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Crise constitutionnelle en Mauritanie : dans la douleur, la majorité recolle ses morceaux brisés

L’urgence pour le Président Mohamed Abdel Aziz réside dans la réconciliation au sein de sa majorité, affaiblie par des rivalités jugées stériles entre les trois piliers de son régime, le président de l’UPR, Sidi Mohamed Ould Maham, le Premier ministre Yahya Ould Hademine et son prédécesseur Moulaye Mohamed Laghdaf, Ministre conseiller à la Présidence de la République. La rencontre entre ces trois hommes il y a quelques jours serait ainsi les prémisses d’une trêve jugée suffisante pour mettre fin à une inimitié qui serait à l’origine de la grande fissure au sein de la majorité et partant de la fronde des Sénateurs.


Le président Mohamed Abdel Aziz aurait donné des instructions à Sidi Mohamed Ould Maham, président de  l’Union Pour la République (UPR) pour recoller les morceaux brisés du parti-état après le coup de semonce que lui a portés ses sénateurs. Cette opération chirurgicale a été précédée par un replâtrage entre le Premier Ministre Yahya Ould Hademine et son prédécesseur Moulaye Mohamed Laghdaf, en présence de Sidi Mohamed Ould Maham, président du parti-état, des hommes dont les rivalités auraient installé la division et la zizanie au sein du parti-Etat et sa majorité.

Ces premiers soins d’urgence, le président Mohamed Abdel Aziz  vient de les appliquer dès sa sortie de la conférence de presse qu’il a animée le mercredi 22 mars dernier. Histoire de préparer  dans trois mois, un référendum constitutionnel qu’aucune fausse note interne ne viendrait perturber. Dans l’entendement de Mohamed Abdel Aziz, le refus d’une vingtaine de sénateurs de sa propre majorité, à entériner le projet d’amendements constitutionnels qu’il comptait faire passer comme lettre à la poste par le Parlement, ne peut s’expliquer que par les tiraillements internes nés de la rivalité politique entre les deux poids lourds du Hodh Oriental, Ould Hademine et Ould Mohamed Laghdaf.
Cette impasse dans laquelle les Sénateurs frondeurs ont placé le pouvoir est telle qu’elle oblige le président à emprunter des contournements très controversés pour un référendum populaire qu’il compte convoquer en vertu de l’article 38 de la Constitution.

C’est pour se préparer à cette échéance, malgré les cris de tollé de l’opposition dite radicale, que le président Mohamed Abdel Aziz aurait requis des toilettages au sein de l’UPR pour en «extirper » les brebis galeuses. Une voie royale, selon plusieurs observateurs, pour punir les Sénateurs rebelles auxquels il s’est attaqué sans ménagement lors de la conférence de presse du mercredi dernier.

Il semblerait en effet que l’UPR se dirige vers une purge au sein de ses instances dirigeantes, le Bureau Exécutif et le Conseil National, voire même certaines fédérations régionales. La tenue d’un Congrès extraordinaire du parti serait même envisagée. Des têtes pourraient ainsi tomber. Seraient visés, tous ceux qui auraient eu de loin ou de près des liens avec l’échec de la voie parlementaire et dont les auteurs principaux restent les 20 sénateurs de la majorité qui avaient fait blocage aux amendements proposés par le président Mohamed Abdel Aziz.


DECLARATION du Forum des OSC SUN-MAURITANIE

Les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale SMART

réalisée du 31 octobre au 22 novembre 2016

Les résultats de cette enquête publiés en mars 2017 montrent qu’il n’y a eu aucune amélioration sur le plan nutritionnel chez les enfants en Mauritanie (6-59 mois) par rapport aux années 2014 et 2015.

Ces résultats sont alarmants et révèlent une situation nutritionnelle très préoccupante avec une prévalence de la malnutrition aiguë globale dépassant pour quelques régions le seuil  d’alerte .

