Ainsi, une Coordination a été mise en place en plus de trois commissions : une commission de sensibilisation pilotée par la société civile, une commission communication comprenant les journalistes et une commission technique regroupant les opérateurs et la fédération libre des pêcheurs artisanaux.

Un atelier de consolidation sur les différents documents de propositions ficelés par les commissions est prévu incessamment à Nouakchott.

Cheikh Aidara