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Maladies Tropicales Négligées, le REMAPSEN lève le voile

C’est au détour d’un webinaire régional organisé mercredi 12 avril 2023, que la plupart des journalistes membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) découvrent les Maladies Tropicales Négligées (MTN). L’invitée de ce webinaire, Mme Yacine Djibo, Directrice Exécutive de l’ONG « Speak Up Africa » et ses collaborateurs ont ainsi satisfait la curiosité des participants venus de plus d’une dizaine de pays.

Affiche du webinaire

Plus d’une cinquantaine de journalistes africains membres du REMAPSEN au niveau de 18 pays, ont pris part, mercredi 12 avril 2023, au webinaire organisé autour des MTN et animé par la Directrice Exécutive de l’ONG « Speak Up Africa », Mme Yacine Djibo, secondée par M. Papa Momar Touré, son Chargé de programme.

M. Bamba Youssouf, président du REMAPSEN, a introduit les débats en campant le décor, soulignant que ce webinaire avec « Speak Up Africa » est le troisième que le réseau a organisé depuis le début de l’année 2023, avec le webinaire organisé avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en janvier et celui avec ONUSIDA en mars.

Par la suite, la parole a été donnée à M. MBagnik Diouf, journaliste sénégalais, pour présenter Mme Yacine Djibo, avant que la parole ne revienne à cette dernière. Ce fut ensuite le tour des pays participants dont les représentants ont eu l’opportunité de poser leurs questions et de recevoir les réponses.

A propos de « Speak Up Africa »

Mme Yadine Djibocrédit accordé

Mme Yacine Djibo, a déclaré que “ Speak Up Africa” est une ONG à but non lucratif de plaidoyer et de communication stratégique créé en 2011, avec un statut d’association reconnue au Sénégal. Elle finance des organisations de la société civile dans le cadre de la mise en œuvre de ses programmes.

Son objectif est de favoriser le changement de politique, renforcer la sensibilisation autour du développement durable en Afrique et pouvoir catalyser le leadership. Selon elle, la santé est un droit humain et que l’amélioration de la santé publique doit être au cœur des actions. Son organisation, dira-t-elle en substance, soutient les ODD 1 à 6, qui vise notamment à transformer les sociétés africaines pour que chaque homme, enfant et femme ait une vie pleine, productive et saine.

« Aujourd’hui à Speak Up Africa, nous restons convaincus que la sensibilisation des citoyens est primordiale, et le rôle des médias est absolument nécessaire et essentiel » a-t-elle souligné.

Mme Yacine Djibo a précisé que son organisation travaille avec tous les secteurs de la société pour des actions concrètes dans six thématiques clés, à savoir, la lutte contre le paludisme, la lutte contre les MTN, l’accès à la vaccination, l’assainissement, la recherche et le développement, et enfin, l’égalité genre.

Plaidoyer et communication stratégique

Mme Yacine Djibo (avec son autorisation)

« Speak Up Africa », d’après Mme Yacine Djibo, est engagée dans le plaidoyer pour la mobilisation des ressources et l’amélioration des budgets consacrés aux MTN dans le cadre des programmes et stratégies nationales des pays où elle intervient. Elle rappelle aux gouvernements leurs engagements sur la santé, notamment dans le cadre de la Déclaration d’Abuja, mais aussi dans le cadre de la lutte contre le paludisme et le VIH/Sida qu’ils se sont engagés à financer.

Mme Yacine affirme avoir été motivée dans son engagement pour la lutte contre les MTN par un souci d’équité, car selon elle, il s’agit de maladies évitables et traitables, car les médicaments sont disponibles et qu’il s’agit tout juste de rendre les systèmes de santé plus résilients.

Travailler avec les gouvernements

Sur ce plan, “ Speak Up Africa” travaille selon elle sur trois objectifs, renforcer l’engagement politique pour accroître les ressources nationales consacrées à la lutte contre les MTN, travailler avec les parties prenantes pour rendre les espaces de prise de décision sur les MTN plus inclusifs, pouvoir assurer que les jeunes, la société civile, les communautés, les femmes et les jeunes filles soient associés dans toutes les décisions et stratégies dans le cadre des programmes nationaux.

Mme Yacine Djibo

Pour l’instant, « Speak Up Africa » travaille dans quatre pays, le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée, avec un programme d’élargissement qui vise à couvrir d’autres pays où les MTN sont prégnantes.