Pour illustration :

  1. MALNUTRITION AIGUE DES ENFANTS DE 6 A 59 MOIS

Plusieurs départements en Mauritanie dépassent largement le seuil d’urgence de l’OMS (10,0%).

Certains vont même jusqu’à plus de 17%  par exemple au Guidimakha, au Gorgol et au  Brakna.

  1. MALNUTRITION CHRONIQUE DES ENFANTS DE 6 A 59 MOIS

Sur ce plan encore, il convient de noter que plusieurs départements ont des prévalences supérieures à 20% et le camp de Mberra 33%.

  • INSUFFISANCE PONDERALE DES ENFANTS DE 0 A 59 MOIS

Les prévalences de l’insuffisance pondérale globale les plus élevées ont été obtenues dans le Guidimakha (20,4%) et dans le camp de M’Berra (20,8%). Considéré comme un indicateur de développement nutritionnel, ce taux mérite une attention particulière.

Malgré ce contexte préoccupant, la Mauritanie ne bénéficie pas d’un plan de réponse urgence en 2017. La situation humanitaire risque d’être catastrophique, car la Mauritanie disposait depuis 2012 des plans de réponse qui avaient mobilisé d’importants fonds qui n’ont pas pu inverser la tendance nutritionnelle.
La Mauritanie n’est plus une priorité pour les partenaires, alors qu’elle compte plusieurs   zones spécifiques qui nécessitent une attention particulière dont  Mberra,  un camp  de réfugiés  (environ 50 000) entièrement dépendant de l’aide humanitaire d’urgence.

Au vu de ce qui précède, le Forum des Organisations de la Société Civile SUN-Mauritanie demande :

  • Au gouvernement, en perspective de la soudure qui risque d’être plus accentuée au vu des résultats annoncées plus haut, d’anticiper une coordination préventive dans  régions les plus touchées et en particulier le Hodh El Charghi où se situe le camp de Mberra.
  • A l’équipe humanitaire pays, d’évaluer rapidement les besoins d’urgence dans ces zones et de prendre en compte l’avis des populations et celui des acteurs locaux en les impliquant de manière effective.
  • Aux partenaires, malgré l’inexistence d’un plan d’urgence pays pour la Mauritanie et au vu de la situation d’alerte telle que décrite par le dernier Rapport SMART, de maintenir leurs engagements vis-à-vis des enfants du pays.
  • La mise en place ou le renforcement du système d’alerte et de surveillance nutritionnelle pour les enfants de moins de 5 ans dans ces régions
  • Le renforcement des centres de prise en charge de la malnutrition dans les régions les plus touchées (Crenam, Crenas et Creni).

 

Nouakchott, le 16 mars 2017

 


Matchs amicaux préparatifs CAN 2018 : après le Bénin, les Mourabitounes narguent le Congo

Déjà alléchés par une victoire, certes étriquée par 1 but à 0 face aux Ecureuils du Bénin le 24 mars dernier au Stade Olympique de Nouakchott, les Mourabitounes se préparent à affronter ce soir, lundi 27 mars 2017, les Diables Rouges du Congo. C’est une équipe complète de 23 joueurs, dont plusieurs expatriés évoluant dans les championnats européens et africains, que le nouvel entraîneur congolais, Sébastien Migné embarque  avec lui.

Les Mauritaniens jubulent après la victoire sur le Bénin

La tâche ne sera pas facile pour les protégés de Corentin Martins, même si en matière de classement FIFA, le Congo se classe à la 78ème place, loin derrière le Bénin (66ème) que les Mourabitounes viennent d’épingler il y a trois jours.
Il faut rappeler que les Diables Rouges avaient disputé la CAN 2017 et furent éliminés en quart de finale après avoir battu dans les éliminatoires le Burkina et le Gabon, faisant match nul face à la Guinée Equatoriale avant de se faire étriller par leurs cousins de la RD Congo par 4 à 2. Mais Sébastien Migné compte profiter de la rencontre contre les Mourabitounes avant son premier match en éliminatoire comptant pour la CAN 2019 contre la RD Congo le 9 juin prochain.

