Le Syndicat des Journalistes Mauritaniens reçu par la Commission nationale de réforme de la presse
Une délégation du Syndicat des Journalistes Mauritaniens (SJM) conduite par son Doyen, Ahmed Salem Ould Dah, a été reçue le mercredi 12 août 2020 par le président de la Commission nationale de la réforme de la presse, l’ancien ministre Mohamed Mahmoud Ould Wedadi et ses collaborateurs.
L’objectif de cette rencontre organisée sur initiative de la Commission de réforme était d’écouter le point de vue du SJM par rapport à la réforme envisagée du secteur de la presse, l’état des lieux, les obstacles, les défis et les solutions.
Ouvrant les débats, Abdallahi Ould Mohamedou, membre de la Commission devait souligner l’intérêt particulier qu’attache le président Mohamed Cheikh Ghazwani à la presse au point de considérer la réforme de la presse comme condition sine qua none de la réforme de la société mauritanienne. Il a rappelé à ce titre la mission que le Chef de l’Etat a confié à cette commission en terme de formulation de propositions visant une réforme globale de la presse publique et privée à travers une large consultation avec les acteurs du secteur, en s’inspirant de leurs expériences et compétences.
Pour sa part, le Doyen du SJM, Ahmed Salem Ould Dah devait rappeler les démarches entreprises par le syndicat pour la réforme de la presse, notamment l’audience que le Chef de l’Etat avait accordé au Syndicat et les recommandations qui s’en étaient suivies auprès des responsables du secteur au niveau du gouvernement, jusqu’à la constitution du groupe watsapp sur le Pacte des journalistes mauritaniens puis, le groupe professionnalisation du secteur des médias. Des initiatives qui avaient pour objectif de susciter le débat autour de la réforme de la presse et la production de documents consensuels contenant des propositions et recommandations.
Ahmed Salem Ould Dah a déclaré avoir été le premier à saluer
la constitution de la commission à travers le point de presse qu’il a lui-même
animé le mercredi 22 juillet 2020 au siège du syndicat et au cours duquel il avait déclaré que la mise en place de la «commission marque un tournant important dans
l’histoire du paysage médiatique mauritanien, car, pour la première fois, les
pouvoirs publics lancent une véritable réforme du secteur de la presse, mise en
œuvre par les journalistes eux-mêmes ».
Les autres membres de la délégation du syndicat se sont appesantis à leur tour
sur les aspects liés aux obstacles liés à l’anarchie qui règne au sein du
secteur, notamment l’absence d’une représentativité syndicale unique, faisant
de la Mauritanie une exception dans le monde.
Ils ont également dénoncé le laisser-aller dû au non respect des critères
liés aux institutions de presse ni la non application des normes définis par le
Code de la presse sur le statut du journaliste, ainsi que la violation par les
établissements de presse, en premier lieu les organes publics, des dispositions
du Code du travail, par l’exploitation des employés et les violations
flagrantes du droit du travail. La formation initiale et la formation continue
des journalistes et techniciens ont aussi été abordées, au filigrane d’une
proposition liée à la création d’un institut ou d’une haute école de
journalisme en Mauritanie.
Les échanges entre les deux parties se sont soldées par la remise d’un document de base contenant la vision du SJM par rapport à la réforme de la presse, suivies d’une photo de groupe prise à la fin de la rencontre.
Cheikh Aïdara