aidara

Atelier sur les droits de l’enfant et de la femme à l’attention des journalistes

Quatre-vingt journalistes répartis en trois groupes seront initiés du 19 au 25 février 2020, à raison de deux jours par groupe, aux techniques de communication pour le développement (C4D), un processus stratégique, systématique, planifié et à base de preuve destinées à promouvoir un comportement individuel positif et mesurable, pour conduire à un changement social qui fait partie intégrante des programmes de développement, des politiques de plaidoyer et du travail humanitaire. La première partie de cet atelier de renforcement des capacités des journalistes a démarré mercredi 19 février 2020 à Nouakchott, avec un premier groupe de 20 journalistes.

Cette première journée a été marquée par deux communications, les droits de l’enfant dans l’Islam et la C4D. Les travaux se poursuivent jeudi 20 février avec d’autres communications, les «Pratiques Familiales Essentielles (PFE) », les «Approches des droits humains : principaux droits de l’enfant et de la femme », la « Convention des Droits de l’Enfant (CDE) » qui sera suivie d’un exposé sur le «Rôle des journalistes dans la promotion des pratiques de santé de développement de l’enfant ».

Les présentations se sont déroulées dans un mode interactif et participatif avec d’intenses débats et échanges entre les participants et le groupe d’experts. Les mêmes thèmes seront abordés à l’intention des deux autres groupes.

A noter que cet atelier de renforcement des capacités des journalistes sur les droits de l’enfant et de la femme est organisé par le Réseau des journalistes mauritaniens pour les droits de l’Homme, en collaboration avec l’UNICEF. La C4D vise à accélérer l’obtention des résultats clés du Plan stratégique à moyen terme de l’UNICEF (PSMT) conçu d’abord pour les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) puis pour les Objectifs de Développement Durable (ODD) par l’accroissement des connaissances et de la prise de conscience, l’amélioration et le développement de nouvelles compétences, maintenir et augmenter la demande de produits et services, améliorer la performance des fournisseurs de service, changer les comportements individuels et les pratiques collectives, influencer les attitudes, les normes sociales et les relations de pouvoir, augmenter l’estime de soi et promouvoir l’auto-efficacité et changer les politiques nationales et locales, ainsi que la législation.

Cheikh Aïdara


Le Haut- Commissariat aux Réfugiés et l’Organisation Internationale des Migrations ouvrent un nouveau bureau à Nouadhibou

Le Haut-commissariat aux Réfugiés (HCR) et l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), en présence des autorités administratives, plusieurs délégations consulaires et d’acteurs internationaux, ont inauguré mardi 11 février 2020 à Nouadhibou, un nouveau bureau pour renforcer l’assistance accordée aux réfugiés et migrants, selon la note de presse diffusée à l’occasion.

La présence de plusieurs migrants et réfugiés, mais surtout les naufrages constants sur ses côtes dont la dernière tragédie qui a coûté la vie à plus de 62 migrants, font de Nouadhibou, un axe stratégique dans la coopération entre les autorités mauritaniennes, le Haut-commissariat aux Réfugiés (HCR) et l’Organisation Internationale des Migrations (OIM). C’est dans ce cadre que les deux organisations partenaires de la Mauritanie, ont inauguré mardi 11 février 2020, en compagnie du Wali de Dakhlet-Nouadhibou, Mohamed Ould Ahmed Salem Ould Mohamed Rare, un nouveau bureau conjoint.

Selon la note de presse parvenue à notre rédaction, ce bureau servira à «renforcer la préparation et la prévisibilité des opérations de sauvetage le long de cette route migratoire». L’objectif selon les deux organisations, c’est de «mieux soutenir leur coopération avec les autorités mauritaniennes » et de «renforcer leur présence et leurs réponses aux besoins des migrants et des réfugiés de la ville».

Présents à Nouadhibou depuis quelques années, le HCR et l’OIM ont à leur actif plusieurs actions envers les migrants et les réfugiés. La note de presse conjointe publiée mardi dernier précise que «l’OIM fournit une gamme de services de protection et d’assistance aux migrants vulnérables, notamment une aide alimentaire d’urgence, l’inclusion dans le système de santé national, des activités de protection adaptée aux enfants ainsi que des solutions de retour volontaire assistée et de réintégration».