Des réglages à faire

Corentin Martins devra procéder à quelques réaménagements pour élaguer des déchets qui ont marqué les quelques contreperformances des Mourabitounes face au Bénin le 24 mars dernier. En effet, les Mourabitounes auraient dû profiter des handicaps des Ecureuils, diminués lors de la confrontation de plusieurs de leurs meilleurs éléments, à l’image de Gounongbé, Gestede, ou encore Djigla et Babatoundé.

L’arrivée d’Adama Bâ dans l’effectif n’a pas apporté grand-chose à l’équipe nationale. L’attaquant de l’AJ Auxere se révèle une fois encore plus efficace dans son club qu’en sélection. Beaucoup d’observateurs estiment en effet que Soudani qui évolue dans le championnat tunisien devait être dans l’effectif de départ et non sur les bancs de touche, même s’il a été introduit en deuxième période.

Beaucoup de joueurs semblent avoir besoin de s’acclimater rapidement, à l’image d’un Baguilly complètement effacé lors de la rencontre contre le Bénin. La défense des Mourabitounes était également méconnaissable. Elle a failli à plusieurs reprises mettre Brahim Souleymane en difficulté, en offrant de larges couloirs aux attaquants adverses qui ont manqué plusieurs fois de scorer. Espérons que Sally Sarr et Mama Niass seront physiquement au top car blessés pour renforcer l’effectif.

La Mauritanie sera confrontée le 9 juin prochain au Botswana avant d’affronter le 23 mars 2018 le Burkina Faso et l’Angola le 5 septembre 2018 en manche aller.


Mohamed Abdel Aziz face à la presse : des dégâts collatéraux dans la charnière présidentielle

Il n’est un doute pour personne que les confrères qui ont été conviés dans la fosse aux lions présidentiels ne sont pas sortis indemnes de la confrontation. Si deux ou trois rescapés sont sortis peu cabossés, plusieurs ont succombé dans la charnière sous le regard satisfait de César et de sa cour conviée pour  se délecter du spectacle. Reportage.

Le décor était déjà planté, lorsque la caméra de la Télévision publique éclaboussa les téléspectateurs avec les premières images. Plantés devant leur petit écran, les Mauritaniens étaient déjà rongés par l’attente depuis l’annonce de la sortie du président Mohamed Abdel Aziz après l’affront spectaculaire des Sénateurs. En costume cravate sombre, chemise blanche, Mohamed Abdel Aziz était affalé sur un fauteuil somptueux, entouré par un demi-cercle de journalistes triés selon des critères que seul le Protocole de la Présidence de la République détient les secrets. Plusieurs parmi eux se confondent d’ailleurs avec un décor en habitué des longues causeries présidentielles. Parfaitement rangés quelques coudées plus loin, la clientèle politique du président Mohamed Abdel Aziz. En fait, plusieurs partis politiques qui avaient participé au dialogue dont les résultats seraient la somme des amendements constitutionnels que le régime voulait passer par la voie référendaire conformément aux dispositions de l’article 99 de la Constitution. Sauf que le Sénat avait mis fin à cette procédure en votant non par 33 voix contre 20 pour et 1 abstention. Le suspens régnait ainsi depuis ce vendredi 17 mars et tout le monde se demandait ce que Mohamed Abdel Aziz allait faire. Allait-il surseoir à ses amendements ? Allait-il se saisir de l’article 38 de la Constitution qui lui permettait de consulter le peuple sur «toute question d’intérêt national » ? Allait-il jouer l’apaisement en organisant un dialogue véritablement inclusif avec la participation des partis du FNDU exclus du champ politique ?