Parmi les principaux défis auxquels l’organisation fait face, Mme Yacine Djibo a cité les financements et le manque de connaissances par rapport aux MTN. Son organisation travaille, selon elle, avec les Etats et dans le cadre de leurs programmes et stratégies qu’elle appuie et soutient. L’organisation a noué également un partenariat avec l’Union africaine, dans le cadre de la Feuille de Route 2030 des MTN. Dans ce cadre, elle travaille dans la vulgarisation de cette feuille de route, en soutenant le plaidoyer et la communication stratégique dans ce domaine.

Les médias, au cœur des activités

Mme Yacine Djibo a dit toute l’importance qu’occupe les journalistes et les médias dans les actions de communication stratégique de son organisation. Elle affirme que « Speak Up Africa » a déjà formé plus de 170 journalistes en Guinée dans le cadre de son programme, qu’elle a suscité des reportages au Sénégal dans le cadre des « Media Tours » qu’organise chaque année son organisation, qu’elle dispose d’un micro-financement de 2.000 dollars par an pour des reportages journalistiques. Un chargé de relation média a même été recruté en 2022 pour la cause, a-t-elle souligné.

Aussi, a-t-elle apprécié l’opportunité que lui a offert le webinaire de REMAPSEN pour une communication de masse avec les journalistes.

Les MTN, ce sont 20 maladies répertoriées

Bamba Youssouf président de REMAPSEN

Pour Papa Momar Touré, les MTN, ce sont 20 maladies répertoriées et classées en deux groupes. Le premier groupe compte 5 maladies, le trachome (cécité), l’onchocercose (cécité des rivières), la schistosomiase (cours d’eau), l’éléphantiasis ou filariose lymphatique et les géohelminthiases.

Le deuxième groupe compte 15 maladies appelées « maladies de la honte » ou « MTN au cas par cas », où on peut citer entre autres, la lèpre, la gale, la rage, les morsures de serpent…

Selon Papa Momar Touré, les MTN touchent en particulier les populations vivant dans les zones les plus reculées d’Afrique. « Avec un engagement fort des Etats et des communautés, plus un programme de communication fort, on peut vaincre les MTN » a-t-il affirmé.

Selon lui, il y a 35 pays sur le continent qui sont les plus exposés aux MTN, ce qui pose un véritable enjeu de santé publique en Afrique, un combat qui concerne d’après lui, toutes les cibles et tous les secteurs.

A noter que les 18 pays ayant participé au webinaire sont Madagascar, Cameroun, Guinée Equatoriale, Burundi, Tchad, Congo, RDC, Gabon, Guinée Conakry, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin et Guinée Bissau.

La Mauritanie et les MTN

En Mauritanie, l’OMS appuie l’élaboration du plan stratégique MTN 2022-2026 avec le Ministère de la Santé. Les maladies concernées sont les schistosomiases, les géohelminthiases, la lèpre, la rage, la dengue, la leishmaniose, le mycétome et les envenimassions par morsure de serpents.

Comme plusieurs pays, la Mauritanie se trouve à un stade où le trachome n’est plus considéré comme un grand problème de santé publique. Un programme de surveillance est toutefois mis en place. Le pays devrait même, si aucun nouveau cas n’est signalé, être certifié exempt de trachome depuis juillet 2022. En plus, la Mauritanie est considérée comme non endémique pour la filariose lymphatique.

Cheikh Aïdara
Secrétaire Général REMAPSEN Mauritanie


Bâ Khalidou Bocar, un jeune loup dans la tanière des caciques de Boghé

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bâ Khalidou Bocar est un acteur politique du département de Boghé. Il a commencé son apprentissage politique depuis 1992 sous la houlette de son oncle Ba Bocar Baba Harane qui fût le premier député du département de Boghé avant d’intégrer le pôle politique de feu Ba Silèye, Colonel Dia Mamadou, Wane Sada, Abdallahi Sarr, Ngaide Hamat, Lamine Macina…

Ba Khalidou Bocar – Crédit Aidara

A partir de l’année 2000, il va en émigration en France où il travaille et poursuit ses études supérieures. Il rentre au bercail après le mouvement rectificatif de 2009 puis fonde, en 2014 avec ses amis ressortissants du département de Boghé un mouvement dénommé « Agir pour la République » pour appuyer et vulgariser la politique du pouvoir et en même temps se positionner comme structure d’appui au parti au pouvoir.