Pour sa part, «le HCR prodigue des services de protection aux réfugiés et demandeurs d’asile comme l’aide à l’enregistrement et une assistance de sauvetage qui comprend les servies de soins, d’éducation et de moyens de subsistances ». Ces activités sont menées «en étroite collaboration avec les autorités mauritaniennes afin d’améliorer la protection des réfugiés et des personnes relevant de compétences».

Cheikh Aïdara


PECOBAT livre ses premières écoles construites en matériaux locaux sur financement de l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement

Les autorités du Guidimagha et du Gorgol ont réceptionné leurs premières écoles en matériaux locaux réalisées par des compétences locales. Une première expérience lancée par le projet PECOBAT du BIT, avec l’appui de l’’Union européenne et de l’Agence française de Développement (AFD) en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Fondamental. L’école de Dar-Essalam près de Kaédi et l’école 12 de Sélibaby ont été inaugurées les 5 et 6 février 2020. Deux autres chantiers sont en cours, à MBagne au Brakna et à Gouraye au Guidimagha. Reportage.

L’école de Dar-Essalam au Gorgol et l’école 12 de Sélibaby, construites en matériaux locaux (argile, paille, sable, graviers et pierres) ont été inaugurées respectivement mercredi 5 février et jeudi 6 février 2020 en présence des Walis des deux régions, les autorités administratives et sécuritaires, les responsables de l’éducation, les élus et une forte délégation de l’Union européenne et du Bureau International du Travail (BIT). Deux autres chantiers du même type sont en cours, à MBagne au Brakna et à Gouraye au Guidimagha, plus d’autres en perspectives, comme à Kankossa. Ce qui dénote de l’intérêt accordé par le gouvernement mauritanien et ses partenaires au modèle chantier-école du PECOBAT (Amélioration de l’employabilité des jeunes et des capacités des PME par le développement du sous-secteur du BTP en matériaux locaux et de la formation professionnalisante dans les chantier-écoles). Ce projet découle d’une prise de conscience de la valeur réelle des constructions à partir de matériaux locaux, tant en termes de confort, de résistance et d’esthétique, qu’en termes de coûts. Il s’agit surtout de réhabiliter un savoir-faire ancestral local dont l’empreinte carbone est négligeable, donc une économie verte qui offre plus de confort et une meilleure qualité de vie pour les élèves et le corps enseignant.

Ecole de Dar-Essalem, cinq écoles en une

coupure du ruban à l’école Dar-Salam par SEM.Durazzo et le Wali du Gorgol (Crédit Aidara

Mercredi 5 février 2020, l’effervescence gagne les populations de Dar-Essalam, Dar-El Avia, Dar-Naïm, Greijme et MBidane, de petits villages déshérités, éparpillés à moins de 10 kilomètres de Kaédi sur la route de Mbout. Drapés dans leurs beaux atours, femmes et hommes remplissent la vaste cour, alors que les 520 écoliers et leurs enseignants prennent possession de leur nouveau cadre de vie. Une école flambant neuve, autonome en eau et en électricité, implantée à Dar-Essalam et construite sous l’égide du projet PECOBAT sur financement de l’Union européenne et de l’AFD.  Les artisans de cette belle architecture sont également là, un groupe de jeunes, garçons et filles, formé en chantier-école en maçonnerie terre et énergie solaire. Ces jeunes formés par le PECOBAT ont été regroupés par cinq en GIE (groupement d’intérêt économique) ce qui leur permet d’avoir accès à des marchés de construction.

L’assistance formée par les parents d’élèves (Crédit Aidara)

Astou Samba Ndiaye, formée par le PECOBAT, membre du GIE «Dimbé»

«J’ai été formée en 2017-2018 par le PECOBAT en maçonnerie terre. Je fais partie des jeunes qui ont participé à la construction de l’école. C’est notre premier marché en tant que GIE et nous espérons pouvoir en gagner d’autres. Nous voulons nous positionner en leader du bâtiment au Gorgol. Nous avons commencé la construction de l’école, sous la direction de l’entreprise MBodj le 4 décembre 2017 pour le lot 2 (pavillon de 6 classes) et nous avons terminé le 28 juillet 2019 ».