L’agressivité

Dès l’entame de la rencontre, la journaliste de la télévision publique a été mise OUT, juste après avoir déroulé le programme de la conférence de presse. Et jusqu’à la fin de l’émission, on n’entendra plus parler de la pauvre journaliste alors que le public croyait qu’elle était là pour réguler la séance et distribuer la parole. Avec autorité, le président Mohamed Abdel Aziz prit les choses en main et dirigera lui-même les débats du début jusqu’à la fin.
Son agressivité fera une première victime, le journaliste de la TV Wataniya qui semblait plus s’inquiéter des morts que des vivants. Puis, la question clé du deuxième journaliste. «Après l’échec du référendum parlementaire au niveau du Sénat, que comptez-vous faire ? » Cette question constituait l’alpha et l’oméga de toute la conférence de presse du président. Celle pour laquelle il avait convié, selon certains observateurs, ce «grand cirque carnavalesque » pour amuser la galerie. «Il aurait dû se contenter d’une déclaration radiotélévisée ou écrite et nous épargner d’une soirée stérile » a même lancé un commentateur.

Réponse du président : «nous allons convoquer un référendum populaire par le truchement de l’article 38 de la Constitution ».  Puis, pour argumenter «les amendements proposés ont été votés à l’Assemblée Nationale par 141 députés sur 147. Ben, écoutez, trouvez-vous normal que 33 individus puissent prendre en otage environ 4 millions de Mauritaniens et 141 députés ? »

A rappeler qu’après tout, ces 33 individus sont des Sénateurs et qu’ils ont voté NON pour la révision constitutionnelle dans une chambre composée de 56 membres, dont 54 votants, et que 20 avaient voté OUI et 1 pour l’abstention.
Toutes les autres questions relatives à cette question, notamment le fait que l’article 38 n’est que l’énoncé d’un principe général sur le référendum et que l’article 99 en est la règle particulière, celle qui définit dans quelles conditions le référendum doit se tenir,  n’y firent rien.

Réponse du président à ces interpellations : «J’ai consulté d’éminents constitutionnalistes, apolitiques et jamais nommés dans une fonction publique, qui m’ont confirmé que j’ai le droit d’utiliser l’article 38 de la Constitution pour convoquer le peuple qui est avant tout, le véritable détenteur du pouvoir»

Sur ce point, Mohamed Abdel Aziz pense que personne ne peut l’arrêter même pas la cour constitutionnelle qui d’ailleurs selon lui, «n’a rien à dire à ce sujet ». Plus loin, il affirme «le référendum populaire passera. Je n’ai pas l’habitude de perdre et je ne suis pas fait pour démissionner ». Donc, même si le peuple à travers le référendum venait à lui infliger un désaveu populaire, il déclare d’emblée qu’il restera droit sur son fauteuil jusqu’à la fin de son mandat en 2019.

Je resterai sur la scène politique

Et même après 2019, Mohamed Abdel Aziz déclare qu’il ne quittera pas la Mauritanie. «Je resterai ici et je m’investirai dans le combat politique » allant jusqu’à insinuer qu’il militera pour le changement  de la Constitution. La crainte déjà formulée par certains que Mohamed Abdel Aziz a déjà sa petite idée après son départ du pouvoir, prenait ainsi toute sa densité. Ainsi, l’homme penserait peut-être revenir au pouvoir après juste un temps de répit, le temps qu’un autre cheval de Troie lui succède pour lui permettre de rendosser une nouvelle virginité politique. Le scénario, celui d’une reprise en main après 2019 des rennes de l’UPR, pour garder sous la main tout le système, semble être corroboré par les propos du ministre de la Défense devant le Sénat, lorsqu’il soutient «ne pensez pas que l’UPR va se disloquer ou disparaître. L’UPR va rester intact et gardera toujours la majorité au sein des deux chambres. Personne ne viendra le remplacer». Cette alternative soulage les partisans qui croyaient que l’après-2019 était synonyme d’orphelinat pour eux. Exactement comme l’après-2005 avec le PRDS ou l’après-2008 avec le parti ADIL . De puissants partis-état, qui ont fondu comme beurre au soleil avec le départ définitif de leur mentor, Ould Taya pour le premier et Sidi Ould Cheikh Abdallahi pour le second.