« Agir pour la République » avait aussi un autre objectif qui était de lutter contre les discriminations faites aux personnes à cause de leur appartenance tribale ou ethnique.

Pour le cursus scolaire, BÄ Khalidou a obtenu son baccalauréat en 1990, au Lycée Arabe, puis décroche une Maîtrise en Sociologie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar

En France, il passe un DUT en qualité hygiène et sécurité environnementale à l’Université Paris 12

A son retour au pays, il dirige une représentation du Groupe Bolloré, un groupe qui connaîtra en 2016 des déboires en Mauritanie sous le règne du président Mohamed Abdel Aziz. Bâ Khalidou va créer par la suite sa propre société de logistique et de gardiennage. Il a fait travailler plusieurs jeunes ressortissants de Boghé et ailleurs.

Aujourd’hui, Bâ Khalidou Bocar brigue la députation au niveau de Boghé sous les couleurs du Parti de l’Unité et du Développement (PUD) de la mouvance présidentielle. Il n’aura pas la tâche facile face aux caciques du pouvoir, surtout les thuriféraires du parti INSAV au pouvoir.

Il devra se frotter à des candidats rompus aux manœuvres politiques, à l’image de Thiam Mama Lam, actuel ministre Secrétaire Général du Gouvernement et candidat du parti INSAV, Dia Bocar du parti islamiste Tawassoul, Dia Amadou Tijane du parti HIWAR, Amadou Sall de l’Union des Forces du Progrès (UPF) en perte de vitesse dans la Vallée alors que Boghé lui était acquis dans les premières années de l’exercice démocratique en Mauritanie.

D’autres candidats non moins sérieux se dressent devant son chemin, tels que Bâ Amadou du parti Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD) et NGaïdé Hamat du parti SAWAB, l’une des icônes du terroir.

Seulement, selon les premières estimations de terrain, la jeunesse de Boghé serait en majorité avec lui, ce qui en fait un adversaire solide durant les législatives de mai 2023.

Cheikh Aîdara


Don de l’UNFPA au Ministère de la Santé, des équipements qui sauvent la vie des femmes au profit de trois régions du pays

Des équipements pour sauver la vie des femmes d’une valeur d’environ 30 Millions d’ouguiyas ! C’est le don que le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a offert au Ministère de la Santé, lors d’une cérémonie présidée par le Ministre de la Santé en présence du Représentant Résident de l’UNFPA, jeudi 6 avril 2023, dans les locaux de la Centrale d’Achat des Médicaments et Consommables (CAMEC) de Nouakchott.

Le Représentant de l’UNFPA remet au Ministre de la Santé (en costume noir) un échantillon du don de son institution – Crédit Aidara

Le Ministre de la Santé, Mokhtar Ould Dahi, a réceptionné jeudi 6 avril 2023 un important don de l’UNFPA composé de lots d’équipements à haut impact pour la survie des femmes dans les trois régions les plus vulnérables en matière d’assistance humanitaire, à savoir le Hodh Charghi, le Guidimagha et le Gorgol. La cérémonie qui a eu lieu à la Centrale d’Achat des Médicaments et Consommables (CAMEC) s’est déroulée en présence du Représentant Résident de l’UNFPA en Mauritanie, Cheikh Fall et les staffs des deux institutions.

Acheminer le matériel de toute urgence

Le Ministre de la Santé donne des instructions pour l’acheminement des équipements – Crédit Aidara

Devant les échantillons disposés devant l’empilement des caisses représentant la totalité des dons destinés aux structures de santé des régions ciblées, le Ministre de la santé, Mokhtar Ould Dahi a remercié l’UNFPA pour ces précieux lots d’équipements, essentiels selon lui, pour la survie des femmes enceintes en Mauritanie.

Il a par la suite donné des instructions fermes pour l’acheminement en toute urgence de ces matériels aux structures de santé bénéficiaires et faire ainsi de la place dans le magasin de la CAMEC où ces dons sont déposés.

