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Mauritanie : dialogue social et dialogue politique, l’incontournable glissement

Le régime de Mohamed Cheikh Ghazouani, président de la Mauritanie, a décidé d’opter pour un dialogue social au lieu d’un dialogue politique. Il en a instruit le président du parti d’Etat, l’Union Pour la République (UPR). Ce dialogue devrait aborder les questions sociales, comme l’unité nationale et le développement. Pourtant, l’opposition court derrière la tenue d’un dialogue politique inclusif. Mais le social ne conduit-il pas forcément vers le politique ?

Mohamed Cheikh Ghazouani – Chezvlane

Dans tous les apartés que le président Ghazouani a eu avec les différents leaders de l’opposition, la question du dialogue politique inclusif est souvent revenue. Seulement, le nouveau locataire de la Maison Grise semble nourrir la même méfiance à son égard que son prédécesseur.

D’où sans doute, cette décision de répondre aux sollicitations d’une opposition qui a décidé depuis son accession au pouvoir, en août 2019, de jouer l’apaisement. On a alors l’impression que la Mauritanie vit une démocratie sans opposition. Et pourtant, les occasions de critiquer ou de dénoncer n’ont pas manqué au cours de ces dix-sept mois de règne de Ould Ghazouani.

Un dialogue avec une opposition silencieuse


Qu’à cela ne tienne. Ould Ghazouani offre à sa docile opposition un dialogue social à fortes connotations politiques. Car le social débouche toujours sur le politique, et vice-versa. D’autant que les questions qui fâchent seront forcément au rendez-vous. Qu’il s’agisse des évènements de 89-91, connu sous le vocable «Passif humanitaire », ou encore de l’esclavage. Ils aborderont probablement aussi la cohabitation entre les différentes composantes nationales, l’identité culturelle de la Mauritanie (arabo-maghrébine ou arabo-africaine), les langues, ce que d’aucuns nomment racisme d’Etat, les discriminations, etc.

C’est sans doute dans ce cadre qu’il faudrait placer les rencontres politiques qui commencent à fleurir. Parmi ces rencontres, on a par exemple l’invitation de Mohamed Seyidi, président du parti, à l’adresse du président de l’UPR, Sidi Mohamed Taleb Oumar notamment et du député d’opposition Birame Dah Abeid.

Une vraie volonté de dialogue ou des intérêts déguisés ?

Certains pessimistes continuent d’entretenir le doute par rapport aux véritables intentions des « militaires habitués à manipuler les masses pour les endormir avec de telles initiatives ». Mais la majeure partie des acteurs politiques en Mauritanie trouvent la démarche salutaire pour décanter les problèmes sociaux persistants. C’est le cas des partis et activistes négro-africains. Ces derniers cherchent à épurer le dossier lié au « Passif humanitaire » et à l’exclusion sociale, dont ils se considèrent les principales victimes. C’est aussi le cas des abolitionnistes, qui trouvent que le problème de l’esclavage en Mauritanie reste entier.

Les syndicats des travailleurs ont également des dossiers liés aux nombreux problèmes du monde du travail. Tout comme les organisations de protection des droits de l’homme, effarés par l’ampleur des violations dans ce domaine.

Jusque-là certes, il ne s’agit que d’une initiative dont l’idée vient à peine d’être lancée, sans beaucoup de réactions encore. Le président de l’UPR qui en a été instruit s’est contenté de se réunir avec ses proches collaborateurs. Sur les modalités du dialogue envisagé, rien ne filtre encore. Seulement, l’écrasante majorité des acteurs politiques et sociaux souhaitent un dialogue inclusif avec la participation des Mauritaniens tout au long du processus, et non un remake des anciens dialogues diligentés par l’UPR sous Abdel Aziz. Ce modèle d’unilatéralisme avait conduit au blocage politique qui a marqué la quasi-mandature de l’ancien président.

Ainsi, ce mariage de raison qui coule avec douceur depuis dix-sept mois entre l’opposition et le pouvoir de Ghazouani, tirera sa longévité de la manière avec laquelle ce dernier conduira ce premier dialogue de son premier mandat.