La presse malmenée

La conférence de presse a été l’occasion pour Mohamed Abdel Aziz de s’adonner à son jeu préféré, ridiculiser la presse, devant l’œil impuissant de ses représentants.

Sur les difficultés de la presse, confrontée à un embargo qu’il a lui-même décrété contre elle, pas de publicité, pas d’insertion, pas d’abonnement, il rétorque, un peu goguenard : «eh bien, vivez de vos libertés ! Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »

Un autre confrère le relancera sur les journées de concertation sur la presse qui ont été initiées et financées sur sa propre demande avec l’engagement ferme d’en satisfaire certains points : «vous vous êtes réunis et nous vous avions promis que l’Etat n’interférera pas dans son déroulé. Eh bien maintenant, proposez vos résultats au Parlement ! »

Cette sortie continue de faire bouillonner le milieu médiatique qui se demande encore s’il a bien compris la question du confrère ou s’il a fait semblant de ne pas l’avoir compris. La déception, comme celle ressentie après une trahison, reste encore vivace dans le milieu de la presse.

La situation n’est pas décadente

Sur la situation sociale marquée par le marasme économique, la chute du pouvoir d’achat des ménages mauritaniens, la pauvreté galopante, Mohamed Abdel Aziz répond : «la situation n’est pas décadente. Les Mauritaniens continuent à acheter des voitures, à voyager de plus en plus, à passer des vacances à l’étranger ! » De quels Mauritaniens parlent-ils ?

L’armée toujours chouchoutée

Tout comme dans ses précédentes sorties, l’armée restera dans le registre verbal de Mohamed Abdel Aziz le chouchou de toutes ses gâteries. Bien casés, avec des généraux à la pelle chaque année et autant de colonels aux avantages incommensurables, les militaires font la pluie et le beau temps. Mohamed Abdel Aziz parle de l’armée mauritanienne comme un usinier parlerait de sa première fabrication. «Avant moi, il n’y avait pas d’armée. C’est moi qui en ait fait ce qu’elle est aujourd’hui, super armée, respectée, crainte… » Certains voient même dans cette image édulcorée qu’il a de «son armée » les prémisses de sa chute imminente. Les faits seraient qu’à chaque fois qu’un président a fait l’éloge de son armée, il est tombé par la suite sous ses baïonnettes.

Le président a par la suite évoqué plusieurs autres sujets, passant au savon les Sénateurs qui ont osé défier son autorité. Il ne les a pas traités outre mesures par des propos désobligeants, mais derrière les mots superficiellement neutres, se cachaient les relents d’autres sentiments bloqués au fond de la gorge. Et c’est entre les lèvres pincées du président que des mots comme «renégats ou traitres » auraient eu envie de transparaître.

Sur la BCM, il dira que cette boîte est aujourd’hui clean, qu’elle n’a pas besoin de contrôle ni d’inspection. Idem pour les fonds alloués à la présidence de la République dont la fameuse caisse noire.

Sur le cas de Ould MKheïtir, le président risque de se faire dépecer par les salafo-wahabistes «réclameurs invétérés de la tête du blasphémateur ». Sa réponse évasive à son propos, «le cas de Ould MKheïtir est un cas normal entre les mains de la justice » est en train de faire bouillir la scène surtout à la lumière du dernier rendu de la Cour Suprême, synonyme d’acquittement du jeune cadre dont le sort a fait trembler la République.

C’est un Mohamed Ould Abdel Aziz presque détendu qui a mis fin aux deux heures et demi de palabres au cours desquelles sa cour a bien ovationné ses sorties. La séance s’est achevée avec une photo de famille, ou sur ce qui restait de la charnière présidentielle où plusieurs journalistes ont laissé bien des regrets. Pour la classe d’ouailles qui voulait participer à la photo, un geste de Mohamed Ould Abdel Aziz les maintiendra hors de la scène, alors que les cameramen de la TVM avaient déjà mis en berne leur morne drapeau blanc, emportant dans leur retraite le corps sans voix de leur speakerine.