Teyib Ould Sidi Blal, président de l’Association des Parents d’élèves

«Nous sommes contents de cette réalisation qui regroupe 5 écoles dont la plupart était en cycle incomplet. Nos enfants disposent désormais d’une école à cycle complet, neuve et équipée. Les salles sont spacieuses, l’environnement est sain, agréable. Ce qui va les changer de leurs anciennes salles. Ils disposent ici de l’eau, de l’électricité, de toilettes, de cours spacieuses, mais surtout de sécurité, car l’école est entièrement clôturée».

Amrana Mint Mahmoud, parent d’élèves


«Mes trois filles et mon garçon étudient dans cette nouvelle école. Avant, ils étaient à Dar-Naïm, distante de 2 kilomètres de la maison. Je suis contente, car l’école est toute proche de chez nous et je suis plus tranquille pour les filles».

Mamadou Sow, directeur de l’ancienne école Dar-Essalam

A quelques pas de la nouvelle école de Dar-Essalam, l’ancien établissement entre dans une phase avancée de déchéance. Deux blocs de classes vieillots au-dessus desquels flotte un drapeau à demi déchiré. Les portes et les fenêtres sont dans un piteux état, les salles presqu’en ruines, fissurées, des tables-bancs à moitié détruites. Son directeur, Mamadou Samba Sow, est heureux d’avoir changé de décor.

«Je suis heureux car j’avais quatre classes multigrades, la 3ème et 4ème année, la 5ème et la 6ème année. Là, nous avons assez de classes et assez d’enseignants pour assurer un cycle complet d’enseignement, ce qui va améliorer la qualité du produit scolaire. Mon école est aussi celle qui profite le plus de ce nouvel établissement, car le plus pléthorique avec 284 élèves».

Khadijetou Mint Sidi Mohamed, enseignante 1ère année


«Je fais partie des nouveaux enseignants récemment recrutés. J’ai dans ma classe une soixantaine d’élèves, et j’ai sous la main, huit enfants qui n’ont pas encore trouvé de place. J’espère que ça va s’arranger. D’une manière générale, je trouve l’école bien structurées, les salles vastes et aérées».

Ecole 12 de Sélibaby, décongestionner les écoles 5 et 11

Les enfants de Matar heureux de leur nouvelle école (Crédit Aidara)

L’école 12 de Sélibaby, inaugurée jeudi 6 février 2020 par le Wali du Guidimagha, M.Mohamed Mokhtar Ould Babah, en présence de SEM. Giacomo Durazzo, Federico Barroeta du BIT et plusieurs hauts responsables civils et militaires de la région, profite surtout aux élèves du quartier «Matar » de Sélibaby. Auparavant, les enfants parcouraient 2 à 3 kilomètres pour rejoindre l’école 5 pour certains et pour d’autres, l’école 11.

Outhmane Ould Ely MBareck, directeur de l’école



«Je suis satisfait à l’instar du corps enseignant. Cette nouvelle école est une belle réalisation dans la mesure où elle décongestionne les écoles 5 et 11. Ces enfants qui rejoignent aujourd’hui l’école, habitent tous dans le quartier. Ce qui les épargne des longues distances qu’ils parcouraient jadis».

Boukhreïss Ould Boilil, gardien de l’école, président de l’Association des Parents d’élèves


«Nous sommes contents, car nos enfants ont désormais une école proche de leur domicile. Les habitants s’alimentent à partir du château d’eau de l’école. En tant que parents d’élèves, notre souci est de pérenniser l’ouvrage en veillant à son entretien. Nous serons plus exigeants par rapport aux enseignants et aux manuels scolaires, mais surtout la situation des élèves».

Zeynabou Mint Sidi Mohamed, parent d’élèves


«J’ai deux filles, l’une en CP et l’autre en deuxième année. Elles apprenaient à l’école 5, ce qui était loin pour elles et pour moi. A présent, elles sont proches de leur nouvelle école, ce qui me soulage. Je remercie en tout cas ceux qui sont à l’origine de cette réalisation».