Cheikh Aidara


Etat de la population mondiale 2020, les violences contre les femmes ont augmenté sous Covid-19

Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a animé, le 31 décembre 2020, une conférence virtuelle sur le dernier rapport de l’état de la population dans le monde. Le thème portait sur les pratiques contre les femmes et faisant obstacles à l’égalité. Pour les femmes et filles victimes de violences, la boussole s’est gravement affolée durant la pandémie de Covid-19.

« L’ampleur des violences basées sur le genre (VBG) a été exacerbée sous le Covid-19« , a d’emblée déclaré Khadijetou Lô, chargée de programme VBG auprès de la représentation de l’UNFPA Mauritanie. Cette conférence virtuelle s’est articulée autour des VBG les plus pratiquées, notamment les mutilations génitales féminines (MGF), le mariage des enfants, la préférence aux garçons ainsi que d’autres pratiques néfastes, comme les séquestrations.

Les VGB dans les politiques en Mauritanie

« La préférence aux garçons est une pratique historique. On la retrouve en Arabie dans la période antéislamique, quand les filles étaient enterrées vivantes« , rappelle Mme Lô, citant un verset du Coran relatif à ces faits. Cette préférence se poursuit, selon elle, dans plusieurs communautés mauritaniennes, où une naissance masculine est fêtée dans la joie, alors que la naissance d’une fille est accueillie dans l’affliction. Cette réalité est plutôt mondiale et non spécifique à la Mauritanie, a-t-elle souligné en substance, évoquant la politique de l’enfant unique en Chine et ses conséquences, avec un nombre d’hommes plus élevé que celui des femmes.

Selon Mme Lô, la Mauritanie a déployé beaucoup d’efforts pour circonscrire les VBG, à travers un arsenal juridique et institutionnel consistant. Elle cite la ratification de plusieurs conventions internationales dans ce sens, comme la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Cette frange occupe également, d’après ses propos, une part non négligeable dans le programme « Taahoudati », les engagements politiques du Président Mohamed Cheikh Ghazouani.

Un tableau encore sombre des VBG, conséquence de la pandémie

« Malgré l’arsenal juridique et institutionnel mis en place pour lutter contre les VBG, les chiffres restent effrayants en Mauritanie« , souligne Mme Lô. Ces violences, prégnantes depuis des années, se sont beaucoup accrues, en particulier sous la pandémie de Covid-19, selon elle. Elle cite l’enquête nationale de l’Office national de la statistique (ONS) de 2012, qui parle de 68 %, toutes violences confondues. L’enquête Mics 2015 évoque 66,6 % de pratiques MGF, dont 53 % de filles âgées de moins de 15 ans et 35,4 % de mariage d’enfants. En 2019, les chiffres des VBG étaient de 57,2 % et en 2020, sous Covid-19, les chiffres étaient de 94 %, entre violences physiques, violences sexuelles, MGF et mariage des enfants.

Parmi les défis qu’il faut relever, Mme Lô cite le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi sur les VBG, bloqué depuis plusieurs mois après son adoption en conseil des ministres. En conclusion, Mme Lô a insisté sur les efforts à déployer pour assurer la promotion des droits des femmes et des filles pour instaurer les principes d’égalité, soulignant que les VBG constituent un problème transversal qui doit impliquer davantage les journalistes dans l’évaluation de l’action du gouvernement, dans le plaidoyer et la sensibilisation.

Présentation du rapport

Il faut rappeler que la conférence virtuelle qui était destinée principalement aux journalistes a été marquée par le mot de bienvenue du Représentant résident de l’UNFPA en Mauritanie, SEM. Saidou Kaboré qui a évoqué la situation particulière du Covid-19 sur les VBG et les études menées par le MASEF dans ce contexte sanitaire singulier sur ce sujet.

Centre-ville Nouakchott – Crédit Aidara

Auparavant, M. Ely Oudeika, directeur général au ministère des affaires économiques, avait ouvert la conférence virtuelle en souhaitant la bienvenue aux participants, tout en soulignant la pertinence du thème sur les VBG retenu par le Rapport 2020 sur l’état de la population mondiale.