Un partenariat de plus de 40 ans

« Comme vous le savez, le partenariat entre le Gouvernement de la Mauritanie et l’UNFPA remonte à plus 40 ans et s’est concrétisé par une coopération solide ayant permis des résultats importants, dont entre autres, la réduction du ratio de mortalité maternelle qui est passé de 582 à 424 pour 100 000 naissances vivantes, soit un gain de 158 points en près de 7 ans » a déclaré Cheikh Fall, lors de la réception.

Le Ministre de la Santé suit les explications de Dr. Boutou, chargé du Programme SR à l’UNFPA – Crédit Aidara

C’est dans le cadre de ce partenariat visant à réduire le fort taux de mortalité maternel enregistré par la Mauritanie, dira-t-il en substance, que l’UNFPA vient d’offrir au département de la Santé, des équipements destinés exclusivement à sauver la vie des femmes dans les conditions difficiles et en situation humanitaire.

Il s’agit notamment de kits d’accouchement sécurisé (équipements, médicaments et consommables), destinés à couvrir une population de 40.000 personnes pour trois mois, et de kits de chirurgie obstétricale et des complications obstétricales sévères (médicaments et équipements et consommables), destinés à réaliser 6000 accouchements pour une année.

Selon Cheikh Fall, « cette contribution va bénéficier principalement à trois régions de la Mauritanie, à savoir, le Hodh Charghi, le Guidimagha et le Gorgol, qui sont sujettes à des inondations récurrentes, et participer ainsi aux efforts entrepris par les autorités sanitaires en vue de donner des soins de qualité aux populations les plus vulnérables ».

Les zones les plus exposées en priorité

Vatimetou Mint Moulaye (extrême droite) exposant le programme de distribution devant le Ministre et la directrice de CAMEC (2ème à partir de la gauche) – Crédit Aidara

Selon Vatimetou Mint Moulaye, Coordinatrice du Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR), ces équipements seront acheminés dans deux semaines vers toutes les structures de santé situées dans les trois régions cibles, du niveau communautaire jusqu’au niveau hospitalier, en passant par les postes et les centres de santé.

« Il s’agit des zones du pays les plus vulnérables et les plus exposés aux risques de décès maternels et qui sont considérés comme étant prioritaires en matière de santé de la reproduction » a-t-elle affirmé.

Un échantillon du don offert par l’UNFPA – Crédit Aidara

Il faut noter que ledon que l’UNFPA vient de remettre au Ministère de la Santé est composé de kits destinés aux accouchements, aux accouchements assistés et à l’urgence obstétricale, des médicaments qui sauvent des vies, et du matériel de chirurgie.

Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS), en 2020, le taux d’accouchements assistés est de 70%, contre 48,5% en 2000, tandis que les accouchements à domicile atteignent 29,3%. Ces taux cachent une grande disparité entre les zones rurales et urbaines et seuls trois établissements de santé du pays sont de type SONU Base et douze de SONU complets (ERB 2019).


Cheikh Aïdara


Visite du Directeur Général de l’AFD en Mauritanie, plusieurs contrats de financement ont été signés

Une délégation conduite par M. Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), accompagné d’Alain Joyandet, Sénateur de la Haute-Saône, administrateur de l’AFD et ancien secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, s’est rendue en Mauritanie du 30 au 31 mars 2023. C’était en compagnie de l’ambassadeur de France en Mauritanie, M. Alexandre Garcia.

Le Directeur général de l’AFD (au milieu) en compagnie du Ministre des Affaires Economiques (à droite) et de l’Ambassade de France-Crédit Ambassade de France (autorisé)

Partenaire de la Mauritanie depuis près de 45 ans, le groupe AFD accompagne le pays pour répondre aux priorités du gouvernement en matière de cohésion sociale, d’accès aux services essentiels et de croissance partagée.

L’action du groupe AFD en Mauritanie s’inscrit également dans le cadre de l’Alliance Sahel qui fédère l’action des acteurs institutionnels de la coopération internationale intervenant au Sahel. L’Approche Territoriale Intégrée (ATI) dans le Hodh Ech Chargui permet de renforcer le rôle des autorités déconcentrées et décentralisées.