Savia Mint Ahmed Mohamedou, enseignante 1ère année

«J’ai 98 élèves en classe, ce qui est pléthorique. Je pense quand même qu’avec cet établissement, le confort est meilleur, car la cour est protégée par une clôture, les filles disposent de leurs propres toilettes distinctes de celles des garçons et les enseignants sont en nombre suffisant pour un meilleur apprentissage»

Un décor officiel en panache

Que cela soit à Dar-Essalam ou à Sélibaby, l’ambiance a été marquée par la présence pléthorique des populations, l’hymne national chanté en chœur par les élèves pendant la levée du drapeau, coupure du ruban symbolique, découverte des plaques inaugurales, dont la plaque portant le nom des 50 stagiaires dans chacune des écoles et discours officiels.

Le Wali du Gorgol, M.Yahya Ould Cheikh Mohamed Vall et le Wali du Guidimagha, M.Mohamed Mokhtar Ould Babah ont tous les deux salué «un modèle de construction local presqu’en voie de disparition et qui revient en force grâce au savoir-faire du PECOBAT et l’appui généreux de l’Union européenne et de l’AFD». Ils ont souligné que «ces ouvrages répondent à l’ambitieux programme du président de la République et du gouvernement en matière d’éducation, tout comme ils répondent aux attentes des populations».

L’Ambassadeur Chef de la Délégation de l’Union européenne en Mauritanie, SEM. Giacomo Durazzo, a souligné à Sélibaby comme à Dar-Essalam, que «cette école exprime trois grands engagements de l’Union européenne, l’emploi et les jeunes, l’environnement et l’éducation», soulignant que le plus dur reste à faire, «assurer la durabilité des ouvrages et leur entretien, la disponibilité du corps enseignant et des matériaux scolaires, la constitution du comité de gestion sous l’eégide du PECOBAT».

M. Federico Barroeta, Point Focal du BIT en Mauritanie, a également déclaré dans les deux occasions : «le résultat auquel nous aboutissons aujourd’hui tombe à pic, des enfants qui trouvent de plus grandes opportunités de scolarisation, des jeunes qui accèdent à un métier et à un emploi dans de nouvelles filières BTP. Mais surtout une plus grande collaboration entre le BIT et les Centres de formation professionnelle dans l’introduction d’un curricula de type chantier-école en BTP ». Il s’agit selon lui d’autant de résultats durables qui profitent aux populations locales et au marché du travail par la mise à disposition de jeunes issus du terroir et sur lesquels la collectivité peut compter pour le développement d’habitats et d’infrastructures à base de matériaux locaux moins coûteux et plus adaptés à leur environnement.

Deux chantiers avancés, Mbout et Gouraye

L’école en chantier de MBout (Crédit Aidara)

A MBagne comme à Gouraye, c’est le même modèle d’école qui est en train d’être dupliqué, comme ceux déjà inaugurés à Dar-Essalam et à Sélibaby. Deux blocs de trois classes, un bloc administratif constitué du bureau du directeur et une salle d’attente, un loge gardien, deux blocs de trois WC  chacun, l’un réservé aux filles et l’autre aux garçons. Le tout est alimenté à partir d’un château d’eau et de panneaux solaires.

La délégation de l’Union européenne et celle du BIT ont visité les chantiers en compagnie des préfets des deux départements et les maires des deux communes.

Abdoulaye Ibrahima Guèye dit Papis, président «GIE Fallo BTP»

«Notre GIE, créé en décembre 2018, est formé de quatre garçons et une fille, tous issus de la promotion formée par le PECOBAT, certains en maçonnerie-terre et d’autres en énergies renouvelables. Ce chantier de MBagne en construction est notre premier marché que le BIT nous a confié par contrat relatif au lot n°3 (mur d’enceinte, magasin, latrine et socle du drapeau) pour un montant de 12 millions MRO, toutes charges confondues. Notre GIE trouve que c’est un bon départ d’autant que nous postulons déjà pour le chantier de Kankossa».