Bâ Mamoudou, Chargé de communication à UNFPA Mauritanie, a procédé par la suite à une présentation sommaire du Rapport sur l’état de la population mondiale 2020 consacré aux VBG, eu égard à leur accroissement constaté durant la pandémie Covid-19.

Après avoir défini les MGF, il a cité le chiffre de 200 millions de filles souffrant de ses séquelles, selon le rapport qui a évoqué également la médicalisation des MGF, de plus en plus pratiquée par des personnels de santé. Le rapport parle de 52 millions de filles touchées dans le monde, avec les conséquences liées à la pratique des MGF, dont les fistules, les troubles psychologiques et autres traumatismes. Selon le rapport, 4,1 millions de filles risquent d’être victimes des MGF en 2021.

Evoquant le mariage des enfants, le rapport souligne que 33.000 mariages d’enfants ont lieu chaque jour à travers le monde, citant les conséquences dramatiques de ces pratiques sur l’avenir des filles, dont la fin de scolarité, la maternité précoce, le faible niveau d’éducation, les risques de suicide et d’être victimes de trafic. « 650 millions de filles et de femmes ont été mariées dans l’enfance » cite le rapport.

Le document décrit d’autre part la préférence pour les garçons comme une forme de violence basée sur la sélection post-natale du sexe des enfants, en éliminant les fœtus féminins pour garder les fœtus masculins par les méthodes contraceptives modernes dans le cadre de la contraction de la fécondité. Les préjugés sexistes prégnants dans certaines sociétés sont aussi dénoncés, car source de pratiques d’avortements, ce qui constitue une cause profonde dans l’inégalité entre les sexes.

La conférence virtuelle a été aussi l’occasion de mettre l’accent sur le rôle prépondérant joué par les leaders religieux, comme le symposium virtuel organisé en décembre dernier par l’UNFPA et le Forum de la Pensée Islamique, et qui avait réuni les érudits d’Afrique et du Moyen-Orient, des chercheurs, des islamologues, sur le thème « Islam et VBG ».

La rencontre a été clôturée par le mot du directeur général Ely Oudeïka et celui de Seynath Aïdara, Représentant adjoint UNFPA Mauritanie.

Cheikh Aïdara


Histoire de vie : des nattes et des couvertures pour les infirmes des P.K 10 et 16 de Rosso

Une famille de sept malades mentaux et une autre, composée d’handicapés physiques et visuels, respectivement aux P.K 10 et 16 de Rosso, ont bénéficié vendredi 25 décembre 2020, du don du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) composé de nattes et de couvertures.

Famille de P.K 16, entre handicap visuel et physique – Crédit Aidara

Dans le cadre des dons accordés par l’UNFPA à la section Rosso de la Fédération mauritanienne des personnes handicapées, l’assistante chargée de l’action humanitaire au sein de l’UNFPA, Zeynabou Aw, s’est rendu au P.K 10 et au P.K 16 de Rosso auprès de deux familles particulièrement vulnérables. Il s’agit de familles de malades mentaux et d’handicapés physiques et visuels, bénéficiaires du don de nattes et de couvertures, en cette période de froid et de Covid-19.

Les malades mentaux du P.K 10

MBarka, la mère non voyante – Crédit Aidara

Mohamed Lemine, Ivoukou, Mohameden, Dah, et leurs sœurs, Ndèye, Chiva et Aïchetou, sont les membres d’une même famille. Tous sont soit malades mentaux, à des degrés divers, soit handicapés. Leur père, Ahmed Ould Brahim, est décédé depuis les années 90, laissant la lourde charge à leur mère, MBarka Mint Bilal, non voyante. Une de leurs sœurs, Alya, est décédée elle-aussi il y a quelques années, rendant orphelins ses quatre enfants. Tous habitent dans un hangar et deux chambres en zinc. La particularité de cette famille est que tous ses membres souffrent d’handicaps divers. Au moment du passage de Zeynabou Aw, consultante en charge des questions humanitaires à l’UNFPA, aucun des enfants n’était présent.