Signature de la Convention dans le cadre du PROPARCO Crédit Ambassade de France (autorisé)

Le groupe AFD, à travers sa filiale PROPARCO dédiée au secteur privé, a conclu à l’occasion de cette visite un accord avec la Banque Populaire de Mauritanie (BPM). Ce partenariat permettra de soutenir la croissance de la banque mauritanienne, en renforçant son programme de Trade Finance qui jouit déjà d’une réputation solide chez de nombreuses banques partenaires de l’institution. En garantissant à hauteur de 15 Million de dollars US les instruments de Trade Finance émis par BPM pendant une durée de 2 ans, PROPARCO permet à la banque d’accroître cette activité et favorise ainsi l’importation de biens essentiels à l’économie du pays, notamment des denrées alimentaires agricoles et des équipements médicaux et industriels.

Visite du Centre national de Transfusion sanguine (CNTS) appuyé par Expertise France à travers le projet Temeyouz

Le Directeur général de l’AFD en visite au CNTSCrédit Ambassade de France (autorisé)

En Mauritanie, la couverture des besoins en sang est estimée à 50%, alors même que les hémorragies pré et post-partum représentent 24% des causes de mortalité maternelle. Les rapports annuels du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) font ressortir un taux assez faible de donneurs de sang parmi la population. Pour parvenir à mieux répondre aux besoins en sang, le CNTS doit se doter de moyens efficaces pour susciter le don de sang au sein de la population : augmenter et améliorer les infrastructures et les ressources humaines qualifiées, se doter d’une législation et d’instruments réglementaires quant à la sécurité et la qualité des produits sanguins, harmoniser les méthodes de collecte des données notamment au niveau régional et plus généralement financer dans la durée la transfusion sanguine puisque l’octroi de sang est gratuit pour les patients.

Le CNTS est l’un des deux établissements publics appuyés dans le cadre du projet Temeyouz. L’appui technique fourni par Expertise France, filiale du groupe AFD, se focalise essentiellement sur la construction à venir du CNTS et l’équipement du Centre Régional de Kiffa de Transfusion Sanguine, l’organisation de formations pour le personnel du CNTS, auprès du Centre National de Transfusion Sanguine et Hémovigilance (CNTSH) du Maroc et de l’Etablissement Français du Sang (EFS) ; le renforcement de la démarche qualité par la mise à disposition d’un expert technique international et la production d’études sur le cadre règlementaire et institutionnel de la transfusion sanguine, sur les déterminants du don du sang ou encore sur le prix des produits sanguins. 

Dialogue autour de l’hydraulique, secteur historique du groupe AFD en Mauritanie

Le secteur de l’eau et de l’assainissement est l’un des principaux secteurs d’intervention de l’AFD en Mauritanie. L’engagement de l’AFD dans ce secteur se traduit par un portefeuille significatif de projets d’envergure. Après les projets Aftout Ech Chargui, aux côtés de la BID et du FADES, et 5 wilayas, signés en 2012, ayant permis de mobiliser les eaux du barrage de Foum Gleita pour fournir un accès à de l’eau potable à 605 000 personnes dans 200 localités, ce sont aujourd’hui trois projets qui sont en cours d’exécution pour un montant global d’environ 40 millions d’euros (1,4 Milliards d’Ouguiyas). Il s’agit du projet G5 2 Hodhs signé en 2019 – 12 Millions d’euros de l’AFD et 1,2 Million d’euros du gouvernement mauritanien (accès à l’eau et assainissement) ; du Projet PIVRE signé en 2021 – 13 Millions d’euros de l’AFD et 1,56 Million d’euros du gouvernement mauritanien (barrages et mini-réseaux) et du Projet 2HAT signé en 2022 – 14 Millions d’euros de l’AFD et 2 Millions d’euros du gouvernement mauritanien (accès à l’eau et assainissement).

Soutien à l’initiative Grande Muraille Verte

Lors de la visite à la Grande Muraille Verte de Nouakchott Crédit Ambassade de France (autorisé)

Dans le cadre du One Planet Summit de 2021 et de l’Accélérateur de la Grande Muraille Verte, l’AFD a lancé l’initiative « Climate Resilience for Rural Africa » visant à renforcer la résilience des territoires ruraux, à promouvoir l’agroécologie et à gérer durablement les ressources naturelles dans les régions du Sahel, du Golfe de Guinée et de la Corne de l’Afrique.

L’AFD a été sollicitée par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable mauritanien afin d’appuyer la mise en œuvre d’un financement visant à contribuer à la lutte contre le changement climatique et l’amélioration de la gestion des ressources naturelles en Mauritanie, dans les régions du Brakna, de l’Assaba, du Hodh El Gharbi et du Hodh Ech Chargui. 