A MBagne tout comme à Gouraye, les maires ont magnifié les réalisations, et exprimé leurs remerciements à l’Union européenne, au BIT et à l’AFD, d’autant plus, selon le maire de MBagne, que «la future école va en décongestionner d’autres, dont certaines affichent des effectifs pléthoriques, allant jusqu’à 200 élèves pour une seule classe».


Pour Tijane Deh, maire de Gouraye, «je suis impressionné car au début quand on m’a dit qu’on va construire une école en banco et en matériaux locaux, ce que nous faisons déjà ici, j’ai dit que ce n’est pas la peine et que je n’accorderais même pas un terrain pour ce genre de projets. Mais là, je suis époustouflé et je suggère que tous les établissements publics puissent s’inspirer de ce modèle».

«GIE Espoir du Guidimagha»

Le «GIE Espoir du Guidimagha» a gagné le lot n°3 du chantier de Gouraye. Il regroupe des jeunes formés par le PECOBAT en maçonnerie-terre et qui entament leur première expérience en  entreprenariat sous l’encadrement d’une entreprise locale spécialisée.

Selon Sergio Suarez Sanchez, spécialiste en construction et emploi, chef du projet PECOBAT en Mauritanie, « ces chantiers sont divisés en trois lots confiés chacun à un GIE formé par de jeunes formés par le PECOBAT sous l’encadrement d’une entreprise locale, le tout sous la supervision d’un bureau d’ingénieurs pour le suivi et le contrôle des travaux».  Selon lui, le chantier de Gouraye aurait bénéficié de l’appui de l’association «Voute Nubienne» basée au Burkina Faso et qui travaille dans le Sahel dans le domaine de la construction à base de matériaux locaux.

Cheikh Aïdara


De la Phase 1 à la Phase 2, le Projet SWEDD passe à l’échelle supérieure

Un atelier de réflexion stratégique sur la Phase 2 du Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) s’est ouvert lundi 3 février 2020 à Abidjan (Côte d’Ivoire) sous l’égide du Pr. Mariatou Koné, Ministre de la Solidarité, la Cohésion Sociale et la Lutte contre la Pauvreté de Côte d’Ivoire. Le SWEED qui devait s’achever en 2019 (Phase 1) a été prolongé jusqu’en 2023 (Phase 2).

L’atelier qui a réuni 70 participants venus de neufs pays, dont les sept d’Afrique de l’Ouest et du Centre membres du SWEDD, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Bénin, «visait à tirer des leçons de l’opérationnalisation de la Phase 1 du projet pour informer et enrichir la Phase 2» selon la note de presse diffusée par la cellule de communication du projet.

La note souligne qu’entre 2015, date de lancement du programme, et 2019, «les indicateurs-clés dans les pays membres du projet ont connu une évolution positive dans les domaines centrés sur l’éducation des filles, la fécondité des adolescentes, la planification familiale, la santé de la mère et de l’enfant, le rapport de dépendance des enfants et le relèvement de l’âge du mariage ».
Les succès enregistrés font des émules et des pays comme le Cameroun, la Guinée Conakry, Madagascar, le Sénégal, la Gambie et le Togo frappent à la porte du SWEDD.

La poursuite du programme constitue ainsi un gage de confiance que les partenaires techniques et financiers, notamment la Banque Mondiale, l’UNFPA et l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), accordent à ce projet qui a contribué à la baisse du taux des mariages d’enfants, les grossesses précoces, la déscolarisation des filles, la lutte contre les fistules obstétricales, les mutilations génitales féminines, les violences basées sur le genre, entre autres. «Le programme a surtout contribué à éliminer les goulots d’étranglement systémiques dans la prestation des services de santé et à développer un agenda politique qui place la démographique et le genre au centre de la croissance» selon la note d’information.

Ces résultats ont été rendus possibles grâce également, en plus des PTFs, au concours de la société civile, des sociétés savantes, mais surtout des religieux et des jeunes.

Le projet SWEDD est ainsi devenu une plateforme pour les décideurs politiques, les chefs religieux et autres leaders d’opinion pour traiter des sujets considérés comme sensibles dans la région.

En Mauritanie, 100 micro-entreprises au profit de 1 200 jeunes femmes participantes aux activités des espaces sûrs sont mises en place dans les 4 régions du projet SWEDD

Cheikh Aidara