Une vie dans la précarité – Crédit Aidara

« Ivoukou et Mohameden sont allés à Nouakchott. Dah et Mohamed Lemine doivent être quelque part dans le village, mais je ne sais où » explique MBarka, elle-même non voyante. Seule Chiva, qui gère un petit commerce au bord de la route goudronnée a accouru au moment où la délégation quittait les lieux. Chiva a été mariée à un simple d’esprit qui a disparu depuis le baptême de son dernier enfant. « Il s’est évaporé du jour au lendemain, et nous ne savons même pas où il est » se lamente-t-elle.

Outre le don que vient de lui accorder l’UNFPA, à travers la section locale de la fédération des handicapés, la famille bénéficie de l’appui de l’Agence Taazour, avec un revenu mensuel de 1250 MRU. D’autres organisations leur viennent aussi en aide, en plus des bonnes volontés, souligne en substance MBarka.

La famille infirme de Ehel Maaloum du P.K 16

La famille Ehel Maaloum, entre non voyant et handicapés moteurs – Crédit Aidara

La famille Ehel Maaloum est connue au P.K 16 de Rosso. Leurs membres sont tous handicapés physiques ou visuels. Salka Mint Maaloum, aveugle de naissance, est mariée à Isselmou Bedy Nguèye, hémiplégique. Sa sœur Marième, est paralysée depuis plus de 15 ans. Quant à Houra, Mokhtar, Baba et Tekbir, ils sont handicapés physiques. Nouna Mint Maaloum, traîne quant à elle un handicap visuel.

Plusieurs organisations humanitaires leur viennent en aide, mais aussi les structures de l’Etat, comme l’Agence Taazour et le Ministère des Affaires Sociales. L’aide de l’UNFPA, transmise par la section locale des personnes handicapées, a été bien appréciée. Les membres de la famille ont remercié toutes les bonnes volontés citant l’UNFPA et les responsables de la section des personnes handicapés de Rosso, en particulier leur premier responsable, Yacoub Ould Ethmane. Ils demandent davantage de prise en charge et d’aides.

«Les deux familles du P.K 10 et du P.K 16 font partie des membres de notre section à qui nous accordons plus d’attention, vu leur extrême vulnérabilité, et c’est pourquoi nous les plaçons toujours dans nos priorités, dès qu’on reçoit des dons ou des appuis destinés à notre section » explique Yacoub Ould Ethmane, président de la section Rosso des personnes vivant avec un handicap.

Cheikh Aïdara


Les dons de l’UNFPA chez les cultivateurs de Fass et de Médina Salam

Une centaine de nattes, de couvertures et de kits de dignité sont parvenus aux localités de Fass et de Médina Salam. Deux villages de cultivateurs, situés à une quarantaine de kilomètres de Rosso. Leurs habitants ont bénéficié jeudi 24 et vendredi 25 décembre 2020 du don offert par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Ces dons existent dans le cadre des actions humanitaires de l’UNFPA à Rosso, en aide aux victimes des inondations 2020.

Zeynabou Aw (UNFPA) remettant un don, à sa gauche, le Chef de village et Vachet (AMPF) – Crédit Aidara

Ces dons de l’UNFPA sont destinés à alléger la souffrance des populations victimes des inondations de 2020, l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Famille (AMPF), dans les communes de Fass et de Médina Salam. Ces communes étaient parmi les plus touchées par les dernières inondations de 2020.

Une des ruelles de Fass – Crédit Aidara

Fass, 414 familles d’agriculteurs

Juste après Rgheiwatt, une quarantaine de kilomètres sur le goudron à partir de Rosso aboutit au village de Fass. Un coin de paradis, situé à l’embouchure d’une forêt dense, entre champs verdoyants et cours d’eau généreux. Pourtant, les habitants wolofs du village souffrent de pauvreté, tannés par plusieurs années de sécheresse. Ils se relèvent à peine après la bonne pluviométrie enregistrée au cours de l’hivernage 2020. Ce qui a accentué davantage l’enclavement du village, qui est resté quatre longs mois en autarcie, sans aucune voie d’accès vers le monde extérieur.