A l’occasion de son déplacement, le directeur général du groupe AFD a signé une convention de financement d’un montant de 8 Millions d’euros contribuant à cette initiative d’envergure. Ce financement permettra de mettre en place des actions concrètes de restauration des écosystèmes fragiles, de gestion des ressources naturelles et de développement des filières agropastorales. 

Participation à la première édition du Forum national pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin en Mauritanie

Au Forum National de l’Entreprenariat Féminin avec le Directeur général de l’AFD entouré du Ministre de l’Emploi et de l’Ambaxssadeur de France Crédit Ambassade de France (autorisé)

La situation de l’emploi des jeunes en Mauritanie constitue l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics et de leurs partenaires au développement. En effet, 60% de la population mauritanienne a moins de 25 ans et 42% d’entre eux sont sans emploi. Les femmes font face à des contraintes plus fortes pour entreprendre et avoir une autonomie économique : contraintes familiales, contraintes de temps, distance, inégal accès au crédit et aux accompagnements d’entreprise. C’est à l’ensemble de ces questions et enjeux que se propose de répondre le Forum pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin qui a été ouvert le 28 mars.

Ce Forum s’inscrit dans l’appui de l’AFD au dispositif « Mon Projet Mon Avenir (MPMA) » dont l’ambition est de mobiliser les acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat féminin pour une meilleure prise en charge des besoins et contraintes qui empêchent les femmes d’entreprendre. Durant trois jours, jusqu’au 30 mars, ce forum a réuni des décideurs politiques, les femmes entrepreneures à travers leurs organisations, le patronat, la Caisse de Dépôt et Développement (CDD), les acteurs de la microfinance, la Fédération des banques, les chambres consulaires ainsi que les partenaires techniques et financiers.

La France, à travers l’AFD, contribue au dispositif national d’appui à l’entrepreneuriat « Mon projet Mon avenir » à hauteur de 9 millions d’euros. Ce dispositif vise la création de plus de 5 000 entreprises, chacune créatrice de 3 emplois à minima, soit près de 15 000 emplois crées en 5 ans. À travers un fonds de prêt logé à la Caisse des Dépôts et de Développement (CDD) et à l’IMF PROCAPEC (fédération de coopératives de crédits), les entreprises sélectionnées par appel à candidatures devront bénéficier d’un crédit pour créer ou développer leur entreprise ainsi que l’accompagnement technique nécessaire pour que le projet soit une réussite, créé la richesse et les emplois escomptés.

Chez l’artiste plastistitienne Amy SowCrédit Ambassade de France (autorisé)

Un montant additionnel d’environ 9 millions d’euros (autour de 330 millions de MRU-nouvelles ouguiyas) sera également mobilisé par l’Union européenne pour accompagner ce dispositif. L’Equipe Europe, composée de l’Union européenne et des agences bilatérales européennes telles que l’AFD, accompagne le secteur privé en Mauritanie depuis plusieurs années à travers notamment les programmes IPAS, SAFIRE, RIMFIL, PACAO, PROMOPECHE, lesquels ont inclus des composantes de financement et d’accompagnement à l’entrepreneuriat et la consolidation des entreprises. L’autonomie financière des femmes a été ciblée en particulier.

A noter que pendant son séjour en Mauritanie, le Directeur Général de l’AFD a eu des entretiens avec le président de la République et le Premier Ministre. Il a rencontré également plusieurs membres du gouvernement et de hauts responsables de l’Etat, dont le Ministre des Affaires Economiques et ses homologues de l’Emploi, de l’Hydraulique et de l’Environnement, ainsi que le Directeur Général de la Grande Muraille Verte et le staff de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte. Il a aussi rencontré la Directrice du CNTS et son équipe, le Directeur de la CDD, la Directrice de l’Agence pour la Promotion de l’Investissement en Mauritanie (APIM).

Le Directeur Général de l’AFD a aussi visité au Stade Olympique de Nouakchott, les stands de micro-entrepreneurs lors du forum de l’entreprenariat féminin du Programme national « Mon Projet Mon Avenir » auquel l’AFD a contribué via une subvention de 9 millions d’euros.

Il a également rendu visite à l’Alliance Sahel et à l’espace culturel de l’artiste mauritanienne Amy Sow, « Art Gallé », situé à la Cité Plage à Nouakchott.