Paysage du village de Fass – Crédit Aidara

L’arrivée ce jeudi 24 décembre de l’équipe de l’AMPF, dirigée par son délégué régional, Bouya Ahmed Vachet, rompit la monotonie d’une vie scandée par la routine quotidienne. Le Chef du village, Mohamed Diakité, était à la tête du comité d’accueil. En l’absence des hommes, partis tôt aux champs, seules quelques femmes étaient présentes, lors du déchargement de la vingtaine de nattes et de couvertures.

Des aides précieuses, mais insuffisantes

Chef du village Fass
-Crédit Aidara

Dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion, le chef du village a souhaité la bienvenue aux visiteurs, avant de remercier l’UNFPA et l’AMPF pour ces dons. Il s’est engagé à donner la priorité aux familles les plus sinistrées par les dernières inondations. Et n’a pas hésité à mettre en avant le manque criant d’instituteurs dans l’école du village. « Pour les six classes que compte l’établissement, dont la construction remonte aux années 70, il n’y a que le directeur. Comment voulez-vous qu’une seule personne puisse enseigner tant de classes et un nombre aussi élevé d’élèves ? » s’est-il interrogé. Hormis la case de santé, construite par l’AMPF, les habitants du village doivent se rendre à Rosso, pour les grandes complications.

Astou – Crédit Aidara

L’une des bénéficiaires, Astou, a exprimé sa gratitude aux deux organisations qui sont à l’origine de ce don. Tout en rappelant que ces dons étaient «insuffisants, car cela ne couvre pas tous les habitants du village». Et de rajouter : « Nous aimerions aussi que d’autres aides nous parviennent car comme vous le voyez, il s’agit d’une population nécessiteuse qui ne dépend que de l’agriculture ».


Médina Salam, entre agriculture et pêche fluviale

Gérant de la case de santé, Vachet et Zeynabou remettant un don, le chef de village (tout à droite) – Crédit Aidara

Adossé au fleuve Sénégal, perdu dans une forêt d’arbres et d’arbustes verdoyants, Médina Salam est un village habité par des wolofs. Ils s’adonnent principalement à l’agriculture et accessoirement à la pêche.
Comme à Fass, l’AMPF y dispose d’une case de santé gérée par un jeune autochtone. Relevant de la commune de Tekane, Moughataa de R’Kiz, à 35 kilomètres de Rosso, Médina Salam a été touchée par les inondations de 2020. Les habitants sont parvenus à colmater les dégâts. Mais les balafres marquent encore certaines concessions, dont celle du Chef de village, Amadou Diop.

La soeur du chef de village sinistrée – Crédit Aidara

L’équipe de l’AMPF a procédé vendredi 25 décembre dernier à la remise du lot de matériels. Une vingtaine de nattes et de couvertures, en présence de quelques bénéficiaires. Ici comme ailleurs, les gestes barrières sont respectés et les attroupements interdits.

La nécessité d’une aide à l’habitation

Chef de village – Crédit Aidara

Le Chef du village a remercié l’UNFPA et l’AMPF pour cet appui qui vient selon lui à point nommé, en pleine période de froid et de Covid-19. « Il y a environ 400 familles dans le village, tous des agriculteurs, de père en fils » explique-t-il. Il considère que ce don est très précieux et qu’il est apprécié à sa juste valeur, par les habitants. « Mais nous avons besoin d’aide pour reconstruire certains habitats qui risquent de s’abîmer dès la première goutte de pluie » plaide-t-il. Le chef signale que les habitants sont toujours exposés à d’autres inondations et à d’autres sinistres. C’est pourquoi, ils sollicitent vivement l’intervention du gouvernement et des bonnes volontés, comme l’UNFPA et l’AMPF.

Aida Gaye – Crédit Aidara

Aida Gaye, bénéficiaire du don : « Nous vous remercions pour cet appui, mais il faut augmenter encore la quantité pour que toutes les familles puissent en profiter. Nous demandons encore plus d’aides et plus d’appuis ».

Cheikh Aïdara